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Juste un brin de folie !

Juste un brin de folie !
3 mai 2013

Fantome

   Les yeux clos, je vois ce qui se passe autour de moi. Ils vont et viennent dans cette lumière qui frappe mon corps. Les uns sont habillés de blouses vertes, les autres de blanches. Etrange cette sensation de ME voir  et de regarder ces gens là. Ils ne s’affolent pas. Leurs gestes sont assurés et les mots mesurés.

 

 -  Tampon ! Epongez s’il vous plait ! Allons ! Vite ! Plus vite que cela ! La tension est bonne ?

 -  Le pouls chute ! La tension aussi ! On va la perdre ! Attention ! Le cœur lâche !

 -  On le remet en marche et je n’en ai plus que pour quelques minutes ! Massez moi ce fichu cœur !

 -  C’est bon, elle est revenue ! Ouf ! Elle m’a fait peur ! Ce serait dommage, c’est une jolie femme !

 

   Je les regarde qui s’ingénient à me redonner vie ! Je les regarde, quelle drôle de phrase ! Comment est-ce possible ! Je suis hors de moi, et je contemple la scène de cette résurrection depuis un coin de la chambre. Etrangère à mon propre corps, je n’ai aucune douleur et pourtant tout est ouvert, écarté dans ma poitrine. Pourquoi suis-je là ? Je les observe, et quand les infirmières passent près de moi, j’ai cette impression qu’elles me traversent.

 

 -   Bon ! C’est terminé ! On peut refermer ! Aiguille ! Fil ! Merci ! Ciseaux ! Tenez mademoiselle vous voulez essayer ! Vous n’allez pas tomber dans les pommes ! Le sang vous fait peur ?

 -  Non Monsieur ! C’est autre chose, comme si je me sentais surveillée ! Comme si quelqu’un ou quelque chose suivait tous mes faits et gestes !

 -  C’est peut-être la caméra qui nous filme ! Vous vous y ferez ! Pas le choix ! Les assurances l’exigent maintenant pour nous couvrir en cas  d’accident ! Et nous avons frôlé la catastrophe ! Nous étions à un doigt de la perdre !

 

   C’est le type qui me trouve pas mal qui explique cela à la petite jeune qui a saisi l’aiguille ! Elle a un bel avenir dans la haute couture si elle ne réussit pas sa médecine. Elle s’applique et je vois les nœuds qui, les uns après les autres, referment la blessure. Mon intérieur semble à nouveau en état de marche. Je ne me vois plus le cœur. J’ai une de  ces trouilles ! Qu’est ce qui se passe ? Que m’est-il arrivé ? Et pourquoi  je ne peux pas bouger les pieds, les mains.

 

 -  Bien les enfants ! Vous avez tous fait du bon boulot ! Le sort de cette dame est désormais entre les mains de Dieu ! Si elle sort du coma dans les trois jours à venir, elle a de grande chance de se remettre !

 -  Elle en a déjà beaucoup d’être encore là surtout ! Après un choc pareil !

 

   Mais qu’est-ce qu’ils racontent, Un accident ? Un choc ? Mais pourquoi est ce que je me vois sur une table d’opération ? La fille qui a recousu ma peau sort de la salle ! Pourquoi est ce que j’ai la sensation que je la suis ? Et le type qui m’a trouvé plutôt jolie ? Je suis près de lui, je le touche ! Mais pourquoi ne me dit-il rien ? Oh ! Oh ! Vous me voyez, je suis là ! S’il vous plait ! Remettez moi  dans Ma tête, vous ne voyez pas que quelque chose cloche ?

 

   L’interne est dans les douches ! Elle se déshabille et je suis là à la regarder enlever sa blouse, son pantalon vert, ses gants, son masque ! Elle est nue ! Le médecin est également dans les vestiaires ! Pas les mêmes ! Lui aussi se désape ! Mais comment puis-les voir les deux  en même temps ? Il n’est pas mal, bien baraqué, il me plait bien ce mec ! Et elle ! Quelle paire de seins ! Tiens ! Elle a une touffe de poils pubiens, elle ne se rase pas celle-là.

 

   Le chirurgien se douche, pas un seul poil sur le torse. Un peu comme toi ! Toi ? Ah oui ! Michel ! Mais où es-tu ? Pourquoi est ce que je ne te vois pas ? Tu n’es donc pas là ? Un accident, ils ont parlé d’un accident ? Tu te trouvais avec moi ? Je n’arrive pas à être inquiète, juste surprise ! Il se lave, se savonne le bon docteur, et en étendant la main, je dois pouvoir le toucher. Le gel douche lui fait de la mousse partout ! Et il frotte, passe et repasse à des endroits qui réveillent quelques bons souvenirs en moi !

 

   La femme dans les douches des filles, elle entre aussi sous le jet que j’imagine tiède ! C’est beau, elle est bien foutue ! Elle débute les mêmes rituels que le mâle que je vois également. Mais comment ça se fait ? Ils ne sont pas dans le même endroit et je les vois tous les deux ! J’ai encore plus envie de tendre le bras, voir si le galbe des seins que je vois est doux au toucher. Ses lignes sont harmonieuses. Mais elle se frictionne sans vraiment s’attarder ici ou là. Elle se nettoie après le travail alors que lui, il me semble bien qu’il y prend plaisir. Son truc monte devant mes regards, et c’est bien d’envie dont il s’agit maintenant !

 

   Il fait le ménage, il astique son membre. Entre deux doigts, il a pincé son prépuce et il décalotte juste quelques centimètres, le gland rose pale se dévoile par intermittence. Avec l’autre main, il se tient les baloches, les malaxent et sa queue se tend de plus en plus. La femme laisse l’eau couler sur ses cheveux dénoués. Elle rejette la tête en arrière et c’est comme une chute d’eau qui coule des pointes de ses tifs vers ses talons. De deux doigts, elle se pince le nez, et de l’autre main, elle essuie son visage ruisselant. Dans ce geste de tirer sa tête vers l’arrière, je ne retiens que la cambrure de ses reins. Qu’elle est belle !

 

   La position qu’elle a prise fait en plus tellement remonter ses seins que je vois les pointes brunes qui se dressent, en érection ? Finalement peut-être qu’elle se donne une autre forme de plaisir ! Chez le mec, c’est bien plus direct, moins discret sans doute ! Je l’entends ahaner et il plie sur ses cuisses reculant son bassin, tenant sa verge entière dans sa main. Elle coulisse dans sa paume et il garde une sorte de sourire béat. L’apothéose ! Voila une fusée blanche qui gicle du bout du gland et le médecin à un sourire entendu.

 

   Elles courent, elles courent les serviettes sur les épaules de mes deux doucheurs. Lui frotte de bon cœur. Elle procède plus par petites touches ici et là. Pratiquement ensemble, ils revêtent des habits sortis de leur vestiaire respectif. Ils entrent  de nouveau dans le monde du commun des mortels. Quand elle pousse la porte du couloir pour quitter les douches, il fait la même chose de son côté.

 

 -  Alors Jeanne ! Cà fait un bien fou la douche !

 -  Humm ! Oui c’est un moment que j’aime beaucoup !

 -  Vous m’avez tout de même l’air soucieuse ! Pas de problème personnel ? Il faut en parler si c’est le cas !

 -  Oh non ! Pas du tout : C’est juste que depuis que j’ai quitté la salle « d’op »  j’ai une impression bizarre !

 -  Bizarre ? Ah bon ! Et quoi donc ?

 -  Je ne sais pas ! C’est indéfinissable, une sensation que je suis épiée partout où je vais !

 -  Juste un petit coup de fatigue ! Une bonne nuit avec votre petit ami et demain il n’y paraitra plus !

 -  Je n’ai pas de petit ami Monsieur !

 -  Eh bien ! C’est fort dommage pour celui qui, quelque part vous attend sans le savoir !

 

   Il rit le bonhomme et la fille baisse la tête. Il doit bien y avoir dix ans d’écart entre eux. Comme je suis devant leurs pas, sur leur chemin,  ils vont surement me voir et s’écarter pour passer ! Mais pas du tout, ils me passent au travers, comme si j’étais transparente, invisible, et çà, çà fiche les jetons. Ils s’éloignent et je crois bien que je flotte dans ce corridor. Plus encore, quand ils ouvrent la porte pour sortir à l’extérieur, je n’arrive pas à assimiler tout ce qui se passe. Je me retourne et je me vois toujours immobile, étendue avec des tuyaux partout. J’ai ni froid, ni faim, je me sens …en coton.

 

   Le goutte à goutte rempli son office. Je suis dans le tube et je rentre en moi. Je suis devant moi et je vois les deux autres sur le parking. Je te cherche et tu n’es pas dans les parages. Bon ! Ma belle, il faut que tu rassembles un peu tous tes souvenirs. Ils sont en vrac et seul émerge du lot ce corps dont je suis l’image. Alors je suis morte ! Il n’y a pas d’autre explication, je n’en vois pas d’autre. Puis-je me déplacer ? Je pense à notre chalet ! M’y voici, dans mon salon. Je marche sur le lac ! C’est bien comme moyen de transport, la pensée !

 

   Ma copine Fanny, si j’allais lui faire un coucou ! C’est instantané, je suis dans leur chambre. Mais zut, il fait nuit et il y a de la lumière. Wouahh ! Elle est en nuisette et Jean-Claude qui lui caresse les genoux. Ils vont faire leur petite affaire et moi qu’est ce que je fais là, à jouer la voyeuse ? Non ! Je ne vais pas partir maintenant, çà devient chaud et j’ai toujours rêvé de voir un couple s’envoyer en l’air ! Tu riais Michel quand je t’en parlais. Pourquoi je parle de toi au passé, j’ai peur !

 

  Mais c’est curieuse que je contemple les deux devant moi, c’est étrange aussi, je n’ai aucunement besoin de m’assoir, de me cacher, je suis là … sans y être ! Pratique pour épier les deux amants qui viennent de faire monter leur température de quelques degrés d’un seul coup. La nuisette vient d’échouer sur mes pieds ! J’ai des pieds ? Pas sûr ! Le nylon m’a juste électrisé un peu. Et elle cache bien son jeu ma copine. Elle est pas mal faite pour son âge ! Cà c’est une vacherie gratuite puisque nous avons le même nombre d’années. Elle se trémousse, bouge son petit cul alors que Jean-Claude me semble doué pour les préliminaires.

 

   Je ressens presque avec elle les effets des caresses de son homme. Il tête ses seins et j’en frémis. Comme j’aimerais que ce soit les miens qu’il touche. Je regarde ces mains qui bougent, s’attardent sur les deux beaux globes blancs et elle glousse, elle se déhanche en lui tenant la nuque pour le retenir contre sa poitrine. Cà doit être bon puisqu’elle gémit doucement et je vois son petit bout de langue rose qui salive sur ces lèvres. Lui il bande. Quel morceau ! A me donner faim ! J’avoue qu’il n’a rien à t’envier ! Où es tu toi ? Alors que moi j’ai une fringale de ta queue !

 

   Sur le lit c’est « un tête à queue » surprenant. C’est elle qui léchouille, malaxe, triture. Lui, il lisse d’un doigt la fente du coquillage que je vois luire sous les passages lents. Ils se sont mis sur le côté et chacun fourrage le sexe de l’autre, abeilles à la recherche du miel de la vie. Je ne les savais pas aussi cochons. C’est finalement rassurant de savoir que nos amis font l’amour et qu’ils prennent du plaisir. Leurs caresses s’amplifient et je les vois qui vont de plus en plus loin dans les attouchements. Il ne me manque que l’odeur pour vivre cette scène d’amour à l’état brut.

 

   Elle s’est recroquevillée sur elle-même, il est passé derrière elle. Il lui souffle sur la nuque, je suis proche d’eux que je sens le courant d’air de sa respiration. Elle lui tient la queue bien raide dans sa main, l’attire contre ses fesses. La tige noueuse et fièrement  dressée cherche son chemin alors qu’il avance ses hanches pour être au plus près d’elle. L’intromission se fait sans douleur ! J’ai un gros plan sous les yeux de cette queue  qui lentement est avalée par la chatte baveuse et ruisselante. Elle pousse un petit cri, puis un énorme soupir.

 

 -  Oh Oui, Vas-y tout doucement ! J’aime çà ! Doucement ! Non pas trop vite ! Laisse-moi le temps d’apprécier !

 -  Humm ! Tu es bonne ! C’est tout trempé là dedans ! Oh mon amour, j’ai envie de toi ! Tu vois comme tu m’excites ?

 -  Attends ! Laisse-moi faire, je vais bouger ! Toi tu restes tranquille ! Non ! C’est moi qui remue, pas toi !

 

   Effectivement pour bouger, elle bouge. Elle remue son popotin et je vois la bite qui entre et sort luisante de sa mouille. Le pire c’est que çà me donne un creux au ventre, un vrai, et que j’ai beau descendre ma main, je n’arrive pas à me toucher. Je ne comprends rien à ce qui se passe. Une  sensation d’envie qui me lamine le bas des reins, qui m’embrase le corps et je ne suis pas en mesure d’éteindre l’incendie. Devant moi, Jean-Claude laisse Fanny se démener, diablesse qui me chauffe les sangs. Je crois que je mouille abondamment, même si je ne peux que ressentir les effets de ce liquide chaud qui longe mes jambes.

 

  C’est de plus en plus violent. Elle propulse ses petites fesses contre le pubis de son mari. Et le claquement que produit la rencontre m’ensorcèle davantage. Michel ! Michel, j’ai envie de faire l’amour !

 

 -  Alors mon cochon ! Tu aimes hein ! Tu l’aimes ta petite salope !

 -  Oui ! Je l’aime ! Vas-y ! Tu ne veux pas que je change de trou ?

 -  Ah ! Mais c’est qu’il voudrait m’enculer le vilain ! Cà se mérite un petit cul, çà se gagne ! Alors fais jouir ta petite salope et peut-être que …

 -  Putain, tais-toi ! Je vais décharger trop vite ! Ralentis ! Moins vite sinon  je te gicle dedans ! Allons ! C’est bien çà ! Ralentis la cadence ! Ouf ! J’étais à un doigt de cracher !

 

   Ces mots crus, ces paroles qu’ils se lancent tout en continuant à baiser et moi qui capte tout. Tout contribue à faire monter d’un cran supplémentaire cette langue de feu qui me crame le bas-ventre. Ils sont beaux, ils se font l’amour et je suis là, voyeuse incognito. Je n’arrive pas à savoir ce qui m’arrive. Et lui maintenant qui lui donne des claques sur le cul. Ils doivent savoir que je suis là et ils font tout pour m’aguicher, me rendre dépendante de sexe ? Cà marche, je suis trempée ! Mon dieu, comme j’ai envie d’une bonne grosse queue !

 

   Cette impression de tout voir à trois cent soixante degrés ! C’est comme si j’étais devant, derrière, au dessus, en dessous, partout à la fois et cela en une seule vision. Je vis leur partie de sexe en trois D, mais si je veux toucher, je ne rencontre que du vide. Et pourtant ! Tout est tellement net que je ne peux pas l’imaginer ! Ces mots qu’ils se disent, ces claques sur les fesses, le bruit qui les accompagne, tout me semble si réel.  Suis-je morte ? Je n’ai pas froid, pas chaud sauf  au creux de mes reins. Pourquoi ai-je cette impression d’être partout, nulle part, d’être invisible et de tout voir et entendre.

 

   J’ai peur, curieusement cela aussi je le comprends, je pense à la peur et je crois que je tremble. Je repense à moi et me revoilà au dessus de mon lit à me regarder. Un infirmier vient d’arriver. Il soulève le drap blanc, frappé du nom de la clinique en rouge. Il change une bouteille qui se disperse par le goutte à goutte, pour garder MA vie. Il contrôle mon pouls, prend ma tension. Puis il se sert d’une serviette, m’éponge le front ! Ensuite il appuie sur la sonnette et deux aides-soignantes viennent.

 

  - Vous voulez bien m’aider à changer le lit ! Je crois qu’elle a souillé les draps ! Regardez cette tache sous ses fesses !

 -  D’accord nous nous en occupons !

 -   Merci les filles c’est cool !

 -  Chacun son job ! Non ?

 

   L’une d’elle a soulevé la toile qui me couvre le corps. Je me regarde, pitoyable dans une chemise ou une blouse en coton bleue. C’est vrai qu’il y a une tache assez conséquente entre mes jambes. Pas sur que ce soit du pipi !

Elle remonte ma chemise et elle me lave l’entrecuisse ! L’infirmier a un sifflement admiratif.

 

 -  Eh bien ! Une sacrée poupée que voila ! Joli brin de gonzesse !

 -  Vous n’avez pas honte, c’est une patiente ! Allez fichez le camp satyre !

 

   Elles rient les deux de bon cœur et le mec s’éloigne. Il maugrée et je sais ce qu’il dit. Les deux filles n’ont pas compris, mais je sais MOI ce qu’il a dit. Comment est-ce possible ; il marmonnait juste entre ses dents. A n’y rien comprendre ! Je tente à nouveau de rassembler mes idées, mais je n’arrive pas vraiment à avoir des pensées cohérentes. Les aides-soignantes me laissent en tête à tête avec moi. Elles sortent en gloussant, et je fouille ma mémoire ! Je pense à toi maman ! Mais tout comme pour Michel, impossible de te visualiser.

 

   Mes pensées me ramènent vers l’école de ma jeunesse et me voila propulsée dans les grandes classes qui sentent encore l’encre et la poussière de craie. Cà j’ai saisi ! Quand je songe à quelque chose, un endroit, une personne, je viens quasi instantanément dans le lieu ou près de celui ou celle auquel mon esprit fait allusion. Essayions voir ! Ma sœur où est-elle ?

 

   La cuisine, celle que j’ai parcourue des milliers de fois ! C’est la mienne de cuisine et Christine s’y trouve ! La gueule des mauvais jours, elle a la mine déconfite. Allons bon, qu’est ce qu’il y a encore ? Pourquoi es tu dans ma maison ? Tiens mon beauf est là aussi ! Curieux çà ! Je la vois qui soudain frissonne, regardant partout. Lui aussi s’est arrêté d’éplucher les patates, son économe en l’air, il la scrute !

 

 -  Quelque chose ne va pas, mon Ange ? Tu as froid,

 -  Tu n’as pas senti ? Comme un courant d’air ! C’est bizarre cette sensation que Claude est quelque part dans la maison !

 -  Ne t’inquiète pas, elle est entre de bonnes mains, elle est solide, elle va se remettre !

 -  Ce n’est pas de l’inquiétude, juste le pressentiment qu’elle est là autour de nous et qu’elle voit, entend tout !

 -  Allons !  Tu ne vas pas te mettre à croire en ces conneries, toi aussi ! Elle se retape doucement et tu verras que dans un jour ou deux, elle sera réveillée.

 -  Non ! Mais je crois quand même qu’elle est ici, quelque part et qu’elle nous voit !

 -  Ben ! C’est aussi sa maison non ! Tu ne crois pas ? Alors son empreinte sur les choses ici est très forte !

 

    Il a raison ! Je veux encore essayer pour voir comment çà marche. La pizzéria de Francis et Danièle ! C’est cool çà ! Il suffit que j’y pense et hop ! J’y suis. Ils sont les deux devant leur four. Elle prépare les garnitures et lui fait ses pâtes. Il en a un gros morceau et avec dextérité, il coupe dedans de plus petites parts, d’une main enfarinée. Il roule ensuite les portions qu’il dépose au réfrigérateur. Je ne les avais jamais vus travailler, c’est chouette leur entente. Quand Danièle passe à coté de lui, il lève la main et son nez est blanchi de farine. Elle glousse, rit, et  lui met une claque sonore sur les fesses !

 

 -  Wouahh !! Juste une ? Zut Maitresse ! Votre esclave en veut d’autre ! Oh ! Oui frappez moi Maitresse !

 -  La punition, c’est l’attente pour recevoir la fessée !

 

    Encore un pan de vie de nos amis que je découvre. Finalement, cet état étrange dans lequel je me trouve m’ouvre des horizons nouveaux. Je découvre des secrets inavouables des uns et des autres ! J’adore. Puis je pense à cette dernière sortie en club. C’était il n’y a pas longtemps et m’y voici. Le bar est occupé par trois hommes seuls. Je vois le hammam malgré la vapeur. Le couple qui s’y prélasse est entouré par deux autres mecs. Je regarde un instant le compagnon de la dame et il se laisse masturber devant les gars qui n’en perdent pas une miette Ils bandent aussi et la dame se met à genoux. Celui qui se trouve à sa gauche tend la main et le mari fait oui de la tête.

 

   Elle a dans sa bouche la bite qu’il lui présente et elle se met en devoir de sucer. Les hommes seuls sont maintenant de part et d’autre de son corps. C’est son mari qui dirige ses mains sur les vits tendus. Elle suce et astique les deux autres, sans se soucier de rien de ce qui l’entoure. Là encore c’est mon ventre qui réagit, l’humidité de ma grotte se transforme en grandes eaux. Zut ! Les draps ils sont propres, changés de frais !

 

   Pourquoi suis-je soudain attirée dans la chambre où je repose ? Je n’en sais rien ! Ah voila, l’infirmier est de retour ! Il a juste soulevé le drap. Mais moi,  je vois sa main sous celui-ci. Il a un gant de latex et elle ne devrait pas se trouver la cette paluche. Mais finalement, c’est génial de voir un type te tripoter clandestinement ! Il me caresse la fente, je voudrais gémir, je le fais depuis le dessus de mon lit. Mon corps ne réagit pas ! Par contre, je me sens fortement émue de cette envie qui m’arrive. Au moins le lit mouillé le sera pour quelque chose. Le saligaud qui me caresse pensant que personne n’en saura jamais rien. C’est du propre ! Mon cochon !

 

   Il ne s’embarrasse d’aucun préjugé celui-là. Il a mis un doigt dans ma chatte et il le secoue doucement, puis il le fait tourner dans mon vagin et il se caresse sur sa blouse en même temps. Qui a dit que les hommes ne savaient pas faire deux choses en même temps ? Tiens ! Dans le couloir, l’interne qui m’a recousue vient vers ma chambre ! Et bien ! Elle va trouver le guignol qui profite de moi et il sera en mauvaise posture.

 

 -  Alors comment tu la trouves ? Ne t’avais-je pas dit que c’était un vrai canon ! Elle est drôlement bien foutue. Eh ! Là ! Cà me gêne un peu que tu la caresses ! Elle n’est pas vraiment consentante sur son lit d’hôpital ! Et puis,  je suis là moi ! Ce serait bien si j’avais droit à un petit acompte avant ce soir !

 -  Ce n’est pas elle qui ira le dire ! Elle serait peut-être heureuse que je lui tripote le coquillage !

 -  Si tu t’occupais un peu du mien ! Ce serait bien mieux, je bouge moi ! Et je n’ai pas toute la journée !

 -  Tu as raison, mais il n’empêche que c’est une sacrée belle gonzesse ! Mais viens donc ici ! Que je regarde les différences !

 -  Salaud ! Qu’est ce que tu ne me fais pas faire ! Salaud ! Mais je t’aime !

 

    Voila autre chose ! Un couple de baiseur dans ma propre chambre. Et il se met en devoir de lui relever la blouse ! Elle ne porte aucun sous-vêtement ! Ce n’est donc pas un mythe ! Dans les hôpitaux, ils se trimballent tous à poils ? Elle a l’air d’aimer cette manière un peu rustre de la trousser. Il a laissé retomber le drap et moi je suis trempée. Elle a son sarrois vert qui ne lui cache plus le cul. Il la bricole tranquillement, c’est cela ! Faites comme si je n’existais pas ! C’est du primaire, pas de fioriture ! Sitôt le cul à l’air qu’elle est immédiatement enconnée.

 

-  Dis donc ! Elle t’a mis dans un drôle d’état notre petite patiente ! C’est de l’avoir caressée qui te fait bander de la sorte ? Au moins je peux en profiter ! Oui ! Vas-y fais moi mal ! Plus fort !  Allez bon-sang bouge toi, fais moi jouir vite ; comme j’aime ! Baise-moi, plus fort ! Oh ! Oh oui ! C’est trop bon ! Vas-y ne te gène pas ! Tu sais bien me donner chaud au cul ! Vas-y baise moi, mais baise moi donc plus fort ! Ah ! Ah oui, vas-y comme çà ! Fantastique ! Allez ! Vide-toi les couilles ! Vas-y ! Ah ! C’est trop bien, trop bon continue ! Oui Continue !

 

   Moi ! Qu’ils pensent endormie, moi qui voudrais tellement remuer. Rien à faire, je subis les assauts visuels et je bave de n’avoir pas ma place entre les deux. Le voyeurisme à des limites pour moi, c’est insupportable de les entendre, de les regarder, avec cette incroyable envie au fond des tripes et de ne pas pouvoir lever le petit doigt. Michel ! Oh Michel,  je veux faire l’amour ! J’ai beau penser à toi, rien n’y fait, je ne suis pas transportée auprès de toi. Pourquoi ? Pourquoi çà ne marche pas pour toi ? Pour ma mère non plus du reste ! Pourquoi ? Encore une question qui m’interpelle vraiment.

 

   Les deux autres là forniquent comme des animaux. Je sens que mon miel coule sur mes cuisses. C’est un vrai supplice que de les regarder et pourtant j’insiste. Finalement, il me suffirait de penser à autre chose et le tour serait joué. J’ai envie d’avoir mal ? Bizarre çà ! Et puis je me dis que le sexe me rattache à la vie. Vrai ou faux ? Ce n’est pas important. Elle couine avec la bite de l’autre tripoteur qui la pénètre sans cesse depuis … depuis quand déjà ? Le temps ! Il n’est plus tout à fait le même depuis que je suis là. Allongée sur ce lit, Mon corps qui ne bronche pas. Le temps qui ne me parait pas être le même !

 

   Mon Dieu où suis-je ? C’est difficile et l’angoisse qui m’étreint ! Mais curieusement, elle ne m’étouffe pas vraiment. Elle est là, c’est indéniable, sans pour autant me bouffer la vie. De tous les côtés où je pose mes regards, la scène est la même, seuls changent les angles de vue. La queue de l’infirmier brille en allant et venant dans la chatte de la femme en vert. Elle se cramponne à la chaise qui meuble la chambre. Sa poitrine est plaquée contre le dossier et lui l’a tient par les hanches. C’est comme un forcené qu’il enchâsse sa verge dans le con qui l’attend. Chaque mouvement me renvoie le bruit, le clapotis de la fente, mouillée au possible. Les couilles du mec tapent aussi contre les fesses avec un petit bruit sourd.

L’assaut ne dure pas une éternité ou alors toute la nuit ? Je ne mesure pas le temps et quand elle râle avec des gémissements étouffés, l’infirmier se retire pour lui éjaculer dans la raie du cul. Il asperge les fesses de la femme avec un soupir d’aise.

                                

 -  Ah Tiens ! Une bonne giclée sur ton cul de cochonne ! Ouf, que c’est bon de te mettre !

 -  … !

 

   Il passe sa main toujours gantée sur cette mare de foutre ; il lui masse les deux demi-globes et elle remue son popotin avec un sourire.

 

 -  Merci ! Merci, mon cœur ! J’ai bien apprécié ! Bon !  Allez !  Je file ! Ils vont se demander où je suis passée ! Pour elle tout semble aller bien ! Encore quelques heures et elle sera tirée d’affaire !

 -  On se trouve ce soir au restaurant ?

 -  Oui ! bien entendu, c’est comme çà que c’est prévu ! Allez ! Je file ! Bisous mon ange !

 

   Je suis un instant ce feu follet qui quitte ma chambre ! Je repense à Fanny. Ils sont les deux à diner ! Chez Francis et Danièle ! Ils en sont à l’apéro. Tous les quatre, mais quelle mine ils ont tous ! Il n’y a qu’eux dans la salle de restaurant. Le feu n’est pas en route ! C’est donc le jour de fermeture. Lequel est-ce déjà ? Le jeudi soir. Ouf,  je me situe dans le temps à défaut de le faire dans l’espace. C’est du concret çà, du solide. Francis prend la parole.

 

 -  Bon et bien levons nos verres pour eux alors ! A Claude qui se bat encore ! A Michel qui nous manque déjà et à cette saloperie de montagne qui nous reprend toujours un jour ce qu’elle nous donne !

 

   Pourquoi Michel leur manque-t-il déjà ? Et moi ! Je me bats ! Oui mais contre quoi ? Ils ne sont pas gais ce soir nos amis ! Ma sœur ! Je viens d’y songer et me revoilà chez nous. Dans la chambre d’amis. Ils sont tous les deux étendus sur le lit, sur le drap. Christine laisse Alain poser sa main sur sa cuisse. Elle est nue, je réalise que depuis que nous avons eu quinze ans, je ne l’ai plus jamais vue nue. Tiens je ne m’en souvenais plus, elle a sur l’épaule gauche la même petite marque noire que moi et maman. Elle laisse mon beau-frère lui caresser la cuisse. Sa tête est bizarre. J’ai l’impression qu’elle a pleuré. Comme elle me ressemble finalement.

 

   Il a envie d’elle. Je vois son sexe d’homme tout raide, qui repose sur son nombril. Eh ! Il est plutôt bien monté ; je ne l’aurais pas cru. Elle ne doit pas trop s’ennuyer avec ce truc la ! Mais à quoi est ce que je pense moi ? Elle en a envie également, je le vois à sa petite langue qui passe lentement entre ses lèvres roses. Un baiser doux les unis, il est gentil avec elle, mais je m’en doutais. Voila le rituel des préliminaires qui s’installe entre eux. Il lui touche les cuisses d’une main, de l’autre il câline sa poitrine.

 

   Pour le moment, elle savoure simplement ces attouchements sympathiques. Pas un bruit pas un geste, elle n’est qu’attentive à tout ce qu’il lui fait. Elle apprécie chacun de ses  frôlements, chacun de ces effleurements. Qu’il est bon de se laisser aller ainsi entre des mains qui vous aiment, que c’est beau d’être la muse de doigts consciencieux qui avancent sur une peau qui les désire. Et moi, les effets conjugués de ces caresses sur ce velours rose de femme et les soupirs d’aise qu’elle laisse échapper, me donnent la chair de poule.

 

   Là encore, le temps n’a plus lieu d’être ; il ne reste que cette magie d’instants volés à leur intimité, des fragments d’une jouissance si communicative, qu’il me semble avoir une petite flaque de liquide qui se crée sous mes pieds, et qui me court entre les orteils. J’ai des frissons alors que Christine commence à se bercer la tête de gauche à droite, en murmurant le prénom de son mari. Et comme j’aimerais pouvoir, juste l’espace d’une seconde mettre mes mains sur mon sexe, pour me délivrer de ma tension et me complaire dans la luxure.

 

   Je suis happée hors de la chambre, retour brutal dans celle de l’hôpital, pour une raison que j’ignore. Beaucoup de monde s’agite dans celle-ci. Tous autour de ce lit où mon double est toujours allongé, je les vois qui s’activent. Ils ont remis une autre perfusion en route et un médecin que je ne reconnais pas, a dégagé ma poitrine. Il a fait couler un liquide sur mes seins  et une infirmière d’un coup de main l’a étalée sur l’ensemble de la peau dénudée. Un objet barbare est appliqué sur moi et je vois ma pauvre carcasse qui se tend comme un ressort. Une fois, puis encore une fois, enfin le docteur s’arrête ! La chambre ! Elle pue le cramé !

 

 -  C’est bon ! On lui fait une piqure d’adrénaline ! Voila, c’est remis en route ! Pff ! On en encore eu chaud ! Pourvu que cette fois elle tienne bon, elle doit s’accrocher ! Il faut qu’elle passe cette nuit ! Demain si elle résiste, elle sera sauvée ! Pourquoi s’est elle tant agitée au point de faire flancher son cœur ?

 

   Je ne me suis pas agitée ! Je n’ai pas bronché. Que raconte-t-il, je n’ai fait qu’avoir envie de faire l’amour. Je suis dans une sorte de brouillard. Et je n’arrive pas à savoir où tu es mon Michel ! J’ai besoin de toi, comme je voudrais que tu me donnes la main. Mais personne ne me parle de toi, personne ne me dit ce qui se passe non plus. Une infirmière est toujours dans la chambre et j’ai chaud. Je transpire de partout maintenant. Je me vois comme dans un miroir ! Non, je me vois de partout à la fois et je vois aussi tous ces gens qui viennent de s’occuper de moi. Ils ne sont pas ensemble pourtant et c’est comme si j’étais dans un film. Je vois où je veux et quand je veux, mais je n’arrive pas à te retrouver.

 

   Je suis dans un immeuble que je ne connais pas. Ce type que j’aperçois là, dans le couloir, je viens seulement d’y penser. C’est le garçon qui le premier m’a donné un baiser. Nous avions quel âge ? Quatorze ou quinze ans ? Et c’est lui à n’en point douter. S’il a gardé l’ovale de son visage, il a perdu ses cheveux. Ses yeux, ce sont eux qui me le rappellent, ils ont des reflets de cour d’école, des relents de préau. Les images défilent dans ce qui me reste de tête, à une vitesse vertigineuse. Les bonnes, les mauvaises, elles gardent une étrange intensité, une force vive, elles sont moi. De retour au jour de notre bac, puis à celui tellement plus tendre de notre mariage, mais c’est toujours avec ton absence remarquée, tu n’es là sur aucun des flashes qui m’atteignent.

 

   Notre maison ! Je replonge dans ses murs de bois, je la revisite de l’intérieur de moi. Je me remémore les bons moments et c’est dans la chambre d’amis que je redécouvre ma sœur et mon beau-frère, tous deux enlacés. Elle a le visage gonflé, celui des femmes qui ont beaucoup versé de larmes. Oh ! Je n’éprouve pas une once de chagrin, juste une sorte de grande quiétude. De la maison, je repars sans heurt vers un autre endroit qui a marqué ma vie. Le lac et ses profondeurs si bleues, l’eau et ses petits bonheurs renouvelables.

 

   Je croise dans ce voyage inouï, le bateau mouche et ses touristes émerveillés, les barques de tes amis et leurs lignes tendues. Puis je me remémore la clairière où un soir une folle sarabande, une danse nuptiale frénétique nous avait entrainés dans un délice de sexe tendre. Mais dans ce périple initiatique, quelque chose me vole le bonheur de suivre les traces qui ont marqué notre chemin. Brutal retour auprès de moi, dans cette chambre aux murs d’un  jaune pâles ! Une femme est là ! Elle tient ma main et son sourire est figé.

 

   Je ne veux pas lui donner de nom, je veux seulement la regarder. Elle ne dit rien, ne bouge pas, reste seulement à tenir cette menotte qui ne m’appartient plus tout à fait. Elle et moi associées depuis si longtemps dans une affaire qui nous a permis de vivre bien. Une rose est posée sur la table de chevet. Si je ne peux la toucher, du moins puis-je la caresser du regard et son parfum, me monte aux narines. Je voudrais pouvoir te parler, ma Joséfa. Juste te dire que je sais combien tu m’as aimé en silence durant des années sans oser braver le tabou d’une relation entre femmes.

 

   Pourquoi ma chambre, semble-t-elle se remplir des gens que j’aime ? Ils arrivent un par un ou en couple. Te voila ! Ma sœur et tes yeux rougis, mon beau-frère qui la tient par l’épaule. Tous vous êtes là, en visite et je vous regarde avec le sourire, quelques fleurs, des roses surtout viennent tenir compagnie à celle de Joséfa.

 

   Un long corridor et une lumière qui m’aveugle, pourquoi ont-ils rallumé le projecteur du chirurgien ? Au fond du couloir illuminé, quelques silhouettes qui tendent la main en signe de bienvenue. Oh ! Maman, Michel enfin je vous retrouve, enfin je suis près de vous ! Pas tout à fait ! Je fais un dernier pas, puis me retourne, et la larme qui coule sur la joue de Christine me fait peur.

Arrêtez ! Aimez-vous, le bonheur vous va si bien ! J’ai retrouvé mon Michel ! Ne soyez pas triste, je vous aime ! Je suis bien !

 

-Oh ! Non ! Claude, ma sœurette ! Embrasse Maman et Michel pour nous tous ! Tu as été la meilleure des amies et la plus admirable des sœurs !

 

   L’appareil près du lit ne fait plus qu’un bip et dans un dernier sursaut, je me retourne vers la source de lumière. Michel ! Comme tu m’as manqué ! Et toi Maman ! Tout le monde vous embrasse !

Je sais enfin où je suis et c’est là ma vraie place. Près de vous, que j’ai tant aimé !

 

 

A vous tous qui un jour, avez vécu ce douloureux moment ! ! !

 

 

 

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3 mai 2013

Belle-Maman

  -Monsieur ! Monsieur ! Votre épouse au téléphone !

  - Je prends ! Passez-moi la communication dans mon bureau, s’il vous plait !

 

C’est étrange, habituellement Claude ne m’appelle pas ainsi en pleine journée à mon bureau.

-Allo ! Oui ma chérie ! Tu as un problème ?

  - Ah ! Michel ! Non pas de problème, mais maman vient de m’appeler et nous allons faire des courses ensemble. Tu peux venir nous retrouver à l’heure du déjeuner à la maison ? Elle veut acheter un de ces meubles en kit et nous aurons besoin de toi pour le sortir de la voiture. Enfin si c’est possible que tu te libères pour le déjeuner !

  - Pas de souci, alors je serai là vers  douze heures  trente, si la circulation entre Gérardmer et Remiremont  le permet. A tout à l’heure mon cœur !

  -Michel ! Je t’aime !

 

Notre conversation  a été brève. Depuis qu’elle a perdu son mari ma belle-mère, femme adorable au demeurant, fait appel à son unique fille pour quelques bricoles dans sa maison. Elle réside dans un quartier calme de ce Remiremont si empreint de doux souvenirs pour moi. D’autres plus douloureux sont venus se greffer sur cette vision idyllique, que je tiens cependant à conserver. Le matin se termine, mon bureau est rempli de paperasserie administrative qui nous submerge tous.

 

Sur la petite route tourmentée qui mène vers la demeure familiale de mon épouse, je revois quelques images. Celle d’Henry, le père de Claude. Il est parti depuis  cinq ans déjà, laissant Marine ma belle-maman éplorée, inconsolable. Claude et moi,  huit ans déjà que nous vivons une grande histoire, un amour partagé et presque trop beau. Je traverse les petits hameaux qui mènent à « la coquette », et je visualise ma belle-mère. Elle ressemble, trait pour trait à mon épouse ; avec ses quarante-neuf ans, elle fait encore tourner bien des têtes à mon avis. C’est une femme charmante qui n’a jamais un mot plus haut que l’autre et j’imagine aisément, que Claude puisse lui ressembler quand elle aura son âge. C’est presque un vœu que j’exprime dans ma tête.

 

Voila les premières maisons de Remiremont, et je remonte la grande rue, tourne au bout de celle-ci au « Volontaire », puis laisse sur ma gauche la place du « Batardeau » pour remonter vers la route de Plombières. Un petit coup d’œil à la maison de notre sénateur, Président du Sénat, et enfin je bifurque sur la gauche, prend la dernière petite ruelle qui me mène à la maison cossue de ma belle-mère. Sur le perron, elles sont là, au soleil à me regarder garer mon véhicule.

 

  -Bonjour Michel ! J’ai honte de vous avoir dérangé !

 

Claude et Marine me font un bisou sur la joue, puis c’est Claude qui m’ouvre le coffre de sa petite « Ford Fiesta ». Je soulève avec peine le premier des trois colis qui sont logés dans l’automobile. Je comprends pourquoi elles n’ont pas réussi à les sortir. J’empile les paquets dans l’entrée et nous passons au salon. Marine m’offre un apéritif et je lui demande comment elle va faire pour monter ce meuble.

 

  -Je n’y ai pas encore songé ! J’ai juste acheté, il me faut bien loger tous ces livres qui  m’offrent tellement de plaisir ! Je ne voudrais  pas abimer les bouquins que j’aime !

  - Si vous voulez, je passerai ce soir en fin de journée pour vous monter cette bibliothèque ! Cà ne devrait pas être trop compliqué et ce sera peut-être dans mes cordes !

  -Je ne voudrais pas abuser de vous, Michel !

  - Enfin belle maman, puisque je vous le propose c’est que cela ne me dérange pas ! Je viendrai après dix-huit heures !

 

Nous passons tous trois à table. Le repas servi,  est comme d’habitude, excellent. Le vin qui l’accompagne vient tout droit de la cave qu’Henry avait aménagé sous la maison ! Je me sens d’humeur plaisante et je regarde du coin de l’œil,  ces deux femmes qui transpirent la complicité. Je me surprends aussi à penser que Marine a de beaux restes et que celui qui la rencontrera aura bien de la chance. Elle est radieuse et cette tendresse qui émane d’elle, déteint agréablement sur sa fille. Du reste en les regardant à la dérobée, dans chacune des tâches domestiques qu’elles font en commun,  je vois tellement de similitudes. Elles sont belles toutes les deux !

 

En  voyant la fille je devine la mère, et en regardant la mère, j’imagine mon épouse dans quelques années. Je pose mes yeux sur ces deux croupes qui vont et viennent devant moi, comme elles sont similaires, pareilles avec les mêmes cambrures, avec les mêmes tressaillements. Pourquoi me donnent-elles  ainsi envie ces deux là ? Finalement, je me dis que Marine, si elle est aussi bonne au lit que sa fille, doit être une affaire ! Pensées salaces d’un homme qui n’est pourtant pas en manque d’amour, ni de sexe !

 

Je suis reparti, mon bureau m’attend. Mais il reste cette idée dans ma caboche de la croupe de ces deux femmes qui sont trop semblables. Arrête ! Arrête donc idiot de penser à de pareilles choses ! Tu n’as donc aucune pudeur ? Cette femme c’est la mère de ton épouse ! Tu deviens dingue ou quoi ?  Mais quand une idée pareille est dans mon crâne, j’ai bien du mal à l’extirper. Je l’ai vue des milliers de fois Marine, et jamais, jamais, je n’ai songé un seul instant que je puisse un jour la désirer. Je l’ai toujours vue comme ma belle-mère ; mais là, je viens d’entrevoir la femme qui se cache en elle.

 

Je regrette presque de m’être porté volontaire pour lui monter son meuble. Pourvu que Claude soit restée chez elle. Ce serait mieux, mes pensées seraient ainsi détournées. C’est à cela que je songe alors que je fais le trajet qui me ramène vers Remiremont. Mais la « Ford n’est plus rangée dans la cour. Bon et bien reste sage ! Nous y voila, à toi de jouer bricoleur du dimanche.

 

  -Vraiment, Michel,  çà me gène énormément que vous vous soyez dérangé pour moi ! Claude est rentrée, une de ses amies devait passer la voir dans l’après-midi !

  -Ce n’est pas grave, je vous ai proposé et je vais vous monter cela. Ce ne sera pas bien long !

 

J’ai dit cela en tentant de détourner mon regard des hanches de cette femme qui se tient  debout, droite, face à moi. Pour penser à autre chose, je file à l’atelier chercher tournevis et marteau, il faut bien quelques outils pour monter l’étagère ! J’en profite pour remonter aussi une couverture. Et le montage débute. Marine me propose un verre  avant que ne démarre l’ouvrage, mais je refuse. La couverture étendue dans le salon, je dispose les pièces de bois, une à une dans l’ordre du schéma fourni dans les paquets. Sur le fauteuil, à coté de moi, Marine s’est assise, sans se préoccuper de ma présence. La robe qu’elle porte a beau lui tomber sur le dessus des genoux, la position qu’elle adopte me laisse entrevoir un petit morceau de ses cuisses blanches. Merde ! Voila qui réveille mes vieux démons ! Je lui dirais bien de croiser les jambes, mais elle n’a pas  l’air de s’apercevoir que j’ai une vue remontante sur une peu d’étoffe rouge, là, tout au bout du nylon qui garnit les jambes. C’est vrai qu’elle a de jolies jambes, bien galbées,  fuselées à souhait ! Enfin ! Qu’est ce qui me prend ? Que m’arrive-t-il ? Oh !  Michel ! Calme tes ardeurs, c’est  la mère de ta femme qui est là !

 

Oui ! Mais c’est également une femme désirable et belle ! La petite voix au fond de moi, le démon de midi qui traine dans ma caboche ! Tu vas te calmer ? Allez ! Monte cette saloperie de bibliothèque et file retrouver Claude ! Ah ! Non ! Tu ne vas pas rater une pareille occasion ! Regarde, elle vient d’écarter les gambettes, tu ne  penses pas qu’elle  t’aguiche un peu ? Claude pourquoi n’es tu pas restée, n’es tu plus ici ? Je baisse la tête, les yeux, je ne peux cependant pas les fermer pour travailler !

 

   -Cà va Michel, vous n’avez besoin de rien ? Ce n’est pas trop difficile à lire,  ce plan ?

En disant cela, elle se baisse pour le prendre ce foutu papier, et j’ai une vision affriolante de ses seins. Ils ont beau être enfermé dans un soutien-gorge serré, je les vois presque à portée de main et bon-sang ! Elle va me faire bander si elle continue ! Ouf, elle vient de se redresser sur son fauteuil ! J’ai des gouttes de sueurs qui perlent sur mes tempes. Elle va les voir ? J’espère que non ! Elle se coule plus profondément dans son siège moelleux et moi  je persiste à visser une à une les planches. Cà commence à prendre forme. Partout même ! Et surtout dans le milieu de mon corps ! Ma braguette est déformée par une bosse qui ne peut pas passer inaperçue.

 

Elle bouge ses jambes et je sens son regard sur moi. Je n’ose plus lever les yeux ! Je cherche un dérivatif dans les vis, les écrous, les boulons !  Encore une étape de franchie et la bibliothèque  est déjà bien avancée. Marine a encore remué dans son coin ! Et vous mes yeux, restez tranquille ! Non, ne vous relevez pas ; pas maintenant, pas vers elle, pas dans cette direction ! Rien à faire, ils ne veulent plus m’obéir ! J’ai une incroyable vue désormais sur deux cuisses fines qui sont ouvertes, mais, Marine ne semble même pas s’apercevoir du trouble qu’elle provoque chez moi. C’est au moment où je redescends mon regard sur les dernières planches que je sais qu’elle me suit des yeux elle aussi. Pourquoi ? Pourquoi n’es tu pas là Claude ?

 

Il est superbe ce meuble que je termine. Il ne reste plus qu’à le mettre en place, à l’endroit où Marine le veut. Pour cela, elle se lève et se dirige vers moi. Sa jupe me frôle un peu trop ! Je me tourne de manière à cacher le plus possible cette bosse qui me gène énormément. Mais elle est trop proche pour ne pas la remarquer. Enfin elle ne dit rien ; juste elle me donne la main,  pour pousser sur la couverture le meuble vers sa destination finale !

 

  -Merci ! Mille fois merci ! Michel,  vous êtes mon sauveur ! Finalement, elle et très jolie et je vais pouvoir y placer le carton de livres qui se trouve dans l’entrée. Si j’osais, mais je ne veux pas abuser, vous pourriez me le poser sur la table du salon ?

 

Les  bouquins atterrissent sur la table basse et elle me suit. Elle me suit de trop près. Quand elle remarque les gouttes de sueurs qui perlent sur mon front. C’est sa main maintenant que je vois s’approcher, celle-ci tenant un mouchoir jetable.

  -Venez que j’éponge cette sueur qui vous coule dans les yeux.

 

Belle maman, vous êtes trop, trop près de moi ! Je voudrais me faire souris et m’enfiler dans un trou. La main qui éponge mon front est d’une douceur et le corps qui est contre le mien l’est tout autant. Je sens que tout bascule à vitesse grand V. Les doigts se glissent plus bas que le front, ils caressent mes joues. Il n’y a pas de sueur sur celles-ci pourtant !  Elle s’est encore rapprochée de moi et je sens les pointes de ses seins qui me touchent la poitrine ! Elle sait bien qu’elle me donne encore plus envie ? Mon Dieu pardonnez moi ; mais je ne suis pas de bois, je ne suis qu’un homme.

 

  -Vous savez, je vous ai vu me regarder, je sais que vous avez envie de moi ! Je sais que j’ai aussi envie de retrouver ces sensations que j’ai oubliées depuis que mon Henry est parti ! Et rassurez vous, je n’irai pas en parler à Claude ! Je suppose que vous non plus. J’ai remarqué cette bosse là, sous votre braguette ! C’est bon de se dire que l’on peut encore faire bander un homme ! Même si c’est mon gendre.

A ses paroles, elle a joint les actes. Sa main libre est arrivée comme par magie sur l’endroit qui ne peut plus cacher mon désir énorme et elle frotte sur le tissu de mon pantalon. Les miennes sont parties sur les fesses qui sont me semble-t-il encore bien fermes sous la jupe. Je m’empresse de la coller plus fort. Finalement à quoi bon résister ? Après tout, c’est une belle femme et elle est consentante,  non ? Ses lèvres à elle  sont venues se coller aux miennes. Elles aspirent à faire entrer sa langue dans ma bouche et là encore,  je suis volontaire. Ses seins sont de plus en plus tendus contre ma poitrine alors que Marine s’évertue, d’une main à défaire ma ceinture. Bien entendu, elle a gain de cause et c’est maintenant, les quelques boutons de la braguette qui s’ouvrent. Le baiser que nous échangeons me coupe le souffle ! Pas étonnant que sa fille embrasse tellement bien !

 

Elle a repoussé mon slip ! Elle tient dans sa main,  mon membre qu’elle vient de mettre à l’air. Je la laisse faire alors qu’elle le branle lentement. Elle n’a pas oublié  ces gestes élémentaires ! C’est bougrement bien fait et c’est bon. Tout en nous caressant mutuellement, nous avons doucement changé de place et nous sommes au bord du canapé. Elle se fait chatte, ronronne presque alors que sa bouche reste en contact permanent avec la mienne. Je retrouve dans ces baisers un peu de ceux de Claude. Avant de l’allonger sur le divan, je remonte la jupe et je vois apparaitre la culotte rouge qui m’a tant plu tout à l’heure. J’en étais sûr, je le savais ! Quand j’ai fait glisser le dernier rempart de la vertu de Marine, je découvre une forêt de poils bien entretenus. Depuis combien de temps je n’ai pas senti une pareille touffe dans ma main ? C’est beau les poils de femme, quand ils sont bien taillés, c’est excitant, tellement  que j’en bande davantage encore, comme si c’était possible.

Nous sommes sur le divan et la bouche de ma belle-mère est occupée par ma bite qu’elle a si bien fait grossir. Elle me pompe le nœud et je peux dire que j’apprécie. Je la regarde quelques instants, avant que de me laisser enivrer par cette caresse buccale que j’amplifie par de langoureux mouvements de mon bassin. Mes hanches roulent et ma pine s’enfonce dans cette bouche gourmande qui semble aimer cela. Je me laisse aller et je plonge moi aussi, mon visage dans cet entrecuisse largement ouvert et dénudé. Les poils longs et fins que j’écarte pour chercher l’entrée de la fente m’excitent encore plus. Elle râle sous l’arrivée de ma langue qui ne se prive plus pour visiter cette offrande féminine.  J’ai envie, je suis impatient et elle continue de faire passer sa langue sur mon gland qui me fait frissonner.

Cramponnée à mes fesses,  elle lape comme un jeune chiot, mes bourses qui flirtent avec son visage. Ce soixante-neuf nous comble d’aise elle et moi. J’entends ses soupirs qui font écho aux miens et nous allons plus avant encore dans ce corps à corps enivrant. Je ne pense plus à Claude, je ne sais plus que c’est sa mère qui réagit de pareille manière sous mes coups de langue. Les poils de son pubis me rendent dingue, je plonge mes doigts dans cette foufoune béante et elle mouille. Son envie est palpable et elle se transforme en cette rosée qui me rend cinglé.

J’ai une furieuse  envie de la baiser, mais je recule ce moment au maximum ; je veux d’abord découvrir ce ventre, ce corps que je n’ai jamais vu que vêtu. Quand les petits seins pointus sont à l’air libre, j’en apprécie les contours et les malaxent affectueusement. Les tétons  sont tout durs, ils sont longs et sombres, une invitation à entrer dans ma bouche. Je ne me prive pas pour le faire et elle gémit, elle dit des mots que je ne comprends pas. Peut-être me traite-t-elle de salaud ! Mais elle a bien cherché et amené ce qui arrive. Je suis responsable, mais pas coupable !

Je lui ai mangé les nichons, mordillant les pointes et elle se tord sous mes dents alors que de son ventre s’échappe un peu de cette jute qu’elle sécrète. Je suis revenu à ce volcan d’où coule sa lave claire et j’aime le goût de cette femme. Rien à faire, je suis irrésistiblement attiré par le bouquet de poils qui orne son bas ventre et c’est fou, mais je regrette cette absence chez mon épouse. C’est finalement Marine qui je ne sais comment, arrive à se mettre à califourchon sur moi, et d’une main experte, elle engage mon sexe dans le sien. Puis commence alors des montées qui me donnent la chair de poule, on dirait qu’elle n’a jamais fait que cela de toute sa vie. Alors que je sens qu’elle prend un pied formidable, ses gémissements se transforment en petits cris au fur et à mesure qu’elle approche de l’orgasme.

Je n’ai pas immédiatement compris ce qu’elle murmure d’une voix rauque. Elle scande des mots que mon cerveau a du mal de digérer. Mais c’est si gros que je ne veux sans doute pas y croire ! Je ne peux pas imaginer que ces mots là sont sortis de sa bouche et surtout qu’elle les pense vraiment !

  - Fais-moi mal ! Va- y tape moi sur les  fesses ! Oh ! Mais qu’est ce que tu attends ? Claude n’aime pas cela ? Vas-y, donne moi une fessée ! J’en rêve depuis que mon Henry n’est plus là ! Allez ! Claque-moi donc le cul ! Donne-moi du plaisir et le mien, c’est d’avoir mal !

Je n’ai jamais vraiment fais cela, alors j’hésite de longues secondes. Puis ma main se lève et elle vient toucher une fesse, presque comme une caresse.

  -Mais  vas-y ! Plus fort ne sois pas timide, si je te le demande c’est que je sais bien ce que je veux ; n’hésite donc pas comme çà ! Tanne-moi le cuir, allez !

Alors je recommence, une fois, deux, puis le jeu me plait et ma main s’abat n’ importe où, sur les fesses et je sens Marine qui frémit. Elle jouit si violemment que je dois la retenir pour qu’elle ne tombe pas du canapé. Elle gigote tellement que plusieurs fois ma queue est arrachée de sa gaine de velours, elle hurle maintenant des mots sans suite, des phases qu’elle seule peut décrypter. Tant et si bien que pour finir, je la mets en travers de mes cuisses, et que je continue la correction alors qu’elle réclame toujours plus fort, toujours plus fort. Sur le cuir du sofa, une tache mouillée est là, bien en évidence, signe d’un abandon total de cette femme.

Elle a eu plusieurs orgasmes successifs et elle les a plutôt bien montrés. Maintenant, elle a repris entre ses lèvres mon sexe qui est toujours aussi dur, aussi tendu. Elle me suce divinement, une bouche faite pour tailler des pipes, je l’avoue! Bien entendu, le terme de cette séance approche et alors que je tente de retirer ma bite de son gosier, elle, elle fait tout pour l’enfoncer au plus profond de sa gorge. C’est bien sur, elle qui a le dessus, il faut dire que je ne fais plus rien qui puisse la déranger. Mon sperme s’échappe en giclées brutales. Et Marine le lèche jusqu’à la dernière goutte.

Calée contre moi, je lui caresse l’épaule doucement et elle passe sa main sur mon torse. Elle semble satisfaite et radieuse. Moi je me sens coupable de quelque chose de moche ! Pourvu que Claude ne se doute de rien, mon mariage résisterait-il à cet outrage ? Comment réagirait-elle si elle savait ?

 

  -Ne crains rien Michel, ce n’est pas moi qui irai lui dire  ce que nous venons de faire !

C’est comme si elle lisait dans mes pensées, ce qui ne me rend pas plus joyeux pour autant, d’autant qu’elle ajoute :

  -J’espère même que nous recommencerons le plus souvent possible ! C’était trop bon ! Et puis, çà reste dans la famille ! Non ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

11 juin 2012

La nuit de son retour

 

       Je traine ma misère ! Les jours sont longs en cette période de l’été. Ils sont tous partis en vacances. Luigi, Mario, Lola et Hélène ! Je suis là moi à ne pas trop savoir quoi faire. C’est encore un de ces jours où le soleil monte haut dans le ciel bleu. Pas de départ prévu pour ma mère et moi. Elle travaille toute la saison. Depuis que mon père est mort, c’est toujours comme çà.

J’ai eu dix-neuf ans en mars et je m’occupe de la maison, des extérieurs aussi ! Enfin, je fais ce que papa m’a appris et elle est fière de moi. Elle le dit en tout cas.

 

      C’est dimanche et je me suis levé avec l’idée de faire un tour, mais seul c’est compliqué. Encore que je pourrais aller aux champignons, de toute façon en forêt,  pour y rechercher la fraicheur. Il est six heures du « mat’ » et je suis déjà à l’extérieur. Maman dort encore, j’ai entendu sa respiration régulière en passant devant sa chambre dont la porte n’est jamais fermée. Elle a quarante-sept ans, avec un beau visage. Elle pourrait bien sur refaire sa vie, mais elle n’arrête pas de dire que cela ne l’intéresse pas.

    

     Je passe les deux heures suivantes à arracher les mauvaises herbes du jardinet qui nous fournit quelques légumes frais. Penché sur la planche de carottes et tout occupé à désherber celle-ci, j’entends vaguement que la maison revit un peu. Cà commence par la chasse d’eau des toilettes, puis le bruit plus régulier de la douche. Machinalement, je me redresse, mes regards se portent instinctivement vers la fenêtre de la salle de bain. Les deux battants ne sont pas fermés, la chaleur de la journée obligeant à les laisser ouverts.

    

      Et dans la douche, maman qui se savonne, sans savoir que je l’observe. C’est encore une très jolie femme. Une chevelure brune frisottée qui lui tombe en cascade sur les épaules, des grands yeux marron-vert, un teint peut-être un peu plus blanc depuis la mort de papa. Elle fait un bon mètre soixante-dix et garde malgré tout un bon moral. Je sais cependant que la disparition de mon père, dans un accident de voiture, lui a arraché le cœur. Elle fait toujours bonne figure devant moi, mais pour l’avoir entendue souvent la nuit sangloter, je connais toute sa tristesse.

  

      Pour l’heure, elle est sous la douche et malgré moi, je vois ses formes que la mousse recouvre lentement. Elle se frotte partout avec une ardeur non feinte, elle ne sait pas que je la regarde. D’où je suis, j’entrevois son dos bien lisse et ses bras qui courent sur le devant de son corps qui lui, m’est totalement caché. En levant les bras pour passer ses mains sur sa poitrine, j’arrive à deviner la naissance de ses seins que j’ai souvent lorgnés alors qu’elle est vêtue.

 

     Je pourrais tout simplement détourner les yeux, me baisser à nouveau pour finir mon ouvrage, mais, mu par je ne sais quelle force, je reste là à épier cette femme que j’aime depuis toujours. Elle vient de faire un quart de tour dans la douche et j’ai maintenant une vue sur une moitié du devant de son anatomie. Ses doigts montent le long de son buste, couvrant d’écume blanche les deux beaux globes blancs que je ne peux manquer de voir. Même de ma place, assez éloigné, je remarque les larges aréoles de ces deux seins qui me crèvent les yeux. Elle est vraiment très belle. Ses gestes sont surs, elle frictionne cette paire de mamelles qui ne semblent absolument pas tomber. Je les imagine fermes et durs, cette évocation soudaine, me donne une trique d’enfer.

  

    Ma queue ! Oh ! Elle m’a déjà servi avec Lola, quelques fois, mais il n’y a rien d’autre entre elle et moi, qu’une histoire de cul. Des rapports rapides, presque bâclés. Juste des moments de détente, elle ne veut pas aller au delà de cette forme de sexe, entre deux portes. Je continue à scruter maman  dans ses ablutions matinales. Elle vient de fléchir un peu, ouvrant ainsi son entrejambe. L’éponge glisse entre les deux belles cuisses et je vois le triangle un peu sombre de son pubis. Elle va et vient sur cette touffe de poils que je découvre alors que de deux doigts de l’autre main, elle écarte les lèvres de son sexe. Son menton s’est légèrement relevé, et sa tête se balance doucettement au rythme du passage de l’éponge.

  

 

      Cette envie qui m’étreint le bas du ventre se fait plus violente ! Mon sexe est en feu et sans que je ne fasse rien d’autre que regarder, j’ai l’impression que je vais  décharger dans mon caleçon. J’entends juste le bruit de la pomme de douche qui laisse fuser ses gouttelettes sur le corps de ma mère. Dans mon esprit fiévreux, je m’imagine qu’elle geint doucement, que de petits cris s’échappent de sa gorge. Du reste, celle là est de plus en plus balancée par les mouvements circulaires qu’elle fait en persistant à frotter son pubis avec l’éponge. Je n’ai jamais imaginé maman comme cela, sous cet aspect là ! Mais je réalise que c’est une femme, une vraie femme, attirante avec des envies comme toutes les femmes du monde et je me fais l’effet d’un « saligaud », d’un sale voyeur qui reluque sa mère sous la douche.

 

       Le sentiment de honte qui me submerge, loin de calmer la bête qui grossi au fond de mon short, la mène presque à son point de non-retour. Merde ! Comme maman est belle sous cette douche et d’autres idées viennent soudain jeter le trouble dans mon esprit. Allons ! Ce n’est pas raisonnable ! Otes-toi çà de la caboche ! Et plus vite que cela même ! L’eau là-bas coule encore et les mains s’activent toujours. Mes yeux ne lâchent plus cette tache blanche qui gesticule sous le jet tiède.

Bingo ! Voila que ma bite, sans me demander mon avis laisse échapper les premières coulées de mon jus. Rien à faire pour les retenir. Je jouis, lamentable, à la vue de cette femme qui n’est autre que ma mère, de cette femme qui se lave tout simplement. Une jolie carte de  « France » orne le devant de mon short !

 

ooOOOoo

 

 

   - « Pirate » ! Pirate ! Tu viens prendre le petit déjeuner avec moi ?

   - J’arrive maman, une seconde ! J’arrive !

 

     Du fond  du jardin, je reviens vers la terrasse où deux bols sont posés sur la table de bois. Elle est là, les cheveux noués dans une serviette, le corps enroulé dans son peignoir de bain. Elle sent bon, elle est belle, comme la journée qui s’annonce.

 

   - Pourquoi  t’es tu levé si tôt Fabien ? Le jardin peut bien attendre un matin de plus ! Non ? Tu as quelque chose de prévu aujourd’hui ?  Même si tes amis sont partis en vacances, tu peux aussi sortir quand même ! Je n’aime pas te savoir ainsi renfermé et trop solitaire !

  - Ne t’inquiète donc pas pour moi, j’aime bien ce que je fais et puis il faut bien s’occuper aussi du jardin ! Les légumes que nous n’achetons pas, sont aussi bien bons dans nos assiettes ! Tiens, j’ai cueilli quelques radis pour midi !

  - Je dois finir les plans pour les intérieurs de madame Ziegler, il me les faut pour mardi et je suis en retard, alors je vais m’y coller une bonne partie de la journée. Tu pourras aller chez le boulanger ?

  -  Il  faut ramener autre chose du village ?

  -  Non, c’est tout ! Allez bois ton café avant qu’il ne refroidisse !

 

       Elle me regarde, curieuse de mes réactions. Ses grands yeux s’attardent sur moi, cherchant à lire les pensées qui m’habitent. Je réalise soudain que mon short noir laisse apparaitre une tache de mouillé, une trace de ce qui vient de se passer pendant sa douche. Elle est assise face à moi et son peignoir s’ouvre quand elle fait un mouvement. Je vois la naissance de ces seins qui depuis quelques minutes me fascinent trop. Mes yeux ne quittent pas sa silhouette, et c’est tellement insistant que je crois qu’elle s’en aperçoit. Les deux pans de la sortie de douche ne se remettent pas en place correctement et j’ai devant moi le bout de l’un d’eux qui me nargue. Brun sombre, une large aréole attire mes regards comme un aimant. Elle termine tranquillement sa tartine sans se rendre compte de ce que je ressens. Ma gaule est revenue instantanément.

  

      Elle remonte une mèche de mes  cheveux qui prend un malin plaisir à redescendre devant mes yeux. Oh ! Maman ! Ne me touche pas, je t’en supplie ! Si en plus, tu viens avec tes doigts caresser ma peau, je ne vais plus avoir de contenance. Je ne vois rien d’autre que la Femme, désirable, belle, qui me fait face. C’est une autre envie que celle que j’ai avec Lola. Elle, c’est un fil de fer, pas de poitrine et je fantasme sur celle qui est devant moi !  Maman se lève pour aller chercher du jus de fruits. Le peignoir lui couvre juste les genoux. Je vois son derrière qui bouge à chacun de ses pas, ajoutant à mon supplice.  Une petite voix intérieure qui me murmure :

 

   ⃰  C’est ta mère !  Laisse tomber gros nigaud ! On ne doit pas regarder sa mère de la sorte ! Fils indigne ! Tu ne vas quand même pas lui faire du gringue ! Non ?

 

Puis une autre venue de plus loin encore :

 

  × C’est aussi une femme ! Elle est comme toi, elle a des envies, des besoins, des fantasmes ! Tu fais le boulot de ton père, alors tu peux aussi t’offrir ses plaisirs ! Vas-y, que risques-tu finalement ? Personne ne meurt d’avoir reçu une gifle ! Ne sois pas  trouillard !

 

       Partagé entre ces deux manières d’envisager les choses, je suis balancé d’un coté puis de l’autre. Je choisis la fuite en avant. Je me lève, pose ma serviette et me dirige vers ma chambre. Je ne comprends plus rien de ce qui m’arrive. Je voudrais être ailleurs, loin de ces tentations qui deviennent insupportables. Lola ! Pourquoi n’es tu pas rentrée, on se ferait un câlin et tout rentrerait dans l’ordre. Je retire mon short, mon caleçon, les deux sont souillés. La tache de sperme est assez conséquente et je prends les deux vêtements, après en avoir passés des propres, pour les mettre dans le panier à linge sale.

 

     Ma mère est dans sa chambre quand je ressors vers la cuisine. Elle quitte celle-ci avec ses draps qu’elle mène aussi à la buanderie. Je l’entends fouiller dans le linge sale. Alors que je vais pour me rendre à l’atelier, je remarque qu’elle est devant la machine à laver et qu’à la main elle tient…mon slip. Ses doigts semblent sentir la tache un peu gluante. Puis elle porte vers son nez mon caleçon et je sais qu’elle a compris que j’ai giclé dans celui-ci. Je baisse les yeux, la honte a du faire rougir mon visage tout entier.

 

     La matinée a atténué un peu ce sentiment de culpabilité dont je n’arrive pas à me défaire. J’ai ressorti les cannes à pêche de papa. Je les ai dépoussiérées et j’ai, après être allé chercher le pain, entrepris de remettre en état notre barque. Je ne voulais plus la regarder depuis l’accident. Je sais que maman fait mine aussi de l’ignorer, mais que comme c’était le joujou de mon père, la voir lui rappelle trop de souvenirs. Tant pis, j’ai trop envie de faire un tour sur notre lac. C’est devenu un besoin vital depuis cette bon-sang de douche.

   Le linge flotte sur l’étendoir, la maison sent bon la bouffe. J’entends le moteur du store qui va nous cacher du trop grand soleil pendant le repas. Je la regarde qui va, vient, s’active dans la maison. Avec juste une chanson sur les lèvres, je pourrais croire que le bonheur est revenu chez nous. Des papiers sont étalés partout sur son bureau et elle est accaparée par sa planche à dessin. Dans l’embrasure de la porte, je suis le spectacle fascinant de cette femme, penchée en avant, un crayon entre les dents. Elle se plonge dans son  travail pour oublier le reste sans doute.

 

      Belle, vêtue d’une jupe assez courte, noire, pour changer, et d’un chemisier anthracite qui lui moule le torse, elle est désirable. Je vois ses genoux qui sont repliés et pourquoi, vais-je imaginer les cuisses que la jupe masque ? Décidément, mon esprit est mal tourné aujourd’hui ! Je n’arrive pas à sortir de ma caboche les gestes équivoques,  pour moi, de sa douche matinale. Je ne fais aucun bruit, je l’observe juste comme cela, à la dérobée. Belle, subliment belle, les mots me manquent pour finalement qualifier l’image qu’elle me renvoie. Comme son bureau est face à moi, dans un mouvement involontaire, sa jupe remonte un peu sur les cuisses, et mon regard plonge le plus haut qu’il peut vers la fourche que je devine. J’imagine la toison noire qui se niche juste au dessus d’un sillon, qui pour d’obscures raisons me donnent des envies de sexe.

  

    Ma queue est de nouveau volumineuse et impossible de cacher cette excroissance qui déforme le short de toile bleue que je porte.  Il est certain que si elle lève les yeux, qu’elle s’aperçoit de ma présence, elle ne manquera pas  de voir cette queue qui bande ! C’est drôle, je ne m’en soucie pas, je veux seulement voir, regarder, imaginer, rêver quoi ! Ce que j’ai déjà vu m’a mis en appétit et c’est une envie dont il est difficile de se défaire. Qu’elle soit ma mère ne change rien à l’affaire ! Mon esprit tordu, enfiévré reste sur sa position et mes yeux suivent le corridor sombre qui monte vers ces hanches fines qui cachent leur secret. Ils sont arrêtés dans leur progression par une tache mauve. String ? Culotte ? C’est seulement  ce que je cherche désespérément à deviner !

 

 

ooOOOoo

 

 

 - Ah ! Fabien ! Il y a longtemps que tu es là ? Tu veux déjeuner « Pirate » ? Tu sais mon travail avance plus vite que prévu ! Nous pouvons aller faire un tour sur le lac cet après-midi si tu veux ! J’ai vu que tu avais sorti la barque de ton père ! C’est une belle journée pour se reposer et j’ai envie de passer un peu de temps avec toi ! Tu veux bien ?

 - D’accord, allons déjeuner et puis je naviguerai pour Madame !

 - C’est çà ! Moque-toi « Pirate », moque-toi de ta vieille mère !

 

      Le déjeuner est détendu, calme aussi. Quelques salades bien fraiches et de la viande froide ! Un café, puis elle et moi faisons la vaisselle, en bavardant du jardin, des fleurs, des arbustes qu’il faut tailler, enfin, une conversation d’adultes ! Elle lave, j’essuie, c’est immuable. La machine à laver la vaisselle n’est plus guère utilisée à la maison. Je la frôle souvent, pour lui prendre des mains le verre qu’elle n’a pas encore mis sur l’égouttoir, l’assiette qu’elle termine de rincer. Un moment, à vouloir aller  plus vite qu’elle, c’est sa main gainée de caoutchouc que j’attrape plutôt que la fourchette qu’elle tient. Elle est si proche de moi que son souffle me touche le visage. Elle rit de bon cœur et du bout des lèvres, dépose sur mon nez un bisou.

 

 - Grand fou, que deviendrais-je sans toi ? Tu es devenu si fort, j’ai l’impression de revoir ton père à ton âge ! Il avait les mêmes yeux, le même sourire ; il me manque mais je t’ai, toi heureusement !

 - Tu sais ! Maman ; il me manque aussi ! Tu es encore si belle ! Refais ta vie, tu dois revivre maintenant, ne fais pas comme toutes ces vieilles femmes qui se sont fanées de ne pas avoir osé vivre un autre  amour. 

 - Mais tu es là et tu es aussi mon amour ! Alors ! Que veux-tu que je demande de plus ? Dépêche-toi de finir la vaisselle, j’ai encore de l’avance sur toi, comme d’habitude !

 - Tu triches, c’est obligé que tu termines avant moi ! En lavant la vaisselle, moi je passe en dernier !

 -  Pour la vaisselle peut-être, mais pour le reste, tu peux être assuré qu’il n’y a que toi qui compte !

 

      Ces simples mots sont à double sens pour mon esprit malade depuis ce matin. Comme je suis si près d’elle mais que je continue à bander, je suis presque sur que lors de ce bisou qu’elle m’a donné, elle a senti ma bite raide au travers de la toile de mon short. Elle ne fait mine de rien ! Alors que je pousse le chariot qui porte la barque vers le ponton, pour sa mise à l’eau, maman est partie se changer. Quand elle est de retour, elle arbore un deux pièces affriolant. Cà  fait des mois qu’elle ne s’est plus habillée de la sorte. Le bas d’un bikini rouge moule ses fesses et celles-ci dansent devant moi. Quand à son soutien-gorge, il m’offre une vue incroyable sur cette poitrine que je n’ai jamais autant regardé. Je suis dans l’eau jusqu’aux genoux, je pousse l’embarcation sur le lac et je mets le moteur en position « on ». Il tressaute  un peu puis finit par enfin démarrer.

 

     Ma mère est montée dans la barque,  geste qu’elle n’a plus fait depuis le départ de papa. Je presse sur la manette des gaz et la barque se met à avancer tout doucement. Sur l’eau, pas une ride, pas un seul mouvement. Seule l’hélice de mon moteur fait quelques remous dans le sillage du bateau. Le chapeau qu’elle a amené en le tenant dans sa main vient de venir orner son crane. Large, avec des bords un peu relevés, il va magnifiquement avec les lunettes de soleil qu’elle a mises. Assise face à moi,  je peux tout à loisir détailler ce corps de femme en toute plénitude. Elle étend maintenant ses longues jambes dans le fond du bateau, s’accoude tranquillement et elle observe notre maison qui s’éloigne de nous, gentiment, sans bruit autre que le ronron du moteur. Comment m’empêcher de jeter un coup d’œil vers ces cuisses qui sont là, à portée de mains ?

 

      Mes yeux doivent sortir de leurs orbites, et derrière les verres fumés, je ne vois pas son regard. Je pique encore un fard, c’est le troisième de cette journée. J’ai encore la bite qui enfle dans mon slip ! A la manière dont je suis assis, elle ne peut que remarquer cette trique qui distant mes fringues. Elle doit se dire que son fils est un pervers qui bande pour sa mère. Elle ne peut pas imaginer comme elle est désirable, avec des appâts là où il en faut. Un vrai piège à mâle, et le seul disponible, qui s’y laisse prendre, c’est moi ! Je m’oblige à regarder le paysage grandiose de ce Gérardmer vu du milieu du lac. Un coup de corne  détourne un instant mon attention. C’est le bateau du port qui promène ses touristes venus en masse, visiter la perle de nos Vosges. Aussi loin  que mon regard peut porter sur les cimes, je ne remarque que le vert sombre des sapins, qui s’élancent fièrement vers le ciel d’un bleu pur. Les gamins, plus loin  sur la plage, piaillent comme une volée de moineaux au temps des amours. Des groupes de femmes et d’hommes dans des maillots multicolores, s’avachissent sur les berges, au camping municipal, pour des séances de bronzette qui s’achèveront pour la plupart par des coups de soleil. 

 

       Maman aussi pense à ces morsures des UV et elle s’enduit d’une crème qui sort tout droit de son sac de plage beige, qui traine au fond de la barque. J’ai arrêté le moteur et seuls les clapotis des vaguelettes, provoqués par la vedette de touristes viennent perturber le miroir azuré. Les mains de ma mère ressemblent à s’y méprendre à des papillons qui flottent au dessus de sa peau ! Elles passent, vont, viennent, couvrant de roux toutes les parcelles de son corps encore exposées à la lumière. Quand elle a fini, que sa peau a repris une couleur normale, elle se redresse et approche, les mains luisantes de cette manne protectrice, pour s’occuper de ce que le soleil peut atteindre de moi. Elle débute par mes bras qui se laissent faire sans broncher, puis elle remonte sur mes mollets, pour atteindre mes cuisses. Elles s’infiltrent partout, laissant leur pellicule grasse sur ma peau. Mais  quand les doigts frôlent l’ourlet du short, je me dis que la bosse qui est dans celui-ci ne peut pas passer inaperçue. Ce massage inattendu n’est pas fait pour étouffer cette bandaison que je ne peux réprimer.

 

      Est-ce qu’elle se rend bien compte que  je bande et d’avantage encore depuis qu’elle monte sa main vers le haut de mes cuisses ? Sans doute que oui ! Mais elle ne montre aucune émotion. Et de plus maintenant, j’ai son soutien-gorge qui me touche aussi les genoux. Elle est à demie couchée sur moi, à me graisser les guibolles. Mon regard plonge non plus sur, mais dans le soustingue et je vois ces seins qui renforcent encore mon érection. Sa main persiste, comme si de rien n’était, à faire entrer la crème dans mon épiderme, elle s’applique, massant lentement chaque muscle de mes cuisses.

     

      Ses doigts ont-ils dérapé ? Est-ce un effet de mon imagination, de mon esprit trop excité ? J’ai comme l’impression que quelques uns sont venus, effleurer cette tige tendue, qui n’en finit plus de croitre. Mais peut-être est-ce  juste un mouvement, du au peu de roulis qui anime le bateau ! Finalement la promenade tourne au supplice pour moi. Enfin, maman a repris sa place initiale. Elle ne dit rien, se contente seulement de regarder tout autour d’elle.

 

   - J’avais presque oublié comme tout peut-être si beau ! Mon dieu, comme notre montagne est belle en cette saison comme en hiver ! Tu vois « Pirate » Ton père m’a appris à aimer cela et j’avais presque oublié de le faire ! Fabien ! Tu dois toujours, comme lui, respecter cette nature qui nous offre autant de splendeur !

      En disant cela, elle a fait un grand geste circulaire du bras, me désignant tout ce qui nous entoure à trois cent soixante degrés à la ronde. Je n’ai rien à répondre à ses assertions. Je me demande comment elle fait pour rester aussi calme, aussi zen alors que je sens bien qu’elle a compris mon désir. Je sais, sens qu’elle a voulu s’assurer que c’était bien ma queue qui faisait cette bosse  dans mon short et elle est désormais consciente que la seule femme aux alentours … c’est elle ! Donc elle connait mon désir, pour elle.

 

 

ooOOOoo

 

 

     Le feu couve dans mon bas-ventre. Il est constant depuis cette apparition de ce matin dans la douche. Elle est là près de moi et nous nous balançons mollement au gré de l’eau. Le lac est calme, pas une ridule, pas un frémissement. Le vent est nul. Nous sommes seuls au monde maman et moi. On aperçoit tout au fond, le dessin noir des rochers et pourtant il y a au moins trente mètres de fond sous la barque. Elle me regarde avec des yeux pleins de  malice, je les vois en pleine lumière puisqu’elle vient de retirer ses lunettes de soleil. Ils sont d’un beau vert, il est bel et bien oublié le marron qui se mélange habituellement dans ses iris ! J’ai chaud, ce ne sont pas seulement les degrés que nous prodigue le soleil qui en sont la cause. Il y a l’envie qui me taraude, qui m’enveloppe de sa patte implacable. J’ai soudain besoin de plonger corps et âme dans cette mare  couleur du ciel.

 

 - Tu veux bien ramener le bateau ? J’ai envie de piquer une tête dans le bouillon ! Un peu de nage me fera le plus grand bien ! Cà ne te dérange pas ?

 - Comme tu l’entends, mais prends garde à toi. Si tu t’en sens capable pourquoi pas ! Mais ne sommes nous pas trop éloignés de la maison ?

 - Maman, je l’ai fait des centaines de fois avec papa, j’aime cela et la chaleur est insupportable. Rentre gentiment, je reviens de même par mes propres moyens. On peut aussi faire la course ! Je te parie un baiser que j’arrive avant toi à l’embarcadère du chalet !

 - Présomptueux va ! Pari tenu, mais tu peux déjà considérer que j’ai gagné !

 - Alors je t’embrasse sur les lèvres si tu parviens là-bas avant moi maman !

 

      Dans ses yeux il est passé un drôle d’éclair, mais elle n’a pas répondu. J’ai senti comme un frisson sur mon échine alors que je retire mon short. Je saute ensuite dans le jus un peu frais. Je reste une seconde ou deux sous la surface, le temps que mon corps s’habitue et je file droit devant, avec en point de mire le ponton, très loin au bout du lac. Pendant quelques minutes, le bateau et moi sommes côte à côte. Elle me jette de l’eau d’une main tout en gardant le cap sur le même objectif que moi. Je serre les dents et tire sur mes bras. Petit à petit, mon crawl grignote les quelques centimètres de retard que j’ai pris sur le cul du bateau. Je ne pense à rien d’autre qu’à mes mots ! J’ai osé lui dire que je l’embrasserais sur la bouche si je gagnais. Et elle n’a pas dit non ! Alors que je suis revenu à la hauteur du nez de la barque je l’entends qui rit aux éclats. Bon dieu depuis longtemps je ne l’ai pas entendue rire pareillement ! Le fera-t-elle ? Me laisser l’embrasser sur la bouche si j’arrive avant elle ?

    

     La rive qui s’approche de plus en plus me permet de distinguer mieux les détails de ces endroits familiers. Encore  cinq cent mètres et je suis en avance de deux bonnes longueurs sur elle ! Mais je fatigue un peu maintenant et je tente de reprendre un second souffle. La barque remonte le long de mon corps à dix mètres de moi et il en reste quoi ? Soixante, soixante-dix avant le terme de notre pari. Alors je me lance dans un dernier rush et d’un effort considérable, je parviens de nouveau à distancer ma mère qui ne peut aller plus vite que le moteur. Finalement au prix d’un sprint époustouflant, ma main touche le bord alors que le bateau est à deux mètres derrière moi.

 

  - C’est bien ! Tu as encore de la puissance ! Même ton père n’arrivait pas à te suivre ! Pourquoi ne reprends tu pas la compétition ! Bravo « Pirate » ! De là où il est, il doit être fier de notre fils ! Allons boire un verre, j’ai une de ces soifs !

 - Une seconde ! Je me sèche un peu avant. Je ne vais pas rentrer la barque, demain je pourrai aller faire un tour à la pêche aux brochets !

 - Comme tu veux, mais moi je vais me désaltérer ! Je te prépare ton verre Fabien.

 

      Elle n’a pas parlé de notre pari, moi non plus mais je me retiens. Je la regarde partir de son allure un peu féline, et mon envie que l’eau fraiche a un peu coupée, mon envie d’elle remonte en surface à grande vitesse. Je vois ses deux fesses qui gigotent, attirants mes regards les plus salaces. J’ai envie de faire l’amour, c’est plus que certain. J’ai envie de lui faire faire l’amour et çà, ce n’est pas rassurant du tout ! Je voudrais être ailleurs, alors qu’elle arrive sur le pas de la terrasse. Ma mère vient de disparaitre, avalée par la grande baie vitrée du salon. Je reviens vers la maison moi aussi. Plus du tout envie de m’étendre au soleil pour faire une bronzette.

 

     J’arrive à l’endroit par lequel elle est entrée à l’intérieur. Alors que je franchis le seuil de la porte-fenêtre, je la trouve qui a retiré le bas de son bikini. Elle est affairée à dégrafer son soutien-gorge qui semble résister. Elle me tourne le dos et comme je suis arrivé sans aucun bruit, elle ne s’est pas aperçue de ma présence. Je vois son dos maintenant libre de tout vêtement, et mes yeux affolés descendent le long de cette colonne vertébrale absolument visible partout. Ses mains frottent ses seins, enfin, je pense que c’est ce qu’elle fait. Moi, je peux dire que ma queue est enflée d’une manière que je lui ai rarement connue.

 

      J’ai, bien entendu, un mouvement de recul, mais comme elle vient de faire un quart de tour, je me dis que si je bronche, elle va s’apercevoir de ma présence,  je reste donc immobile, les yeux exorbités, le regard halluciné. Maintenant, je vois non seulement ses seins  qui me narguent, mais aussi sa fente, bien mieux que sous la douche. Elle est longue, descendant de la touffe de poils pour se perdre vers l’arrière, tout en bas de son entrejambe. Ma bite toute raide dépasse de mon slip de bain ! J’en ai mal aux testicules de bander comme çà ! Les nibards tiennent tout seul ! Pas besoin d’être soutenus. Mais comme ils sont différents des minuscules tétines de Lola ! Elle semble perdue dans d’étranges pensées alors qu’elle laisse sa main errer dans sa toison aux poils bouclés.

   

     Elle ne s’est toujours pas aperçu que je suis là à l’observer. Elle vient juste d’ouvrir la fente de son sexe pour y passer une serviette éponge. Comme si elle était très mouillée ou humide. Ce contact doit lui être agréable puisqu’elle soupire doucement. Elle recule de deux pas sans regarder vers le point où je me trouve et elle s’assied sur le canapé qui se trouve là. Ses jambes sont un peu au-dessus du sol et elle a ouvert largement les cuisses ; je n’ai jamais rien vu de tel. Ma mère la chatte largement ouverte, qui commence à se tripoter un point bien précis de son corps. Les petits cris qu’elle laisse éclater me renseignent sur le degré d’émotion qu’elle éprouve. Elle roule sur le côté, sur le divan, et cela me permet de voir encore mieux, toujours sans être vu. Elle bouge énormément et je sais qu’elle se masturbe. Le plaisir qu’elle y prend lui va bien. Elle est toute rose sous l’effet des caresses qu’elle se prodigue. Ses lèvres vaginales et les doigts qui les triturent sont luisants, presque ruisselants de sa rosée intime. Elle ne fait pas semblant et je la vois se plier en deux, alors qu’un râle sourd roule du fond de sa gorge pour venir éclabousser la pièce.

 

Mon sexe pour la deuxième fois de la journée, sans que j’aie fait autre chose que de regarder, mon sexe pleure aussi son envie et disperse mon sperme dans les fibres du tissu de mon caleçon de bain.

Je me suis retiré sur la pointe des pieds en priant vraiment pour que maman ne se soit pas aperçue que je la reluquais. J’attends quelques minutes, puis  je reviens en sifflotant vers la maison.

 

  - « Pirate » ! Viens boire un verre ! Il y a de la bière au frais ou des panachés ! Apporte-moi une autre bière s’il te plait !

 

J’ai fait ce qu’elle m’a dit. Ses joues sont roses, et je la découvre encore un peu essoufflée.

 

 - Tu es sûre que çà va maman ? Tu souffles comme un soufflet de forge ! Tu n’es pas malade au moins !

 - Mais non ! J’ai juste chaud et j’ai fait des efforts pour me changer !

 

    Elle a retrouvé sa tenue de veuve. Jupe stricte et chemisier bon chic, elle est redevenue celle qu’elle parait être. Mais moi je connais désormais une autre facette de cette femme que j’ai découverte aujourd’hui ! Une femme ardente qui sommeille sous une cuirasse de préjugés. Son petit sourire cependant, lui n’a pas disparu ; même sous le déguisement de respectabilité dont elle vient d’envelopper son corps. Le pire de cette histoire, c’est qu’elle a ouvert mon esprit à sa vue et que mes envies de la baiser ne font que croitre. Elle est femme jusqu’au bout des ongles et je suis mal de me découvrir si mâle ! D’autant que je la veux, que cela en devient une obsession. Et l’ange qui vit en moi se déchire avec le démon auprès duquel il cohabite.

 

 ×   Je te l’ai bien dit ! C’est une belle plante, une vraie femelle ! Elle a envie d’une bonne queue. Vas-y ! Ne crains rien, elle est prête ! Saute là ! Cà ne peut que lui faire du bien !

⃰     Mais arrête donc d’écouter cet imbécile ! Reste-toi même ! Sois un bon fils. Laisse la tranquille, tu es son fils, n’outrepasse pas tes droits de garçon ! Elle ne te pardonnerait pas un geste mal placé ! Allons écoute, écoute juste ta conscience !

 

 

ooOOOoo

 

 

       Les jours qui suivent, j’essaie de ne plus penser à cet épisode dans ma vie. Pourtant les images de cette chatte entourée de poils sombres me hantent la nuit, parfois dans la journée également. Je cherche des dérivatifs pour mon esprit embrumé. Je passe des heures hors de la maison. Forêt, sentiers de montagne, je refais tous les chemins, que nous avons parcourus avec mon père. Mais les visions de ma mère nue me harcèlent sans cesse. Je tente aussi le plus souvent possible de songer à la petite Lola, mais elle est bien loin et les seins qu’elle promène avec elle, souffrent  de la comparaison que je fais avec ceux de maman. C’est le jour et la nuit. Dans ma tête, il a y aussi toujours les deux petites voix, l’une qui me conseille la sagesse, l’autre qui m’invite à oser. C’est de plus en plus souvent la moins calme qui gagne et je suis de plus en plus enclin à écouter celle qui veut me dévergonder.    

 

     Je ne sais pas si j’arriverai à tenir longtemps à ce train là. Plusieurs fois dans les nuits qui viennent de passer, je me suis relevé, pour venir écouter les bruits émanant de la chambre parentale. Il n’y a plus vraiment de sanglot et ce que j’ai ouï, me laisse vraiment penser que maman se fait plaisir de plus en plus souvent. Elle semble tourmentée par une envie qui, comme pour moi, lui tenaille les entrailles. J’ai perçu aussi un ronronnement  bizarre. Mais comme elle ferme les volets roulants de sa fenêtre, qu’ils sont comme tous ceux du chalet, particulièrement hermétiques, je n’ai rien vu. Juste entendu ce bruit régulier, ce ronron agaçant  qui se met en route après que les draps soient froissés. Ils s’arrêtent aussi vite qu’ils ont débuté et seuls les soupirs qui me parviennent me laissent penser qu’elle se masturbe.

 

     Mais pourquoi la blâmer ? Il est aussi vrai que derrière sa porte à demie-ouverte, je m’astique aussi le manche et que c’est les mains remplies de mon sperme que souvent je regagne ma chambre, non sans avoir attendu que la respiration de maman m’indique que son sommeil est enfin revenu. A plusieurs reprises, je l’ai aussi surprise à inspecter mes sous-vêtements ce qui me donne un sentiment de culpabilité certain. Je suis sur qu’elle se doute que la nuit je me branle, mais sait-elle seulement que je l’écoute en faire autant ? Et un après-midi où elle est sortie pour son travail, c’est moi qui vais fouiller dans sa table de chevet.

   J’ai devant les yeux l’engin qui ronronne les nuits. Long d’une bonne vingtaine de centimètres, d’un diamètre au moins égal à celui d’un sexe d’homme, il est entièrement en latex rose. Une des extrémités ressemble à s’y méprendre à un gland de bite. De l’autre côté, on peut le dévisser pour y loger deux piles d’un volt cinq et en manipulant le bouton de cet objet, il se met en frétiller, à vibrer comme jamais aucune bite ne le fera. Dans le même tiroir j’ai trouvé, une boite de préservatifs, et un tube de gel intime. Elle cache bien son jeu ma petite maman. A moins que ces jouets n’aient aussi servis du temps de papa, après tout, rien n’est interdit dans les jeux amoureux.

 

    J’ai un peu fait vibrer le gode, mais l’ai vite replacé là ou je l’ai trouvé. Pas la peine de lui faire savoir de façon aussi ostentatoire que j’ai découvert son petit secret. Et puis la petite voix, celle de la raison me dit que c’est bien naturel de se faire plaisir, qu’elle ne gêne personne. L’autre à l’inverse me susurre que c’est une « salope », qui n’attends qu’un coup de queue et si c’est de moi, c’est encore mieux…pour moi. Encore une fois, je suis cet après-midi là, tiraillé entre des sentiments tellement contradictoires. D’un côté, la sagesse qui m’empoisonne la vie, et de l’autre une certaine envie de donner un coup de pied dans la fourmilière, juste pour voir ce qui en sortira.

 

     Tout est en ordre à son retour, mais j’ai quand même préparé le repas du soir. Nous dinons comme un couple, sur la terrasse, à l’ombre, et le soir qui tombe lentement nous laisse une grande plage pendant laquelle nous pouvons bavarder. Je la sens heureuse de sa journée. Son client lui a réglé sa facture et elle rit plus que de coutume. Elle me complimente sur les pommes de terre en salade que j’ai préparé, enfin rien que de très normal dans cette vie qui est la notre. Elle s’est mise dans la balancelle, un endroit qu’elle affectionnait tout particulièrement quand papa rentrait le soir. Une brise légère fait remonter ses cheveux un peu fous, et elle se berce mollement au gré de pensées inconnues, les paupières closes.

 

 - Tu me permets de m’assoir près de toi, maman ?

 - Mais enfin ! Pirate ! Pourquoi tu me le demandes ! Viens donc ! Là, mon grand, contre mon épaule.

 

    Nous sommes tout proche l’un de l’autre et ma tête se pose comme cela, sans malice contre cette épaule qui me rassure. Pourquoi est ce que je décide, maintenant,  de la poser sur ses genoux ?  C’est toujours sans arrières pensées. Elle a les cuisses douces et sa main vient tout naturellement sur mon front. Elle me caresse les cheveux, comme quand j’étais gamin ! Je me laisse bercer par les doigts magiques qui courent dans ma tignasse claire. Mes yeux sont sur son visage et elle me regarde, de haut en bas, j’aime cette figure de ma mère, vue comme çà. Elle est belle dans la lumière tombante de ce soir de vacance. Elle me dépose un bisou sur le front, et je souris à la seule évocation de notre pari. Celui de la nage, celui qu’elle a perdu.

  - Un bisou de ta maman te rend si joyeux ? Ai-je fais une bêtise ?

  - Non ! Je me rappelle juste d’un truc, c’est tout ! Pas de quoi fouetter un chat !

  - Je veux rire aussi ! Dis-moi tout, de quoi s’agit-il ? Je ne peux pas profiter aussi de ton bonheur ?

  - C’est juste un souvenir fugace, une idiotie, n’en parlons plus !

  - Si ! Je veux tout savoir ! Je ne veux pas de cachotteries entre nous ! Allez « Pirate »  dis moi ce qui te donne ce sourire.

  - Tu te souviens de notre promenade en barque ?

  - Oui bien entendu ! Le jour où tu as nagé plus vite que le bateau ?

  -  C’est cela, je me suis souvenu que nous avions fait un pari, mais nous n’en avons plus reparlé et comme tu viens de me faire une bistouille, cet épisode m’est revenu en mémoire !

 - Je pensais que tu avais oublié cela !

 

   Elle rit de ce souvenir qui doit lui revenir à elle aussi et pourtant, il me semble que dans ses yeux, une étincelle vient encore de se rallumer.

 

  - Alors sert-toi Fabien ! Puisque tu as gagné, prends ton du !

     Mes yeux vont sortir de leurs orbites ! C’est fou l’effet instantané que me font les paroles qu’elle vient de prononcer. Je me redresse presque brutalement et pourtant elle ne bronche pas. Elle insiste bien avec ses yeux dans les miens. Le feu qui couve en moi se rallume, plus violent, plus dévorant. Je ne sais plus quoi faire, quoi dire. J’ai l’air bête sans doute ; je n’ose plus rien faire, tétanisé, incapable du moindre geste. La voix dans ma tête, celle de la sagesse me hurle distinctement :

⃰  Arrête, elle n’a pas voulu que tu comprennes cela ! Va prendre une douche, allez file ailleurs ! Sors, va au cinéma : ne reste pas là ! Cette histoire va mal finir !

     Mais l’autre se fait plus présente en même temps et je sais ce qu’elle va me dire avant que de l’entendre, là, au fond de moi :

   - Je te l’avais bien dit ! C’est aussi une cochonne ! Toutes les femmes craquent un jour devant leur fils. Sers-toi, elle te l’a dit ! Roule lui la pelle qu’elle et que tu attends ? D’abord, tu l’as mérité, tu as gagné ton pari  non ? N’écoute pas l’autre fantoche qui veut que tu restes trop bêtement sage ! Jettes-toi à l’eau. Embrasse là. !

      Je suis déboussolé, je la regarde et pourtant elle ne baisse pas les yeux. Elle m’a pris la main et la tient dans la sienne. Je sens qu’elle tremble un peu. La peur d’être allée trop loin ? Celle d’avoir dit des mots qui dépassaient sa pensée ? J’en avale ma salive de travers. Je manque m’étouffer  et pourtant, je sais que la voix de la raison vient de perdre. J’approche mon visage de celui de maman. Mes lèvres sont contre les siennes. Elles sont douces, du velours, un nectar, du miel. Je ferme les yeux, ne sachant plus vraiment ce que je peux faire ou pas. C’est elle qui vient au devant de mes attentes. Elle écarte les siennes, et une pointe de langue pénètre dans ma bouche. Je laisse faire une seconde et j’active aussi ma langue. Jusque là, je n’ai encore embrassé que Lola. Mais ce baiser qui nous uni, ma mère et moi n’a rien à voir avec ce que je connais. J’ai l’impression qu’un brasier vient de me surprendre, que je me brûle à cette bouche qui m’offre le paradis. Le baiser dure un long moment, nos lèvres collées les unes aux autres, je ne cherche plus rien d’autre que la saveur incomparable de ce goût de l’interdit que nous bravons tous les deux.

   

     Je voudrais qu’il ne finisse jamais, et elle ne semble pas avoir envie de l’interrompre non plus. Quel bonheur et je réalise que ce simple baiser, mais un vrai baiser m’a donné une érection monumentale. Les mains de maman se promènent sur mon front, mes joues, vont sur ma nuque, caressent mes oreilles et elle tremble de tout son être. Puis le sentiment d’avoir fait quelque chose de mal me submerge alors qu’elle se détache de moi !

 

 - Pardon ! Pardon maman ! Je ne voulais pas cela !

 - Ne t’excuse donc pas ainsi, s’il y a un coupable ce ne peut-être que moi ! Comme tu ressembles à ton père et comme ton baiser a le gout des siens. Merci de  l’avoir pour un instant ramené vers moi. J’ai aimé cet homme plus que tout. Tout , mais pas plus que toi ! Toi aussi tu es mon amour et une maman se doit d’honorer sa parole,  autant que faire ce peut ! Allez ! Je file prendre une douche et au lit ! Bonne nuit mon chéri et à demain !

 

 

ooOOOoo

 

     A-t-elle dit cela pour voir mes réactions ? La douche ! Elle m’attire irrésistiblement. Mais cette fois je suis beaucoup plus proche de la fenêtre d’où un rectangle de lumière s’échappe et éclaire la terrasse.

Et toujours la petite voix qui me dit :

  × Vas-y regarde ! Mais regarde donc ! Vois ses jolies fesses ! Ces seins ne te donnent pas envie ? Tu voudrais bien y poser tes mains !  Hein ! Regarde-la se laver le cul ! Ne fais pas ton timide ! Tu bandes de la voir à poils !

 

    Et l’autre qui lui revient comme en écho dans ma tête :

 

⃰    Fabien ! Ce que tu fais, c’est degueulasse ! C’est ta mère ! C’est son ventre qui t’a donné la vie. Tu ne dois pas avoir envie de coucher avec elle ! Va au lit, maintenant, laisse-la tranquille ! Elle sera tellement déçue, si elle sait ce que tu fais !

 

       Mais qui peut dire que dans un pareil moment, il entend la voix de sa conscience plus que celle de ses envies ? Je n’échappe pas à cette règle et je vais lentement, jusqu’à pouvoir regarder ce qui se passe derrière cette lumière. Elle est là, comme ce matin, laissant couler l’eau partout sur ce corps qui me fait encore plus frémir. Les gouttes viennent s’écraser sur sa peau, rejaillissent en petits torrents qui dégoulinent tous vers ses pieds. Ils empruntent différents chemins, mais ceux-ci se retrouvent tous, au centre de son anatomie, pour finir en une vraie rivière en dévalant ses cuisses. Ses seins sont sous mes yeux, éblouissants de fermeté. Maman a dénoué ses cheveux et elle a de la mousse qui lui couvre toute la tête. Ses yeux sont fermés alors qu’elle masse énergiquement son cuir chevelu. Je peux tout à loisir détailler ce corps que je vois comme je ne l’ai jamais vu.

  

      Ses pieds sont fins et bien calés sur le sol du carrelage de la douche. Surmontés de longs mollets eux aussi partant de  chevilles d’une telle finesse, pour parvenir à des genoux sans angles saillants. Prolongés ensuite par deux cuisses juste musclées ce qu’il faut et c’est un ensemble parfait qui vient mourir dans une fourche où le sillon de sa chatte vient parachever un ventre plat.

Légèrement plus haut un nombril délicat, continue de souligner la montée vers une poitrine aux courbes alléchantes. Les doigts de ma mère s’incrustent dans la tignasse brune, blanchie par le shampooing, et elle frotte doucement en rejetant sa tête vers l’arrière. L’eau s’insinue partout dans la chevelure, puis finit par former une chute qui part de la pointe de ses cheveux jusqu’au sol. Cette opération importante terminée, elle laisse longuement couler le jet sans doute tiède sur ses épaules.

 

      Je peux presque voir le grain de son épiderme, en tendant la main, si la fenêtre était ouverte, je sentirais sous mes doigts le velours de cette peau et bien sur, je bande violemment. Les paumes largement ouvertes, elle s’empare maintenant de chacun des seins, dans des gestes aussi simples que ceux qu’elle faisait pour ses cheveux. Là aussi, elle débute un savant massage, tournant lentement sur les globes et pinçant les tétons que je regarde enfler. Les mains gonflent l’ensemble de la poitrine par de minutieux passages dont seule maman connait les méandres luxurieux. Elle souffle fort, elle soupire et ensuite ses mouvements se portent vers cet endroit que je voudrais toucher moi aussi. Vers ce sanctuaire qui fait faire le yoyo à ma conscience. D’un index précis, elle tourne dans les poils, puis le même doigt étire quelque peu le haut de cette fente que je vois en gros plan.

 

      Un petit mont rose apparait alors, coincé bientôt entre son index et le majeur ! Elle fait remonter ses deux doigts, en gardant le sillon ouvert, puis de son autre main, elle presse sur le bouton qui émerge de sa coquille. Le clitoris est en érection, comme ma queue qui tressaille dans mon slip. Je n’en ai pour l’instant jamais vu d’autre que celui de Lola. Mais ce que j’observe en ce moment, n’a rien de commun avec celui que je connais. J’ai sous les yeux quelque chose qui ressemble trait pour trait à une bite miniature. La pression exercée par la main, entraine cette excroissance à se développer encore et encore. Ce que je vois fait bien trois centimètres de longueur. Gros comme mon auriculaire. Et maman qui frotte cette chose  avec le bout d’un de ses ongles. De sa gorge sortent des gloussements, couverts, mais si peu par le bruit du jet que distille toujours sa douche.

  

     Alors que je l’imagine en transe, que je comprends qu’elle va jouir, je baisse mon short et mon slip. J’empoigne mon sexe fermement, mais je n’ai besoin d’aucun mouvement du poignet. En cinq secondes, en même temps que maman qui frémit de partout, j’éjacule sur le sol, les jambes légèrement fléchies. J’ai dans la tête des idées de viol, des envies de toucher cette femme qui pour l’heure, n’est plus rien d’autre que l’appel de mes sens. Elle est ce que je voudrais, elle est ce dont j’ai besoin. J’ai peur, de ne plus me maitriser et je me mords les lèvres, juste pour être certain que je ne rêve pas. Elle a une serviette et éponge ses cheveux, puis passe partout avec le coton sur tous les endroits qu’elle peut atteindre. Ensuite devant son lavabo, elle sèche longuement ses frisettes brunes. Elle n’a pas remis de peignoir, rien. Sa nudité intégrale m’agresse les regards, me rendant désespérément dépendant de cette cambrure, de cette chute de reins que je ne peux plus quitter des yeux.

 

     Voila ! La lumière de la salle de bains vient de s’éteindre! Je reste en dehors de la maison encore un long moment. Pour calmer ces nerfs qui sont tellement en pelote, tellement excités que je ne pourrais pas dormir de toute façon. Je vais au devant d’autres lumières, celles de la rive lointaine, celles qui se reflètent dans les eaux maintenant couleur nuit de l’étendue d’eau. Assis sur le ponton, je laisse traîner mes pieds dans cette masse fraiche et j’essaie de faire taire les images qui restent accrochées au fond de mes yeux. Je les  tourne dans tous les sens, essayant de me persuader que je n’ai rien vu. Les cloches de l’église du village viennent de sonner douze coups. Quelques larmes non maitrisées, se permettent de perler entre ces cils que je voudrais pourtant étanches.

Pardon ! Pardon muet pour toi ma petite maman !

  

    La fraicheur de la nuit me ramène à la réalité et je fais un effort pour revenir vers notre chalet. La chambre dont la porte n’est pas vraiment close laisse passer un rai de lumière. Je fais le plus doucement possible pour passer devant.

 

   - C’est toi Pirate ? Viens donc me faire un bisou ! Tu as fais une bonne promenade, Viens un peu près de moi !

 

    Je pousse la porte qui ne grince pas. Elle est couchée, un déshabillé de soie ou de nylon blanc et rose lui cache le haut du corps. Son livre posé à plat sur le drap, elle me regarde entrer. Le sourire qu’elle me dédie ne me fait pas oublier que quelques minutes plus tôt, elle était si nue et si désirable. J’ai devant les yeux ce pic, ce Mont Blanc que j’ai eu tout loisir de détailler. Elle repousse son bouquin, me fait de la place pour que je m’assois près d’elle. Son bras tout naturellement est sur le mien,  sa main douce et chaude venant croiser ses doigts avec les miens.

 

 - Tu as des soucis mon Chéri ? Quelque chose ne va pas ? Je te sens tellement tendu, tellement différent depuis ce matin ! Tu peux tout me dire, tu le sais bien ! Des problèmes avec cette petite Lola ? Que je ne vois plus depuis quelques temps !

 - Non maman, ce n’est pas çà ! Je n’ai pas envie d’en parler !

 - Il est pourtant bon d’extérioriser ce que l’on garde au fond de soi ! Ensuite çà va toujours mieux ! Mais si ce sont des choses qu’une maman ne peut pas régler, alors je respecte ton choix ! Oh mon grand bébé ! J’espère juste que ce n’est pas trop grave !

 - Ne t’inquiète pas pour moi maman, tout va pour le mieux et puis, j’ai revu un sourire sur tes lèvres aujourd’hui, alors je suis rassuré également !

 

      Pendant que nous parlons, sa main n’a pas quitté la mienne. Je me penche un peu, pour venir lui faire un bisou sur la joue, mais c’est à ce moment là qu’elle incline la tête sur le côté. Ma bouche, emportée par mon élan se pose encore sur ses lèvres à elle. Curieusement, loin de me repousser, elle laisse nos deux bouches se river l’une à l’autre. J’ai même l’impression que ses doigts se crispent un peu plus fort dans ma main. Le baiser que nous échangeons n’a rien de chaste. Quand j’ouvre à nouveau les yeux, maman a éteint la lumière. Sa main, de la mienne est passée sur ma cuisse et dans le noir de la chambre, elle est remontée bien plus loin que la décence ne doit le permettre. Je mets un certain temps à comprendre que ce qui frotte sur ma bite, à travers de mes vêtements c’est ses doigts. Je ne dis pas un mot et quand elle fait descendre mon short, entrainant du même coup mon slip, je n’en mène pas large, j’ose l’avouer.

 

     Je suis nu et je la laisse faire comme elle l’entend. D’un geste assuré, elle m’a couché dans le lit, juste à ses côtés. Je sens contre moi, la douceur de son corps, la tiédeur de cette nuisette qui la couvre. Elle et moi, nous n’échangeons pas un seul mot. Pour moi, sûrement de peur de rompre le charme de cet instant magique qui s’installe rapidement. Ses lèvres parcourent ma poitrine, s’attardant sur des points bien précis, mais comment fait-elle dans le noir pour savoir ? Elle lèche les pointes de mes seins qui sortent toutes dures de ce langoureux baiser. La langue est désormais accompagnée par sa menotte qui s’insinue entre mes deux cuisses, m’obligeant sans violence à les ouvrir le plus possible. C’est ensemble que la bouche et la main se rejoignent en cet endroit si émotif et sur cette gaule qui se redresse fièrement depuis le premier contact.

 

  La bouche gobe le sexe raide, pendant que la main d’un geste souple du poignet fait coulisser la peau qui décalotte le gland. Quand j’étends ma main pour toucher un sein, la nuque ou n’importe quel endroit de son corps, elle lâche ma queue pour dire :

 

  - Non Pirate, laisse moi faire, juste moi ! Ne touche pas s’il te plait ! Enfin, pas tout de suite !

 

     Je n’insiste nullement et j’obéis aveuglément. Cette pipe n’a rien de comparable à celles que Lola me fait. C’est plus en douceur, comme si l’expérience où les années comptaient dans ce genre d’exercice. La bouche qui lape mon gland est d’une incroyable douceur et je sens parfois les dents qui mordillent le capuchon que les doigts rabattent sur ce dernier. Ensuite, je tente d’analyser toutes les sensations qui m’assaillent de partout ; je griffe les draps, essayant de retenir la montée de la liqueur que je sens arriver. Trop vite je fais des efforts pour ne pas éjaculer et je crois qu’elle a compris mon désarroi. Ses mouvements se ralentissent sans pour autant cesser totalement. Elle a glissé ses doigts plus bas que ce mat qu’elle garde en bouche. Et doucement, comme une caresse, elle me presse les bourses, triture mes couilles, me fait frémir de  tout mon corps. C’est une innovation pour moi, surtout quand elle descend encore sa main d’un cran, entrouvrant mes fesses avec son index.

 

      C’est comme une décharge électrique ! Son index qui vient de titiller mon anus. Je rêve tout éveillé ? Mais non ! Maintenant, elle exerce une pression constante sur les muscles qui se contractent encore. Elle insiste et le bout du doigt s’ouvre enfin le passage. C’est étrange, c’est bizarre, pas franchement désagréable. Une sensation de froid autour de ce doigt, elle vient de mettre un peu de gel pour faciliter l’intromission ! Maintenant d’une seule poussée, je suis enfoncé par le trou de balle. Les va et vient qu’elle débute, finissent par être agréables. Puis c’est bon, et ma bite dans sa bouche marque la mesure des avancées ou des reculades de cet index. Encore du gel puis son doigt ressort. Mais le vide qu’il laisse, est de courte durée.

 

    C’est autre chose, de bien plus dur, de beaucoup plus volumineux qui bute contre le canal qu’elle a ouvert. J’ai vite compris !son gode c’est cela qu’elle commence à faire pénétrer entre mes fesses. Mais c’est tout en douceur, avec des gestes tendres. Et l’objet est déjà en moi de quelques centimètres ? J’ai seulement la sensation que mes chairs s’écartent plus que de raison. Aucun bobo, aucune brûlure. Je sais qu’il est bien loin  dans mon rectum. Elle ne bouge plus, quand soudain, les premières vibrations me font une impression inimaginable. Commence alors un limage en règle et j’en apprécie toutes les phases. Seulement, comme en parallèle elle a toujours sa langue qui suce mon gland, je n’en peux plus et enfin, dans un grand cri, je laisse partir cette semence que si longtemps j’ai retenu.

 

    Je ne sais pas si elle a retiré sa bouche, si j’ai giclé en elle, je ne me rends plus compte de rien. Je sais simplement que des millions d’étoiles viennent de s’allumer, de prendre vie dans ma tête. L’objet dans mon fondement persiste encore de longues minutes à entrer et presque sortir. Je suis toujours sur mon petit nuage, me demandant si je rêve tout ceci, où si le réel dépasse largement la fiction. Elle a arrêté ses mouvements et la bite de latex est ressortie seule, au bout d’un long moment. J’ai le visage enfoui dans l’oreiller, et ses mains qui courent sur mon dos. C’est dans cette position que je finis par m’endormir.

 

 

ooOOOoo

 

     J’ai dormi longtemps ? Aucune idée, mais la chambre est déjà un peu éclairée par la lumière naturelle du jour, qui filtre par la porte non close. La première chose que j’entraperçois à ce réveil presque brutal, c’est deux magnifiques jambes, recroquevillées dans une position fœtale. Puis ensuite dans la luminosité diffuse qui perce lentement, je devine sous le satin rose et blanc de la nuisette, un sein qui émerge d’une poitrine juste soulevée par la respiration calme. La femme qui dort près de moi est de toute beauté. Ma main est attirée par cette peau qui me semble si douce. Je tends juste le bras et le contact est encore plus soyeux que ce que j’espérais. Je prends mille précautions pour ne pas éveiller la belle endormie. De peur de me faire jeter, de peur de rompre le charme fragile, qui nous a unis en début de nuit.

    

    Je rampe lentement vers ce corps qui ne bouge que par la poitrine, au rythme lent des inspirations et expirations normales. La pauvre chose qui cache le haut du buste est aussi sur les fesses, mais c’est un jeu d’enfant que de soulever les pans qui ne sont plus retenus par une quelconque ceinture. Devant mes yeux ébahis, j’ai une vue sur la plus belle paire de fesses qu’il m’ait été donné de voir. Un sillon fend en deux cette masse blanche et tout au fond, plus brun que le reste de la peau, un œillet qui me donne une érection somptueuse. Mes doigts vont très lentement sur ce cul qui m’enivre, qui m’interpelle. Ils glissent sur une peau douce, entre les deux demi-globes, pour ensuite lisser l’anus. Je ne réveille pas la dormeuse, alors mes gestes s’enhardissent et d’un doigt surement malhabile, je vais plus loin encore, vers le  fond de la raie. Mon index arrive à l’endroit où débute la fente et sans trop de peur, il parcourt quelques centimètres de celle-ci.

     

   Mon dard est extrêmement tendu, l’envie me tenaille le ventre, mais ce n’est plus d’une pipe dont j’ai besoin. Je commence à faire pénétrer le bout du doigt dans la caverne humide de la femme qui ne semble s’apercevoir de rien. C’est tellement fort, c’est tellement trop bon, cette envie que j’arrive à me coller contre le dos de maman. Je guide d’une main mon sexe vers le centre du sien. Elle ne remue toujours pas et je pousse tranquillement mon épée vers son fourreau. Elle grogne un peu, mais se colle encore plus à moi, épousant la forme de mon corps, comme pour recevoir plus facilement la bite qui cherche la porte.  

  

    Je donne juste un petit coup de rein et ma queue a trouvé ce qu’elle cherchait. Le reste c’est elle qui le fait en remuant des hanches ! J’entends qu’elle émet un petit son, soupir venu du fond de sa gorge ? Faisait-elle semblant de dormir ou bien n’est elle pas encore éveillée totalement. Je suis entièrement entré en elle et je débute des mouvements que je veux disciplinés. Mais elle aussi bouge et pas forcément au même moment que moi. Alors je ne bouge plus, je la laisse faire ; elle fait entrer et ressortir mon mat qui la fend de haut en bas. D’abord les mouvements sont d’une lenteur extrême, puis au fur et à mesure de son envie, de réveil, que sais-je encore, elle gigote plus fortement. Sa respiration est saccadée, ses soupirs emplissent la pièce qui s’allume sous le soleil naissant. Sa main par je ne sais quel miracle est venue se poser sur mes couilles et elle donne maintenant de grands coups de reins, qui m’enfoncent encore davantage en elle. Elle change de position aussi m’entrainant dans une autre forme de ballet. Finalement je suis sur elle, alors qu’elle griffe l’oreiller, quelle garde la tête dans le drap. Et je peux tout à loisir labourer la chatte qui est désormais tellement mouillée que j’entends les clapotis que mon sexe engendre à chaque entrée.

 

  - C’est bon ! Oh oui Michel ! Baise-moi, cela fait si longtemps que j’attends ton retour ! Ta queue m’a tellement manqué ! Oh baise-moi plus fort ! Je t’en supplie plante toi en moi jusqu’aux couilles ! Oui ! Oui ! Comme ça ! Vas-y ! Oh j’avais oublié que c’est si bon ! Mon Dieu pourquoi as-tu attendu si longtemps pour revenir ! Michel ! Michel ! Je vais partir ! Cà  y est je jouis ! Oh ouiiii ! Encore ! Encore !

    Fait elle exprès de m’appeler par le prénom de mon père, ne fait elle pas la différence entre lui et moi ? N’est elle pas entièrement réveillée, je n’en sais rien, mais je ne peux plus domestiquer mon envie, et je continue de la limer, pour moi, pour lui, pour nous. Elle hurle dans la chambre, elle crie ! Quand enfin ma délivrance arrive, mon sperme lui gicle à l’entrée de sa chatte, je la sens épanouie, presque heureuse et sa main de nouveau vient caresser la mienne. Elle me donne des dizaines de baisers doux sur le visage, sur le cou, descendant sur mon torse et j’ai encore droit à une douce fellation. Mon sexe englué par mon sperme, elle suce pourtant avidement cette queue qui se redresse encore. Je ne peux m’empêcher de me courber vers ce ventre béni, vers cette caverne dont je veux connaitre l’odeur et la texture. Ma bouche, pareille à une ventouse vient aussi se confondre dans un baiser intime qu’elle ne refuse pas. Je lèche le coquillage baveux, humide, salé. Je me délecte de cette caverne, du bout de la langue et elle se crispe sur ma tignasse en murmurant des choses que je ne veux pas entendre. Elle mouille abondamment et sa rosée de femme, me coule dans la bouche, nectar que je reçois comme une offrande. Elle réagit à chaque passage de ma langue ou de mes doigts dans  cette chatte qui s’ouvre si bien sous les caresses. Elle jouit en me labourant le dos et en hurlant le prénom de mon père. Quand elle se calme, je me couche sur elle !

 

    Je recommence à la prendre une seconde fois aussi, mais cette fois à la missionnaire, sans fioriture, et le bonheur que j’obtiens ne se dément pas non plus cette fois ci ! Notre corps à corps dure encore un long moment et c’est moi le premier qui me lève pour préparer le petit déjeuner. Quand elle se lève, comme si de rien n’était, elle a l’air radieuse !

 - As-tu bien dormi « Pirate » ? Tu es bien matinal encore une fois !

 - Et toi maman ! Est ce que çà va ? Tu es toute joyeuse ce matin !

 - J’ai rêvé de ton père,  il était merveilleux, comme toujours… Il m’a manqué, il n’est pas venu te voir toi ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

9 juin 2012

Ivresses exquises

    Comment les choses ont-elles dégénérées ? Je n’en sais rien. Accro au poker, j’ai débuté cette partie hier vers vingt heures. Elle a commencé par une veine sans nom, celle des grands soirs. Cela arrive de temps à autre et les cartes sont bénies lors de ces moments là.

Dix ans déjà que je fais le tour des tables, des casinos, mais aussi de tripots glauques et sordides, parfois d’endroits agréables comme chez cet ami rencontré … je ne me souviens plus où. Les mises sont raisonnables au début et les jetons de différente couleur commencent à s’entasser devant moi. Insolente chance qui se cramponne à moi, avec bonheur, je gagne et gagne encore au grand désespoir des quatre autres joueurs qui semblent être de plus en plus nerveux.

 

    Ce qui  différencie la soirée des autres soirs, ce n’est pas que je gagne, c’est que rarement dans ce genre d’endroit on rencontre des femmes. Et que la paire de seins qui se soulève sur ma poitrine au rythme des cartes qui sont bonnes ou mauvaises, attirent les regards des mecs qui sont face à moi. Mais là, ce sont les donnes qui sont fabuleuses, je ne suis pas une excellente bluffeuse et mes yeux ont du mal de cacher leur joie, ou inversement leur peur du coup blanc, vide.

 

    Ils me regardent tous aussi chaque fois que je dis :

 

- Je me couche !

 

     Pour passer mon tour alors que je n’ai rien de bon pour suivre une mise trop importante. Mais ce soir, je suis en veine, une veine impossible à définir, elle est là, je la sens, je la retiens. Enfin elle commence à tourner vers les minuits, insensiblement celui qui me fait face reprend,  paquet par paquet,  les jetons qui s’accumulent devant ma place.

 

    Il est grand, une bonne quarantaine d’années, des yeux qui ne disent rien, ne laissent pas transparaitre la moindre parcelle d’émotion ! Des yeux de joueur de poker, de vrai joueur, je veux dire. Les autres suivent machinalement, sifflent quelques whiskies sans trop s’en faire et perdent gros.

Je ne  les ai même pas détaillés, juste prise par le jeu et ma pile de jetons qui s’amenuise au fil des tours. Les cartes se distribuent de nouveau et j’en redemande une. Ouf ! Un bon brelan ! Sauvée pour ce tour ? Non, l’autre avec ses yeux indifférents vient de me sortir une quinte! Merde encore une ramasse et je dois ressortir du fric de mon sac. Ici pas de crédit, c’est la règle.

 

     J’ai remis sur la table pour cinq mille euros de jetons, je n’en ai plus d’autre, je vais y laisser ma chemise ! Mais non, je vais me refaire ! Tous les autres se sont couchés ou ont passé. Nous sommes seuls lui et moi ! Comment il s’appelle déjà ? Antoine, disent ses potes ! La moitié de mes jetons vient sur la table, au « pot ».

Si je gagne là, j’aurai de quoi m’assurer une fin de nuit confortable ! Jouer !  C’est juste un leitmotiv, un besoin ! Je sens couler de la lave incandescente dans mes veines. Les cartes devant moi ! Deux huit et deux trois. Je réclame une carte ! Bingo encore un huit. Ma poitrine me trahit-elle ? Je tremble intérieurement. Il ne peut pas avoir mieux ! C’est un bras de fer entre lui et moi, désormais.

 

    Merde j’ai encore perdu, comment pouvait-il avoir un brelan de quatre qui me foute mon jeu en l’air ? La chance a tourné et elle est devenue sa meilleure alliée. Bon, ne t’énerve pas Jeanne, il te reste encore de quoi faire une bonne partie ou deux ! Les cartes sont données. Je suis ! Antoine aussi. Mon ami Jean-François est le premier à lâcher le jeu. Puis, c’est un autre qui se couche. L’avant dernier, Michel tire nerveusement sur sa cigarette et relance de mille. Je suis, Antoine en fait autant. Puis il remet encore une mise plus élevée, je joue gros. J’ai dans les mains un carré, quatre beaux rois qui vont me faire enfin revenir la chance ! Je pousse mes jetons vers le pot et patatras, l’autre là ! Il me sort… une quinte flush ! Le pot prend la direction de la place d’Antoine.

 

    Voila, il est trois plombes du mat’ et je suis ratiboisée. Je n’ai même plus un sous pour finir le mois. Mais j’ai toujours l’envie de jouer, la niaque quoi ! Ils me regardent tous autour de la table. Je propose un chèque pour continuer et c’est mon ami qui me dit :

 

-Allons Jeanne ! Tu connais nos règles ! Juste du cash ! Rien d’autre, sauf à  décider de l’enjeu pour se refaire avec celui qui a le plus gagné ! Ce soir, c’est Antoine et il ne prend pas de chèque !

-Alors qu’il propose une mise, pour l’ensemble du pot et je suis partante! Ma voiture, ma maison, enfin, ce que Monsieur Antoine voudra, je suis d’accord !

- Ne dis pas de connerie, Jeanne, tu vas y laisser ta chemise ! Arrête de jouer pour ce soir, c’est la sagesse même, tu vois bien que tu risques trop gros !

- Ce n’est pas à toi d’en décider Jean-François ! C’est à Antoine et pour l’instant, il n’a encore rien dit !

- Vous êtes sur que vous voulez m’entendre dire quelque chose qui pourrait fortement vous déplaire?  Parce que, la parole d’un joueur, c’est comme un contrat signé, et irrévocablement,  accepté par les deux parties !

- Rassurez vous jeune homme, je suis consciente des risques que je prends et les assume totalement ! Dites-moi !  Et j’accepte immédiatement devant tous les autres, je vous donne ma parole que sur une seule partie, je vous joue tout le pot !

- Eh bien, puisque vous le cherchez… Alors d’accord, sur une seule fois, je vous joue VOUS !

Si vous gagnez le pot et tout ce que j’ai devant moi est à vous, dans le cas contraire, vous m’appartenez pour une nuit. Mais attention, j’aurai tous les droits sur vous, de faire de vous ce que je voudrai. Vous serez ma chose !

 

    Merde ! J’ai mal compris, il me propose de me jouer moi ? S’il gagne, je devrai pour une nuit être son esclave en quelque sorte ? Et tous les quatre autres qui me regardent, qui attendent ma réponse ! J’ai l’air d’une conne maintenant. Si je me dégonfle, personne ne m’invitera plus à des soirées comme celle-ci ! Et puis d’un autre côté, je sens que je vais gagner, enfin je vais ramasser le pactole. La chance ne peut pas m’avoir abandonnée totalement. Les visages des autres  sont tous braqués sur moi, qui  me scrutent, attendant impatients,  ma réponse !

 

- Alors c’est d’accord, une seule mise et juste entre Antoine et moi !

- Bien, Vas-y Jean-François, puisque Madame est d’accord ! Distribue les cartes !

 

    Je reçois cinq cartes, que j’hésite à regarder immédiatement. Je soulève délicatement le coin de chacune.

Six, sept, huit, dix de trèfle et un valet de cœur. Avec un peu de chance en redemandant un carte, pour remplacer mon valet, je pourrais sortir le neuf de trèfle et alors à moi le jackpot !

Lui en face ne bronche pas, il me laisse la main et je réclame une carte, en jetant ce fichu valet ! J’ai le cœur qui bat violemment  quand je découvre … un neuf de trèfle ! Sauvée, je suis sauvée ! Je sauterais bien de joie. J’imagine déjà la tête de cet  Antoine quand je vais retourner ma quinte flush !

 

     Il veut aussi une carte et sur son visage, rien ne montre qu’il est content ou non de ce qu’il vient de ramasser ! Personne autour de la table ne bronche, personne ne respire plus non plus ! Ils sont tous attentifs à ce moment de grande tension. J’en ai froid dans le dos. C’est bizarre, mais je ne me sens qu’à moitié rassurée !  Ce n’est pas encore ce soir que tu pourras jouer avec moi, mon coco ! Je suis en train de penser cela quand Jean-François se décide enfin à parler.

 

- Bon Jeanne ! C’est l’heure de vérité ! Alors il faut montrer vos jeux ! Allez c’est à toi de retourner tes cartes ma belle !

 

    Aucun souci pour moi ! Je retourne mon jeu fièrement en annonçant,

 

-Quinte flush à trèfle ! Faites mieux !

 

    Je sens comme un soulagement de la part de tous et je reste le regard fixé sur mon adversaire. Ses lèvres tremblent légèrement, alors que lentement il lève la tête vers moi.

 

- Désolé pour vous mais …

 

    Devant nous tous réunis, sur la table,

Dix, Valet, Dame, Roi et …l’As de carreaux viennent de montrer leurs figures alors que de la mienne, le sang reflue à vitesse grand « V ».

Je comprends, mais j’ai peine à le croire, il vient de sortir une Quinte Royale. L’adrénaline qui remonte partout en moi, me fais arriver des larmes aux yeux ! Non ! Ce n’est pas possible ! J’ai perdu et l’enjeu, c’était moi ! Mon corps, mon intégrité physique. Mon dieu, qu’est-ce que j’ai fait ?

 

Mes partenaires d’un soir au jeu me regardent tous, ils veulent entendre ma réaction ! Jean-François me regarde, et je sens la peine dans son regard. Les autres, eux, semblent vouloir que je dise un mot. Alors je rassemble mon courage, mais je n’en mène pas large.

 

-Bien ! J’ai perdu ! Donc comment fait-on ? Pour vous payer ma dette, je veux dire ! Comment ça se passe ?

 

   Antoine tire de sa poche  un bristol sur lequel il griffonne quelque chose. Il me tend ensuite la carte de visite et avec un léger sourire,

 

-Tout est écrit là dessus. En attendant, bonne fin de nuit à tous, et à bientôt ! A demain pour vous ma chère !

 

     Tous me regardent alors  que, dépitée je ramasse mon sac et la veste du tailleur stricte que je porte. Jupe noire et chemisier rouge, une paire de bas sur des escarpins de cuir noir eux aussi, je dois leur donner envie ! Ils doivent tous s’imaginer ce qui me guette demain,  et ils  salivent sans doute rien que d’y songer. Dans l’entrée, mon ami Jean-François me rattrape et me saisit le bras gentiment.

 

-Jeanne, si demain il te prenait la mauvaise envie de ne pas honorer tes dettes, je veux juste te prévenir qu’Antoine ne plaisante jamais avec ce genre de chose ! Tu pourrais bien te retrouver dans une situation encore bien plus pénible que celle où tu serais si tu te rends à son invitation !

- Rassure-toi, Jean-François, je suis clean et j’honore toujours mes engagements ! Ne crains rien pour moi, je serai à l’heure à l’endroit indiqué !

- J’essaierai de faire en sorte que ce ne soit pas trop compliqué, mais une dette reste une dette et je ne peux guère t’assurer que tu ne regretteras pas cette partie !

 

    Sur ces mots peu engageant, il me fait une bise et je reprends le chemin de mon « chez-moi ». Ma voiture, dans la petite cour de l’immeuble d’où je viens de sortir, puis quelques kilomètres dans des rues désertes. Me voici arrivée à mon appartement. Celui-ci meublé avec goût, m’offre une relative tranquillité. Mais c’est toujours sous la douche que je me sens le mieux. Je me coule sous une eau d’une tiédeur bienfaitrice. Le gant de crin que j’active sur ma peau, essayant de n’oublier aucun endroit de mon corps, calme un peu l’angoisse de ce soir à venir.

 

    Je laisse mes mains, guidées par mon instinct, aller et venir sur cette peau que le crin vient de frictionner. Mes seins sont lourds et pourtant encore si fermes. Je replie la paume de chaque main, pour  masser ceux-ci et j’en savoure toute la finesse. En pinçant légèrement les tétons, ils enflent immédiatement, ressortant en brun foncé sur les aréoles qui sont elles déjà légèrement plus sombres que les globes tendres. Les caresses auto-prodiguées m’amènent  presque à une  jouissance instantanée. Pour ne pas avoir un orgasme trop rapide, je cesse d’activer mes mains sur mes seins sensibles et je les fais descendre sur mon ventre. Elles vont à la rencontre des deux cuisses que je tiens écartées, et entre lesquelles, l’eau coule en cascade. Du bout des doigts, j’effleure les poils de mon sexe qui sont fins comme du duvet et je glisse, doucement, tout doucement  un index tendu sur la fente encore fermée.

 

    A cet instant là, ma tête est vide. Plus de cartes qui tournent au fond d’elle, plus de fumée de cigarettes, plus de visages qui scrutent mes réactions, plus rien de bas, plus rien de moche ! Il n’y a plus que l’énorme envie qui me secoue, l’immense tressaillement de tout mon corps secoué par une jouissance que je me procure seule, sous cette pluie de gouttelettes. Les longs frissons que mes mains, mes doigts allument, un à un finissent tous par se rejoindre en un seul et même feu d’artifice. Je suis anéantie par un orgasme qui m’emporte vers des rêves bleus, vers des elfes aux milles bouches, me couvrant de baisers qui me frictionnent partout. Et je suis presque heureuse de m’être donnée ce plaisir solitaire.

 

    Sous la serviette qui s’agite de long en large sur mon dos, mue par mes mains, les dernières traces humides de ma douche s’estompent totalement. Dans ma tête,  les pensées de la  folie de ce que j’ai fait, puis de celle plus obscure de ce qui m’attend, sont revenues instantanément, dès que j’ai coupé le mitigeur. Il ne me reste plus qu’à payer le prix fort pour être en règle avec Antoine, et ma conscience se refuse à vouloir imaginer un quelconque scénario possible. Il ne me reste plus qu’à tenter de faire un bon somme. Un petit comprimé et le miracle s’accomplit. Mon esprit s’évade, ma poitrine et mon cœur se remettent en fonction « mode calme ». Je m’endors artificiellement avec la carte de visite entre les doigts.

Monsieur Antoine DUMUSOIS,   Sept, avenue Général De Gaulle  78 Plaisir-Grignon, une adresse, suivie de ces mots, Dix-neuf heures, sans  sous-vêtements !

 

    Je sors de ma torpeur en milieu d’après midi, avec le soleil qui brille, bien haut dans un ciel bleu. Un café, un petit peu de farniente sur ma minuscule terrasse, et c’est l’heure de me préparer pour payer. Les quelques mots, sur le bristol d’Antoine, sont suffisamment explicites pour que j’ai quand même une vague idée de ce qui va se produire.

Pas de sous-vêtements, ce n’est pas que j’en sois dérangée, c’est plus par la peur de l’inconnu, de ce qu’il pourrait me faire, voire me faire faire qui me noue les tripes tout au long de ma douche. L’endroit du rendez-vous n’est qu’à quelques kilomètres de mon lieu d’habitation, et si je ne connais pas la rue, je situe du moins la ville.

 

    Voila !  Une jupe portefeuille noire qui m’arrive à ras des genoux, un chemisier rouge, une paire de bas « Dim-up » ! Non !  Pas résilles mais avec quelques motifs, et le tableau est correct. Une coiffure impeccable, juste ce qu’il faut de fard et de maquillage pour me sentir bien, le reflet dans le miroir me dit que c’est beau ce qu’il va voir. Dernière touche à l’aide d’un bâton de rouge, puis des escarpins avec talons de six centimètres. Le creux que j’ai à l’estomac ne fait qu’amplifier et j’ai la nausée rien que de penser qu’Antoine va me posséder grâce à une partie de poker !

 

     Sur la petite départementale qui m’emporte vers « Plaisir-Grignon », je tente de calmer la fébrilité qui me gagne de plus en plus. Mes jambes tremblotent, mes yeux me piquent, j’ai des larmes que je retiens au maximum de peur de gâcher mon maquillage. Mon GPS m’indique que j’entre dans la rue. La voix impersonnelle de la fille me dit que je suis devant la porte de mon vainqueur. Une petite maison de plain-pied de laquelle je pousse le portail qui ne grince pas. Je ne suis que tremblements, alors que d’un doigt mal assuré, j’appuie sur la sonnette de l’entrée.

 

     La porte s’entrouvre sans aucun bruit ! Une voix m’invite à entrer dans un hall minuscule. Je fais un, deux, puis trois pas à l’intérieur de la maison et la porte se referme lentement, toujours sans que je perçoive un seul son. J’entends maintenant, un ronronnement qui ne me dit rien de bon et des volets roulants m’entrainent dans une obscurité totale.

 

 -N’ayez pas peur, je vais juste vous frôler ! Détendez-vous, laissez moi faire, ce ne sera pas long, ni douloureux !

     Je sens une présence dans mon dos, mais je reste tétanisée sur place alors qu’une main me touche le cou. Elle remonte sur mon visage, pas désagréable du tout, mais en fait elle n’est là que pour chercher mes yeux. Vite rejointe par une seconde, les deux s’emploient à me mettre un bandeau qui est lié derrière ma nuque. Cette formalité accomplie, les mains viennent encercler mes poignets, les tirent sans heurts dans mon dos et je sais que dans un instant mes mains seront attachées. C’est fait et je suis à la merci de celui, ou ceux qui sont là. Je suis à la limite de crier, tellement j’ai la frousse ! Je me jure à ce moment là, de ne plus jamais jouer ! Serment d’ivrogne, et j’en suis bien consciente.

 -A-t-elle respecté mes consignes ? Veux-tu vérifier ?

     Cette voix, c’est celle d’Antoine. Contrairement à ce que je peux penser, elle aurait plutôt tendance à me rassurer. Une main est venue sur mes fesses, elle glisse le long de ma jupe, en cherche le fond et elle remonte sur mon bas. Elle court sur la partie de peau qui va de la bande élastique du »Dim-up » à la fourche de mes jambes.

-Elle a des bas, et rien d’autre ! Pour le moment,  j’ai sa chatte sous la main, elle est attachée, et les yeux bandés. Que dois-je faire maintenant ?

- Amène-la dans la salle ! Tu lui poseras son collier et la mettras sur la croix ! Ensuite j’arriverai pour m’occuper d’elle.

 

     J’ai du mal d’avancer tant mes jambes flageolent. Je voudrais qu’il en finisse tout de suite, mais je n’ai pas les moyens de dire quoi que ce soit. L’autre me  guide en me poussant devant lui. Mais il le fait délicatement, il est précautionneux. Je marche lentement, il me tient l’épaule comme pour me rassurer.

 

- Arrête-toi là ! Bien ne bouge plus, je vais te mettre un collier. Lève la tête ! Allons ne fais pas ta chochotte !

 

Un contact frais sur mon cou et je sens qu’il sert mais pas trop quelque chose sur le cou. Puis mes mains sont déliées et maintenues dans les siennes.

 

-Recule !  Recule lentement ! Là voila !  Maintenant ne bouge plus !

 

     Dans mon dos, le contact est rugueux, froid aussi. Mon chemisier est déboutonné, je ne sais pas par qui, puisque mes mains sont toujours dans celles du gars qui m’a pris en charge à mon arrivée. Je suis mise nue et les mains touchent mes seins. Je respire plus vite. Un de mes bras puis l’autre sont remontés au dessus de ma tête et  des sortes de bracelets, fixés sur mes poignets,  viennent les maintenir éloignés de mon corps. Il a dit en croix et j’y suis belle et bien mise ! Je ne peux rien dire tellement je suis angoissée. Merde le prix à payer est plutôt fort, à la hauteur de ce que j’ai perdu hier soir !

 

-C’est bien d’être venue ! Ta  dette sera éteinte, mais j’en veux pour mon fric ! Je te garantis que tu ne vas plus aimer le poker pour quelques temps. Tu es donc à moi pour toute la nuit et jusqu’à midi, demain ! Dis le haut et fort ! Que ceux qui sont présents ici entendent bien ton approbation ! Allez ! On t’écoute !

- Oui ! Je suis d’accord pour être à vous  jusqu’à demain douze heures. Vous me garantissez cependant que je serai quitte de ce que je vous dois ?

- Pas de souci, tu sortiras d’ici sans plus rien me devoir ! bien ! Alors que la fête commence, maintenant !

 

     Une main, la sienne, une autre ? Quelle importance au point où j’en suis ! Une main remonte sur ma jupe, et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, voila celle-ci qui est déboutonnée, puis retirée. La même opération que  pour mes poignets est appliquée à mes chevilles. Ecartelée, je suis définitivement positionnée en X.

 

-Ouvre la bouche ! Non ! Tu peux faire mieux que cela, ouvre-moi ces jolies lèvres.

     Là encore, mes mâchoires se desserrent pour que l’on introduise dans ma bouche une boule qui me semble être de latex. Liée sur ma nuque aussi, je ne suis plus en mesure d’émettre autre chose que des grognements. Puis il ne se passe plus rien. Un long, un très long moment, je n’entends plus aucun bruit. Mais qu’est ce que j’ai mal aux muscles des bras, des épaules, des cuisses aussi. Je m’entends respirer et la peur me gagne, alors que je ne sais même pas pourquoi, je voudrais demander pardon, crier.

« Pitié ! Libérez-moi ».

Mais ce foutu bâillon m’empêche de le faire, alors j’ai les larmes qui montent, c’est l’ouverture des grandes eaux.

     Soudain, dans le silence, un sifflement aigu. Je n’ai pas le temps de comprendre ce que ce bruit a de si particulier, que déjà un serpent de feu m’atteint sur une cuisse. Je voudrais pousser un hurlement, mais seul un incongru grognement sort de ma gorge. Un second coup atteint cette fois mon ventre. Il me fouette, et cela fait mal !  Je tente de gesticuler, mais ils sont solides les liens qui m’entravent. Le cauchemar dure une éternité pendant laquelle je prends des coups, mais jamais où je les attends, jamais là où ils tombent en réalité. Mes seins ne sont pas épargnés, mes hanches et même mon visage, mais une seule fois, je pense que comme il n’était pas appuyé c’est juste pour me faire peur. Aussi vite que cela a commencé, tout est de nouveau calme.

     Plus de sifflements suivis de la morsure d’une lanière de cuir, juste maintenant des mains qui passent et repassent sur les endroits meurtris. Et aussi bizarre que cela puisse paraitre, après leur passage, le feu est éteint. Les quelques picotements qui résistent aux caresses des doigts qui me touchent s’estompent rapidement. D’autres  jouent avec mes tétons. Le bandeau m’est retiré. Et dans la lumière qui m’entoure, je compte trois hommes et Antoine. L’un d’entre eux porte un masque Vénitien, donc je ne peux savoir de qui il s’agit. Les trois autres sont pour moi de parfaits inconnus. Les cinq là sont absolument nus et les triques qu’ils promènent en disent longs sur leur désir.  ! Je vais devoir assouvir ces cinq queues ? Je comprends pourquoi Antoine me veut jusqu’à midi demain !

     Il s’approche de moi. C’est un des inconnus et la queue qui reste droite me touche les cuisses. Mais pour le moment,  il ne cherche pas à me prendre. Il écarte mes lèvres vaginales et il commence à lisser ma fente qu’il maintient  ouverte. Un des ses doigts pénètre lentement en moi. J’ai beau creusé mon bassin vers l’arrière, je suis appuyée contre le bois de la croix ! Pas moyen d’échapper à l’intromission de ces phalanges. Elles sont profondément ancrées en moi, et il me lime doucement. Puis il fait tourner l’index ou le majeur ! Va savoir !

    Un autre doigt suit le premier, et ils continuent leur manège. Mais je dois avouer qu’avec ces mouvements en moi et ma peur, le mélange est plutôt détonnant. Je cherche des images enfouies dans ma mémoire, je ne veux pas leur faire le plaisir de jouir ainsi. Pourtant, je sens déjà que mon corps n’est plus obéissant, qu’il ne m’appartient plus tout à fait ! Merde ! Je ne vais quand même pas, en prime, mouiller pour eux ! Qu’ils me possèdent c’est leur du, c’est ma dette ! Mais que j’en jouisse, serait un surplus que je refuse de leur donner ! Pourtant la condition humaine et la chair sont fragiles. J’ai l’impression qu’un volcan est allumé dans mon bas-ventre. Je peux contrôler mon esprit mais pas mon corps ! Et ce salaud est en train de me trahir pour de bon.

   Un troisième doigt est entré, puis c’est le plus petit qui vient en renfort de ses frères. Ils se trouvent enfin bloqués par l’étroitesse de ma chatte. Quand l’homme tente de faire passer aussi le dernier, je sais que je vais souffrir de cette forme de possession.

-Elle est étroite, mais comme elle mouille bien çà devrait aller ! Allez ma belle ! Prépare-toi ! Tu vas aimer le fist là ! J’en suis sur. Ne t’inquiète pas : çà n’abime rien, c’est souple une chatte ! Et comme la tienne pleure d’envie maintenant, tu vas aimer çà !

    Non seulement il joint le geste à la parole, mais en plus j’ai honte, honte d’être ainsi à poils, attachée, à la merci de ces mecs qui vont, me baiser, sans que je puisse rien refuser. Sa main force le passage et j’ai la désagréable impression que, millimètre par millimètre, un monstrueux phallus me perfore le ventre. Il a mis combien de temps ? Il ne bouge plus, mais je suis entièrement remplie par sa main tendue. Je sens qu’elle bute au fond de moi. Il est plié devant mon ventre, et son autre main appuie sur mes reins.

-Cà y est Antoine ! Je suis rentré complètement ! Tu veux que je continue ou il faut que je stoppe là ?

- Non ! Vas-y baise là un peu comme çà, je veux l’entendre un peu grogner, crier ! Je veux la voir jouir ! Mais ne lui fait pas mal, tout en douceur ! D’accord !

- Pour çà, pas de souci ! Tu me connais ! Il n’y aura pas de casse !

 

     L’homme a bougé sa main en moi. Les douleurs de l’intromission se sont atténuées et je ne ressens plus que cette énorme chose entre mes jambes, au fond de mon ventre. La main tendue, se referme soudain et elle débute un mouvement circulaire. Cà me rend dingue, folle. Je voudrais pouvoir bouger mes fesses, pour accompagner les gestes du bras qui me prend. Mon souffle aussi devient plus court et j’ai du mal de respirer. Si seulement ils avaient l’idée de me retirer ce foutu bâillon ! Le poing dans mon sexe se met à s’agiter d’abord lentement puis de plus en plus frénétiquement. Je ne sens même pas que d’autres mains sont maintenant sur mes seins et qu’elles tirent les tétons. Je bave sous la boule qui me cloue le bec, je cherche de l’air. Et mon bassin reste ancré à la croix alors que toutes les sensations me remontent dans tout le corps.

 

     Je suis un pantin qui les amuse. Je suis une pute qu’ils vont baiser. Contre ma cuisse, une queue se frotte. En  moi, un poing tourne et retourne. Mes seins sont triturés, les tétons tirés comme des élastiques. Et d’un geste brusque, brutal, l’avant bras qui me tringle sort violemment de mon minou. Cà m’arrache un soupir énorme, çà me laisse un vide terrible. C’est à cet instant qu’enfin la boule qui obstrue ma bouche est retirée. Et je geins à plein poumon, je crie tout mon content. Alors que les doigts passent de mon sexe à ma bouche ouverte.

 

-Lèche ! Lèche salope ! Allez ! Allez suce ! Suce  ta mouille ! Tu vois comme tu as juté sur ma patte qui t’a besognée ? J’aime penser que je vais t’enfiler, que ma grosse bite va ramoner ton joli petit cul ! J’adore savoir que tous nous allons te mettre, t’enculer aussi à tour de rôle et même peut-être ensemble. Quel pied qui nous attend ! Quel cul d’enfer tu as ma cochonne ! Comment que tu vas gueuler, on va t’entendre jusqu’à Versailles, je te le dis moi ! Vive le poker !

 

    L’impression qu’il me manque quelque chose, le vide laissé par la sortie de cette main qui me remplissait, c’est presque intolérable. Je veux crier pour qu’ils me prennent, qu’ils me mettent ! J’ai chaud, j’ai froid ! Je me sens mal, j’ai envie d’être prise, j’ai besoin d’être baisée. Ils ont réussi, mon ventre réclame sa dose de bite, la venue d’une bonne et belle queue ! Les voila qui me délient et je me rends compte que j’ai mal partout, mais je m’en moque. Je ne suis plus qu’une immense envie, je ne suis plus rien d’autre que cette salope qui veut se faire baiser. Je suis prête à sucer, à branler n’importe lequel d’entre eux, pourvu qu’ils me donnent de la queue !

Ils sont tous assis et je suis au milieu d’eux.

 

-C’est bien ! Mets-toi à quatre pattes ! Vas-y rampe un peu devant nous. Tiens ! Lèche cette belle sucette !

-Celle là aussi ! Regarde, elle est là ! Aussi pour toi !

-Et la mienne alors ! Elle ne compte pas pour des prunes !

 

    Je vais d’un sexe à l’autre, juste le temps d’une entrée dans ma bouche et ils me poussent à passer au suivant. Ce petit manège dure  un long moment. Et je n’ai que la bouche ouverte. De temps en temps, l’un d’entre eux me flatte la croupe pendant que j’astique celui qui me fait face. Ce ne sont pas de vraies fellations, juste des allers et retours dans ma bouche dont ils se servent comme garage à bites. Et l’envie ne me quitte plus, elle est là, nichée au plus profond de mon esprit. C’est lui qui commande maintenant les actes abjects que j’exécute malgré la honte qui persiste à revenir au grand galop. Mais mon besoin de sexe est plus fort que tout. Il me fait faire ce que normalement je devrais refuser.

 

    Je reçois quelques petites tapes sur les fesses et de temps en temps, un doigt s’enfonce dans mon con béant. Je sens que le long de mes cuisses, la trace  de mes envies est visible par ces chiens en rut. Jean-François est le premier à craquer. Il m’attire à lui en me prenant par les oreilles et enfonce sa verge plus profondément dans ma bouche,  j’ai le menton qui lui touche les boules et je perds mon souffle. Je salive abondamment sur la hampe de cette trique raide. Derrière moi, une bouche est arrivée sur le haut de mes reins. Une langue baveuse descend dans la raie de mes fesses et elle titille mon anus ainsi découvert.

 

    Alors que la bête de mon vainqueur se trouve totalement engagée dans ma gorge, les deux autres m’empoignent chacun une main. La langue  continue de fouiller ma rosette qui se laisse gentiment faire. J’ai maintenant une bite dans la bouche, une langue dans le cul et deux dards bien tendus dans les mains. J’essaie de coordonner mes mouvements pour que tout le monde y trouve son compte. Mais j’ai beaucoup de mal à faire toutes les choses en même temps. Puis le bouquet change de place et c’est une autre queue qui vient remplacer celle de Jean-François entre mes lèvres. Les autres aussi se déploient différemment. Pour moi, cela ne change rien, je continue de sucer, de branler et de me laisser léchouiller le cul. J’en réclame de plus en plus, je suis une harpie, une dépravée qui ne demande plus rien d’autre que l’immense partouze, un grand gang-bang dont je suis la seule offrande.

 

    Lequel des quatre s’est couché le premier ? Je n’en saurai jamais rien ! Je me suis vite retrouvée sur celui là et la bite qui me pénètre est belle et bonne. Les autres applaudissent, ils boivent un verre aussi ! J’ai soif ! Je voudrais boire ! Qui me tend un verre ? Le liquide est costaud, sans doute un whisky, mais j’ai trop soif, je le laisse couler dans ma gorge. C’est fort, c’est acre, mais c’est bon. J’ai droit aussi à des claques sur les fesses que je remue sous leurs nez. Et voila que l’un d’eux à une idée ! Il prend son verre à demi vide, il met sa bite dedans et je le vois qui urine un peu dans le fond d’alcool. Il me présente cela et je tourne la tête ! Alors ils m’attrapent par les poignets, me désarçonnent de mon chevaucheur, et je suis couchée sur la moquette. Les jambes et les bras bloqués par les solides gaillards, ma tête se trouve coincée par les cuisses de celui qui a gardé son masque vénitien. Celui-là, de deux doigts, me pince le nez.

 

    Je n’ai d’autre choix que d’ouvrir la bouche pour respirer et le verre est sur le bord de mes lèvres.

 

-Bois ! C’est un ordre ! N’oublie pas ! Tu dois faire tout ce que je veux, jusqu’à midi !et il n’est que huit heures du matin. Nous avons encore quelques heures devant nous !

     Vaincue, je dois avaler cette répugnante mixture, sous les applaudissements des mecs qui m’ont lâché. Je déglutis avec peine, le liquide âcre et malgré les hauts le cœur qui me submergent,  je vide le verre. Mais ce n’est pas suffisant, l’homme masqué prend position au dessus de moi, se met à genoux, ma tête entre ses cuisses. Il pousse sa verge à demi molle dans ma bouche et je dois lécher cette limace ? Mais il ne veut bien sur, pas la faire grossir, ce qui serait incompatible avec ce qu’il désire. Je comprends trop tard, ce qui m’attend. Alors que le nœud mou de celui là est dans mon bec, il finît sa mixtion et il sent bien que je tente de me redresser, pour échapper au jet qui commence à couler lentement dans ma gorge. Il serre les genoux et je suis maintenue dans la position adéquate. Me voila devenue pissotière pour un type inconnu.

    Puis la partie reprend, baise et encore baise, je suis mise de partout. Chacun de mes orifices est visité, occupé, puis remis en circuit pour un autre membre de l’équipe. Ils me prennent à tour de rôle dans toutes les positions et le pire de l’histoire c’est que je suis devenue une bête de cul, une folle de sexe. C’est moi qui ose réclamer, plus vite, plus fort, j’en veux à un tel point que leur queue ne débande même plus. Antoine m’a allongée sur lui,  mais je suis sur le dos et il enfonce pour la énième fois sa bite toujours raide dans mon coquillage qui s’adapte à toutes ces belles queues. Je vois l’homme au masque se baisser, écarter le plus possible mes deux jambes qu’il tient bien relevées.

     Dans l’espace qu’il vient de libérer, alors qu’Antoine laboure tranquillement mon anus qui est tant sollicité, qu’il ne se referme pas entre chaque enculade, l’homme qui me fait face maintenant, approche son gros membre de ma chatte. D’une simple poussée, alors que mon cul est toujours occupé, voila la mentule qui entre en moi. Sans aucune hésitation, ma gaine souple de femme laisse passer cette chose qui écarte les lèvres, qui se laisse ouvrir comme un abricot bien mur. J’ai juste le temps de lâcher un soupir que déjà je suis enconnée jusqu’aux couilles de l’homme. Puis l’autre dans mon derrière s’arrête et attend que celui qui me lime fasse quelques allers et retours, avant de synchroniser ses mouvements sur ceux de l’homme au masque. C’est une chose tellement surprenante que d’avoir pour moi ces deux membres qui me possèdent que j’en perds toute raison. Je me mets à hurler, mais de plaisir cette fois…

     Les assauts répétés des deux hommes qui me prennent, me forcent à crier sans arrêt. Alors comme pour calmer mes braillements, un troisième se poste devant nos trois têtes. Il se met à demi à genoux, juste les jambes fléchies. Sa verge vient cogner sur ma bouche légèrement entrouverte, laissant échapper des flots de gémissements. Le gland rose qui se trouve juste à la bonne hauteur est happée par celle-ci, gourmandise plaisante que je me mets en devoir de suçoter. Dans mes reins, je sens aller et venir le mat qui me lime profondément, avec de grands coups de bassin du propriétaire de la bite. Je ressens le tressaillement étrange de ce pieu et je sais, confusément que la laitance de l’homme va me gicler à l’intérieur. Loin de m’effrayer, cette arrivée pressentie me donne une envie folle de ruer, de me faire défoncer, de garder le plus au fond possible cette liqueur qui vient par petits jets chauds.

    Il a soupiré et s’est entièrement vidé les couilles, ses mouvement sont moins violents, ses mains sur mes hanches plus relâchées. Et son engin molli rapidement, alors il sort et c’est juste un déchirement pour moi de sentir encore une fois ce vide qui m’étreint. Mais l’attente est de courte durée. Celui à qui je fais une pipe, s’esquive d’entre mes lèvres. Aussitôt remplacé par celui qui est depuis le début, en retrait, voyeur sans doute. Les deux orifices sont de nouveau investis, simultanément et la cavalcade reprend de plus belle.

-Putain ! Qu’elle est bonne ! Je le savais que c’était une « chaudasse » ! Nous avons bien fait de la faire payer de cette façon ! Tu te rends compte ! Se laisser tringler par deux queues en même temps et en sucer une autre ? Qui aurait cru cela de cette  salope qui nous snobe chaque fois qu’on joue au poker ? Son trou du cul, une vraie bénédiction, bien ouvert, assez étroit et maintenant bien huilé par le foutre que tu viens d’y laisser ! Allez les gars ! Nous avons encore deux bonnes heures pour la baiser en long, en large et en travers, cette salope !

- C’est vrai que c’est chaud, elle suce comme une reine, il n’y a rien à redire ! Et sa chatte mes amis, tiens ! Elle va me faire jouir ! Oh ! Oui ! Oh ! Çà y est, je sens que çà vient, oh ! Oui ! Oui ! Là ! Voila ! Je décharge là ! Là ! Oh oui !

 

     L’homme sous moi, s’enfonce davantage dans cette caverne qu’il veut asperger de son sperme et les giclées que je sens contre le fond de mon ventre, me donnent des sensations bizarres. Je commence moi aussi à partir, alors que celui qui se démène dans mon anus, émoustillé par les paroles de son compère, se retient de justesse de me larguer son foutre  dans le trou de balle. En maintenant ma tête dans l’alignement de la tige raide qui me lime la bouche, je n’ai guère de répit pour sucer correctement. Les spasmes de mon ventre débutent d’abord au fond de ma caboche, montent rapidement à leur paroxysme pour descendre et ils viennent éclater en mille bulles au bas de ce ventre qui se laisse outrager.

 

    Le premier spasme ne me permet plus de savoir quand je bascule sur le côté, entrainant le cavalier qui m’encule, laissant aussi partir celui qui vient de se finir dans ma chatte. Elle, elle est en feu et m’enflamme les sens, je dois hurler encore, enfin j’ai l’impression dans mon crane que le bruit de mes cris résonne partout dans la maison. Se cramponnant à mes hanches, l’autre continue sa besogne, enfonçant de plus belle sa bite dans mon anus qui accepte son passage. Les parois de cette gaine peu usitée d’ordinaire sont assouplies par les nombreux aller et retours qui depuis le début de la nuit sont venus occuper les lieux. Maintenant, c’est une langue râpeuse qui vient de revenir sur les lèvres de ma foufoune, laper de haut en bas, puis remontant, sur les sillons largement ouvert. Au deuxième passage de cette lécheuse, je pose mes mains sur les cheveux que je trouve entre mes cuisses, alors que je suis allongée sur le côté.

 

    Je presse fort sur la tête qui appartient à je ne sais lequel, juste pour l’inviter à aller encore plus délicatement au centre de cette fleur qui coule du mile de l’homme qui vient d’en sortir et de ma mouille. Les deux sont mélangés, il ne peut pas n’en prendre qu’une partie, je désire qu’il boive à cette source, les liqueurs que mon corps rejette, signe d’un abandon total. A cet instant, la queue raide dans ma bouche se raidit, secouée par quelques soubresauts et c’est un flot de liquide épais, chaud, âcre aussi qui coule dans ma gorge.  J’avale avec presque délectation ce  sperme qui n’arrête plus de couler ! L’homme qui m’éjacule dans le bec tremble de partout et c’est reparti pour un nouvel orgasme qu’il provoque en moi.

 

    J’ai joui encore une, deux, dix fois. Il arrive un moment où je ne peux plus compter. Je peux juste dire que c’est fabuleux, je ne suis plus qu’une immense pile électrique qui se trémousse dès qu’on la touche. Et ils en profitent largement. Mon corps répond à la moindre sollicitation, ne veut plus obéir aux ordres de mon cerveau ! Je suis tétanisée par ces mains qui persistent à me frôler, me caresser, je suis une vague sur laquelle, les bites viennent surfer ! C’est une vraie révélation ! Je ne savais même pas que ce genre de chose pouvait exister. Comment moi, si prude, si pudibonde, pour une partie de carte,  puis–je être devenue cette chienne qui se débat, non pas pour échapper aux queues qui la désirent, mais pour en avoir toujours plus ?

 

    Mais la bataille s’achève aussi faute de combattants. L’un après l’autre, après sans doute avoir pris du plaisir à plusieurs reprises, les sexes ont beaucoup de mal à durcir de nouveau. Ils redeviennent ces pauvres petites choses molles qui pendent lamentablement entre les cuisses de ces hommes pourtant si fiers de leur virilité. Il reste bien quelques mains pour venir accompagner une langue sur ma poitrine offerte. Mon corps, mon ventre sont toujours embrasés, volcan en éruption que le feu des lances trop lasses de ces pompiers éreintés, ne pourront venir éteindre. Alors c’est ma main à moi qui prend le relais, pour un dernier spasme, un ultime orgasme qui m’emporte vers des jeux de cartes virtuels, vers des rois et des reines des quatre couleurs.

C’est à cet instant là, que je me dis que perdre une partie de poker peut aussi être profitable et que désormais, même cette peur là, ne saura plus me perturber. Là-bas, dans le lointain, des cloches sonnent, le glas de mes amours tranquilles sans doute et le début de ceux plus inquiétants de rencontres multiples qui ces cinq là viennent de m’ouvrir.

 

     Je pourrais aussi, alors que je me relève en chancelant, tirer le masque  de l’inconnu qui comme les quatre autres, s’enfonce dans une torpeur proche du sommeil. Mais à quoi bon retirer la part de mystère que celui là veut conserver ? Je regroupe mes vêtements, me dirige vers la porte, et alors que j’entrouvre cette dernière, une voix s’élève du groupe de dormeurs.

 

-Merci, tu as été divine. C’’est quand tu veux !  Pour une autre partie de carte, ou du même jeu que cette nuit. En attendant ! Merci pour nous tous !

    La porte se referme sur d’autres mots, que je n’entends plus, sur des illusions perdues, mais je ne suis pas déçue. Je crois que je viens d’ouvrir d’autres horizons, d’autres espaces à ma vie, et je m’en réjouis vraiment …

 

 

 

 

 

 

 

    Comment les choses ont-elles dégénérées ? Je n’en sais rien. Accro au poker, j’ai débuté cette partie hier vers vingt heures. Elle a commencé par une veine sans nom, celle des grands soirs. Cela arrive de temps à autre et les cartes sont bénies lors de ces moments là.

Dix ans déjà que je fais le tour des tables, des casinos, mais aussi de tripots glauques et sordides, parfois d’endroits agréables comme chez cet ami rencontré … je ne me souviens plus où. Les mises sont raisonnables au début et les jetons de différente couleur commencent à s’entasser devant moi. Insolente chance qui se cramponne à moi, avec bonheur, je gagne et gagne encore au grand désespoir des quatre autres joueurs qui semblent être de plus en plus nerveux.

 

    Ce qui  différencie la soirée des autres soirs, ce n’est pas que je gagne, c’est que rarement dans ce genre d’endroit on rencontre des femmes. Et que la paire de seins qui se soulève sur ma poitrine au rythme des cartes qui sont bonnes ou mauvaises, attirent les regards des mecs qui sont face à moi. Mais là, ce sont les donnes qui sont fabuleuses, je ne suis pas une excellente bluffeuse et mes yeux ont du mal de cacher leur joie, ou inversement leur peur du coup blanc, vide.

 

    Ils me regardent tous aussi chaque fois que je dis :

 

- Je me couche !

 

     Pour passer mon tour alors que je n’ai rien de bon pour suivre une mise trop importante. Mais ce soir, je suis en veine, une veine impossible à définir, elle est là, je la sens, je la retiens. Enfin elle commence à tourner vers les minuits, insensiblement celui qui me fait face reprend,  paquet par paquet,  les jetons qui s’accumulent devant ma place.

 

    Il est grand, une bonne quarantaine d’années, des yeux qui ne disent rien, ne laissent pas transparaitre la moindre parcelle d’émotion ! Des yeux de joueur de poker, de vrai joueur, je veux dire. Les autres suivent machinalement, sifflent quelques whiskies sans trop s’en faire et perdent gros.

Je ne  les ai même pas détaillés, juste prise par le jeu et ma pile de jetons qui s’amenuise au fil des tours. Les cartes se distribuent de nouveau et j’en redemande une. Ouf ! Un bon brelan ! Sauvée pour ce tour ? Non, l’autre avec ses yeux indifférents vient de me sortir une quinte! Merde encore une ramasse et je dois ressortir du fric de mon sac. Ici pas de crédit, c’est la règle.

 

     J’ai remis sur la table pour cinq mille euros de jetons, je n’en ai plus d’autre, je vais y laisser ma chemise ! Mais non, je vais me refaire ! Tous les autres se sont couchés ou ont passé. Nous sommes seuls lui et moi ! Comment il s’appelle déjà ? Antoine, disent ses potes ! La moitié de mes jetons vient sur la table, au « pot ».

Si je gagne là, j’aurai de quoi m’assurer une fin de nuit confortable ! Jouer !  C’est juste un leitmotiv, un besoin ! Je sens couler de la lave incandescente dans mes veines. Les cartes devant moi ! Deux huit et deux trois. Je réclame une carte ! Bingo encore un huit. Ma poitrine me trahit-elle ? Je tremble intérieurement. Il ne peut pas avoir mieux ! C’est un bras de fer entre lui et moi, désormais.

 

    Merde j’ai encore perdu, comment pouvait-il avoir un brelan de quatre qui me foute mon jeu en l’air ? La chance a tourné et elle est devenue sa meilleure alliée. Bon, ne t’énerve pas Jeanne, il te reste encore de quoi faire une bonne partie ou deux ! Les cartes sont données. Je suis ! Antoine aussi. Mon ami Jean-François est le premier à lâcher le jeu. Puis, c’est un autre qui se couche. L’avant dernier, Michel tire nerveusement sur sa cigarette et relance de mille. Je suis, Antoine en fait autant. Puis il remet encore une mise plus élevée, je joue gros. J’ai dans les mains un carré, quatre beaux rois qui vont me faire enfin revenir la chance ! Je pousse mes jetons vers le pot et patatras, l’autre là ! Il me sort… une quinte flush ! Le pot prend la direction de la place d’Antoine.

 

    Voila, il est trois plombes du mat’ et je suis ratiboisée. Je n’ai même plus un sous pour finir le mois. Mais j’ai toujours l’envie de jouer, la niaque quoi ! Ils me regardent tous autour de la table. Je propose un chèque pour continuer et c’est mon ami qui me dit :

 

-Allons Jeanne ! Tu connais nos règles ! Juste du cash ! Rien d’autre, sauf à  décider de l’enjeu pour se refaire avec celui qui a le plus gagné ! Ce soir, c’est Antoine et il ne prend pas de chèque !

-Alors qu’il propose une mise, pour l’ensemble du pot et je suis partante! Ma voiture, ma maison, enfin, ce que Monsieur Antoine voudra, je suis d’accord !

- Ne dis pas de connerie, Jeanne, tu vas y laisser ta chemise ! Arrête de jouer pour ce soir, c’est la sagesse même, tu vois bien que tu risques trop gros !

- Ce n’est pas à toi d’en décider Jean-François ! C’est à Antoine et pour l’instant, il n’a encore rien dit !

- Vous êtes sur que vous voulez m’entendre dire quelque chose qui pourrait fortement vous déplaire?  Parce que, la parole d’un joueur, c’est comme un contrat signé, et irrévocablement,  accepté par les deux parties !

- Rassurez vous jeune homme, je suis consciente des risques que je prends et les assume totalement ! Dites-moi !  Et j’accepte immédiatement devant tous les autres, je vous donne ma parole que sur une seule partie, je vous joue tout le pot !

- Eh bien, puisque vous le cherchez… Alors d’accord, sur une seule fois, je vous joue VOUS !

Si vous gagnez le pot et tout ce que j’ai devant moi est à vous, dans le cas contraire, vous m’appartenez pour une nuit. Mais attention, j’aurai tous les droits sur vous, de faire de vous ce que je voudrai. Vous serez ma chose !

 

    Merde ! J’ai mal compris, il me propose de me jouer moi ? S’il gagne, je devrai pour une nuit être son esclave en quelque sorte ? Et tous les quatre autres qui me regardent, qui attendent ma réponse ! J’ai l’air d’une conne maintenant. Si je me dégonfle, personne ne m’invitera plus à des soirées comme celle-ci ! Et puis d’un autre côté, je sens que je vais gagner, enfin je vais ramasser le pactole. La chance ne peut pas m’avoir abandonnée totalement. Les visages des autres  sont tous braqués sur moi, qui  me scrutent, attendant impatients,  ma réponse !

 

- Alors c’est d’accord, une seule mise et juste entre Antoine et moi !

- Bien, Vas-y Jean-François, puisque Madame est d’accord ! Distribue les cartes !

 

    Je reçois cinq cartes, que j’hésite à regarder immédiatement. Je soulève délicatement le coin de chacune.

Six, sept, huit, dix de trèfle et un valet de cœur. Avec un peu de chance en redemandant un carte, pour remplacer mon valet, je pourrais sortir le neuf de trèfle et alors à moi le jackpot !

Lui en face ne bronche pas, il me laisse la main et je réclame une carte, en jetant ce fichu valet ! J’ai le cœur qui bat violemment  quand je découvre … un neuf de trèfle ! Sauvée, je suis sauvée ! Je sauterais bien de joie. J’imagine déjà la tête de cet  Antoine quand je vais retourner ma quinte flush !

 

     Il veut aussi une carte et sur son visage, rien ne montre qu’il est content ou non de ce qu’il vient de ramasser ! Personne autour de la table ne bronche, personne ne respire plus non plus ! Ils sont tous attentifs à ce moment de grande tension. J’en ai froid dans le dos. C’est bizarre, mais je ne me sens qu’à moitié rassurée !  Ce n’est pas encore ce soir que tu pourras jouer avec moi, mon coco ! Je suis en train de penser cela quand Jean-François se décide enfin à parler.

 

- Bon Jeanne ! C’est l’heure de vérité ! Alors il faut montrer vos jeux ! Allez c’est à toi de retourner tes cartes ma belle !

 

    Aucun souci pour moi ! Je retourne mon jeu fièrement en annonçant,

 

-Quinte flush à trèfle ! Faites mieux !

 

    Je sens comme un soulagement de la part de tous et je reste le regard fixé sur mon adversaire. Ses lèvres tremblent légèrement, alors que lentement il lève la tête vers moi.

 

- Désolé pour vous mais …

 

    Devant nous tous réunis, sur la table,

Dix, Valet, Dame, Roi et …l’As de carreaux viennent de montrer leurs figures alors que de la mienne, le sang reflue à vitesse grand « V ».

Je comprends, mais j’ai peine à le croire, il vient de sortir une Quinte Royale. L’adrénaline qui remonte partout en moi, me fais arriver des larmes aux yeux ! Non ! Ce n’est pas possible ! J’ai perdu et l’enjeu, c’était moi ! Mon corps, mon intégrité physique. Mon dieu, qu’est-ce que j’ai fait ?

 

Mes partenaires d’un soir au jeu me regardent tous, ils veulent entendre ma réaction ! Jean-François me regarde, et je sens la peine dans son regard. Les autres, eux, semblent vouloir que je dise un mot. Alors je rassemble mon courage, mais je n’en mène pas large.

 

-Bien ! J’ai perdu ! Donc comment fait-on ? Pour vous payer ma dette, je veux dire ! Comment ça se passe ?

 

   Antoine tire de sa poche  un bristol sur lequel il griffonne quelque chose. Il me tend ensuite la carte de visite et avec un léger sourire,

 

-Tout est écrit là dessus. En attendant, bonne fin de nuit à tous, et à bientôt ! A demain pour vous ma chère !

 

     Tous me regardent alors  que, dépitée je ramasse mon sac et la veste du tailleur stricte que je porte. Jupe noire et chemisier rouge, une paire de bas sur des escarpins de cuir noir eux aussi, je dois leur donner envie ! Ils doivent tous s’imaginer ce qui me guette demain,  et ils  salivent sans doute rien que d’y songer. Dans l’entrée, mon ami Jean-François me rattrape et me saisit le bras gentiment.

 

-Jeanne, si demain il te prenait la mauvaise envie de ne pas honorer tes dettes, je veux juste te prévenir qu’Antoine ne plaisante jamais avec ce genre de chose ! Tu pourrais bien te retrouver dans une situation encore bien plus pénible que celle où tu serais si tu te rends à son invitation !

- Rassure-toi, Jean-François, je suis clean et j’honore toujours mes engagements ! Ne crains rien pour moi, je serai à l’heure à l’endroit indiqué !

- J’essaierai de faire en sorte que ce ne soit pas trop compliqué, mais une dette reste une dette et je ne peux guère t’assurer que tu ne regretteras pas cette partie !

 

    Sur ces mots peu engageant, il me fait une bise et je reprends le chemin de mon « chez-moi ». Ma voiture, dans la petite cour de l’immeuble d’où je viens de sortir, puis quelques kilomètres dans des rues désertes. Me voici arrivée à mon appartement. Celui-ci meublé avec goût, m’offre une relative tranquillité. Mais c’est toujours sous la douche que je me sens le mieux. Je me coule sous une eau d’une tiédeur bienfaitrice. Le gant de crin que j’active sur ma peau, essayant de n’oublier aucun endroit de mon corps, calme un peu l’angoisse de ce soir à venir.

 

    Je laisse mes mains, guidées par mon instinct, aller et venir sur cette peau que le crin vient de frictionner. Mes seins sont lourds et pourtant encore si fermes. Je replie la paume de chaque main, pour  masser ceux-ci et j’en savoure toute la finesse. En pinçant légèrement les tétons, ils enflent immédiatement, ressortant en brun foncé sur les aréoles qui sont elles déjà légèrement plus sombres que les globes tendres. Les caresses auto-prodiguées m’amènent  presque à une  jouissance instantanée. Pour ne pas avoir un orgasme trop rapide, je cesse d’activer mes mains sur mes seins sensibles et je les fais descendre sur mon ventre. Elles vont à la rencontre des deux cuisses que je tiens écartées, et entre lesquelles, l’eau coule en cascade. Du bout des doigts, j’effleure les poils de mon sexe qui sont fins comme du duvet et je glisse, doucement, tout doucement  un index tendu sur la fente encore fermée.

 

    A cet instant là, ma tête est vide. Plus de cartes qui tournent au fond d’elle, plus de fumée de cigarettes, plus de visages qui scrutent mes réactions, plus rien de bas, plus rien de moche ! Il n’y a plus que l’énorme envie qui me secoue, l’immense tressaillement de tout mon corps secoué par une jouissance que je me procure seule, sous cette pluie de gouttelettes. Les longs frissons que mes mains, mes doigts allument, un à un finissent tous par se rejoindre en un seul et même feu d’artifice. Je suis anéantie par un orgasme qui m’emporte vers des rêves bleus, vers des elfes aux milles bouches, me couvrant de baisers qui me frictionnent partout. Et je suis presque heureuse de m’être donnée ce plaisir solitaire.

 

    Sous la serviette qui s’agite de long en large sur mon dos, mue par mes mains, les dernières traces humides de ma douche s’estompent totalement. Dans ma tête,  les pensées de la  folie de ce que j’ai fait, puis de celle plus obscure de ce qui m’attend, sont revenues instantanément, dès que j’ai coupé le mitigeur. Il ne me reste plus qu’à payer le prix fort pour être en règle avec Antoine, et ma conscience se refuse à vouloir imaginer un quelconque scénario possible. Il ne me reste plus qu’à tenter de faire un bon somme. Un petit comprimé et le miracle s’accomplit. Mon esprit s’évade, ma poitrine et mon cœur se remettent en fonction « mode calme ». Je m’endors artificiellement avec la carte de visite entre les doigts.

Monsieur Antoine DUMUSOIS,   Sept, avenue Général De Gaulle  78 Plaisir-Grignon, une adresse, suivie de ces mots, Dix-neuf heures, sans  sous-vêtements !

 

    Je sors de ma torpeur en milieu d’après midi, avec le soleil qui brille, bien haut dans un ciel bleu. Un café, un petit peu de farniente sur ma minuscule terrasse, et c’est l’heure de me préparer pour payer. Les quelques mots, sur le bristol d’Antoine, sont suffisamment explicites pour que j’ai quand même une vague idée de ce qui va se produire.

Pas de sous-vêtements, ce n’est pas que j’en sois dérangée, c’est plus par la peur de l’inconnu, de ce qu’il pourrait me faire, voire me faire faire qui me noue les tripes tout au long de ma douche. L’endroit du rendez-vous n’est qu’à quelques kilomètres de mon lieu d’habitation, et si je ne connais pas la rue, je situe du moins la ville.

 

    Voila !  Une jupe portefeuille noire qui m’arrive à ras des genoux, un chemisier rouge, une paire de bas « Dim-up » ! Non !  Pas résilles mais avec quelques motifs, et le tableau est correct. Une coiffure impeccable, juste ce qu’il faut de fard et de maquillage pour me sentir bien, le reflet dans le miroir me dit que c’est beau ce qu’il va voir. Dernière touche à l’aide d’un bâton de rouge, puis des escarpins avec talons de six centimètres. Le creux que j’ai à l’estomac ne fait qu’amplifier et j’ai la nausée rien que de penser qu’Antoine va me posséder grâce à une partie de poker !

 

     Sur la petite départementale qui m’emporte vers « Plaisir-Grignon », je tente de calmer la fébrilité qui me gagne de plus en plus. Mes jambes tremblotent, mes yeux me piquent, j’ai des larmes que je retiens au maximum de peur de gâcher mon maquillage. Mon GPS m’indique que j’entre dans la rue. La voix impersonnelle de la fille me dit que je suis devant la porte de mon vainqueur. Une petite maison de plain-pied de laquelle je pousse le portail qui ne grince pas. Je ne suis que tremblements, alors que d’un doigt mal assuré, j’appuie sur la sonnette de l’entrée.

 

     La porte s’entrouvre sans aucun bruit ! Une voix m’invite à entrer dans un hall minuscule. Je fais un, deux, puis trois pas à l’intérieur de la maison et la porte se referme lentement, toujours sans que je perçoive un seul son. J’entends maintenant, un ronronnement qui ne me dit rien de bon et des volets roulants m’entrainent dans une obscurité totale.

 

 -N’ayez pas peur, je vais juste vous frôler ! Détendez-vous, laissez moi faire, ce ne sera pas long, ni douloureux !

     Je sens une présence dans mon dos, mais je reste tétanisée sur place alors qu’une main me touche le cou. Elle remonte sur mon visage, pas désagréable du tout, mais en fait elle n’est là que pour chercher mes yeux. Vite rejointe par une seconde, les deux s’emploient à me mettre un bandeau qui est lié derrière ma nuque. Cette formalité accomplie, les mains viennent encercler mes poignets, les tirent sans heurts dans mon dos et je sais que dans un instant mes mains seront attachées. C’est fait et je suis à la merci de celui, ou ceux qui sont là. Je suis à la limite de crier, tellement j’ai la frousse ! Je me jure à ce moment là, de ne plus jamais jouer ! Serment d’ivrogne, et j’en suis bien consciente.

 -A-t-elle respecté mes consignes ? Veux-tu vérifier ?

     Cette voix, c’est celle d’Antoine. Contrairement à ce que je peux penser, elle aurait plutôt tendance à me rassurer. Une main est venue sur mes fesses, elle glisse le long de ma jupe, en cherche le fond et elle remonte sur mon bas. Elle court sur la partie de peau qui va de la bande élastique du »Dim-up » à la fourche de mes jambes.

-Elle a des bas, et rien d’autre ! Pour le moment,  j’ai sa chatte sous la main, elle est attachée, et les yeux bandés. Que dois-je faire maintenant ?

- Amène-la dans la salle ! Tu lui poseras son collier et la mettras sur la croix ! Ensuite j’arriverai pour m’occuper d’elle.

 

     J’ai du mal d’avancer tant mes jambes flageolent. Je voudrais qu’il en finisse tout de suite, mais je n’ai pas les moyens de dire quoi que ce soit. L’autre me  guide en me poussant devant lui. Mais il le fait délicatement, il est précautionneux. Je marche lentement, il me tient l’épaule comme pour me rassurer.

 

- Arrête-toi là ! Bien ne bouge plus, je vais te mettre un collier. Lève la tête ! Allons ne fais pas ta chochotte !

 

Un contact frais sur mon cou et je sens qu’il sert mais pas trop quelque chose sur le cou. Puis mes mains sont déliées et maintenues dans les siennes.

 

-Recule !  Recule lentement ! Là voila !  Maintenant ne bouge plus !

 

     Dans mon dos, le contact est rugueux, froid aussi. Mon chemisier est déboutonné, je ne sais pas par qui, puisque mes mains sont toujours dans celles du gars qui m’a pris en charge à mon arrivée. Je suis mise nue et les mains touchent mes seins. Je respire plus vite. Un de mes bras puis l’autre sont remontés au dessus de ma tête et  des sortes de bracelets, fixés sur mes poignets,  viennent les maintenir éloignés de mon corps. Il a dit en croix et j’y suis belle et bien mise ! Je ne peux rien dire tellement je suis angoissée. Merde le prix à payer est plutôt fort, à la hauteur de ce que j’ai perdu hier soir !

 

-C’est bien d’être venue ! Ta  dette sera éteinte, mais j’en veux pour mon fric ! Je te garantis que tu ne vas plus aimer le poker pour quelques temps. Tu es donc à moi pour toute la nuit et jusqu’à midi, demain ! Dis le haut et fort ! Que ceux qui sont présents ici entendent bien ton approbation ! Allez ! On t’écoute !

- Oui ! Je suis d’accord pour être à vous  jusqu’à demain douze heures. Vous me garantissez cependant que je serai quitte de ce que je vous dois ?

- Pas de souci, tu sortiras d’ici sans plus rien me devoir ! bien ! Alors que la fête commence, maintenant !

 

     Une main, la sienne, une autre ? Quelle importance au point où j’en suis ! Une main remonte sur ma jupe, et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, voila celle-ci qui est déboutonnée, puis retirée. La même opération que  pour mes poignets est appliquée à mes chevilles. Ecartelée, je suis définitivement positionnée en X.

 

-Ouvre la bouche ! Non ! Tu peux faire mieux que cela, ouvre-moi ces jolies lèvres.

     Là encore, mes mâchoires se desserrent pour que l’on introduise dans ma bouche une boule qui me semble être de latex. Liée sur ma nuque aussi, je ne suis plus en mesure d’émettre autre chose que des grognements. Puis il ne se passe plus rien. Un long, un très long moment, je n’entends plus aucun bruit. Mais qu’est ce que j’ai mal aux muscles des bras, des épaules, des cuisses aussi. Je m’entends respirer et la peur me gagne, alors que je ne sais même pas pourquoi, je voudrais demander pardon, crier.

« Pitié ! Libérez-moi ».

Mais ce foutu bâillon m’empêche de le faire, alors j’ai les larmes qui montent, c’est l’ouverture des grandes eaux.

     Soudain, dans le silence, un sifflement aigu. Je n’ai pas le temps de comprendre ce que ce bruit a de si particulier, que déjà un serpent de feu m’atteint sur une cuisse. Je voudrais pousser un hurlement, mais seul un incongru grognement sort de ma gorge. Un second coup atteint cette fois mon ventre. Il me fouette, et cela fait mal !  Je tente de gesticuler, mais ils sont solides les liens qui m’entravent. Le cauchemar dure une éternité pendant laquelle je prends des coups, mais jamais où je les attends, jamais là où ils tombent en réalité. Mes seins ne sont pas épargnés, mes hanches et même mon visage, mais une seule fois, je pense que comme il n’était pas appuyé c’est juste pour me faire peur. Aussi vite que cela a commencé, tout est de nouveau calme.

     Plus de sifflements suivis de la morsure d’une lanière de cuir, juste maintenant des mains qui passent et repassent sur les endroits meurtris. Et aussi bizarre que cela puisse paraitre, après leur passage, le feu est éteint. Les quelques picotements qui résistent aux caresses des doigts qui me touchent s’estompent rapidement. D’autres  jouent avec mes tétons. Le bandeau m’est retiré. Et dans la lumière qui m’entoure, je compte trois hommes et Antoine. L’un d’entre eux porte un masque Vénitien, donc je ne peux savoir de qui il s’agit. Les trois autres sont pour moi de parfaits inconnus. Les cinq là sont absolument nus et les triques qu’ils promènent en disent longs sur leur désir.  ! Je vais devoir assouvir ces cinq queues ? Je comprends pourquoi Antoine me veut jusqu’à midi demain !

     Il s’approche de moi. C’est un des inconnus et la queue qui reste droite me touche les cuisses. Mais pour le moment,  il ne cherche pas à me prendre. Il écarte mes lèvres vaginales et il commence à lisser ma fente qu’il maintient  ouverte. Un des ses doigts pénètre lentement en moi. J’ai beau creusé mon bassin vers l’arrière, je suis appuyée contre le bois de la croix ! Pas moyen d’échapper à l’intromission de ces phalanges. Elles sont profondément ancrées en moi, et il me lime doucement. Puis il fait tourner l’index ou le majeur ! Va savoir !

    Un autre doigt suit le premier, et ils continuent leur manège. Mais je dois avouer qu’avec ces mouvements en moi et ma peur, le mélange est plutôt détonnant. Je cherche des images enfouies dans ma mémoire, je ne veux pas leur faire le plaisir de jouir ainsi. Pourtant, je sens déjà que mon corps n’est plus obéissant, qu’il ne m’appartient plus tout à fait ! Merde ! Je ne vais quand même pas, en prime, mouiller pour eux ! Qu’ils me possèdent c’est leur du, c’est ma dette ! Mais que j’en jouisse, serait un surplus que je refuse de leur donner ! Pourtant la condition humaine et la chair sont fragiles. J’ai l’impression qu’un volcan est allumé dans mon bas-ventre. Je peux contrôler mon esprit mais pas mon corps ! Et ce salaud est en train de me trahir pour de bon.

   Un troisième doigt est entré, puis c’est le plus petit qui vient en renfort de ses frères. Ils se trouvent enfin bloqués par l’étroitesse de ma chatte. Quand l’homme tente de faire passer aussi le dernier, je sais que je vais souffrir de cette forme de possession.

-Elle est étroite, mais comme elle mouille bien çà devrait aller ! Allez ma belle ! Prépare-toi ! Tu vas aimer le fist là ! J’en suis sur. Ne t’inquiète pas : çà n’abime rien, c’est souple une chatte ! Et comme la tienne pleure d’envie maintenant, tu vas aimer çà !

    Non seulement il joint le geste à la parole, mais en plus j’ai honte, honte d’être ainsi à poils, attachée, à la merci de ces mecs qui vont, me baiser, sans que je puisse rien refuser. Sa main force le passage et j’ai la désagréable impression que, millimètre par millimètre, un monstrueux phallus me perfore le ventre. Il a mis combien de temps ? Il ne bouge plus, mais je suis entièrement remplie par sa main tendue. Je sens qu’elle bute au fond de moi. Il est plié devant mon ventre, et son autre main appuie sur mes reins.

-Cà y est Antoine ! Je suis rentré complètement ! Tu veux que je continue ou il faut que je stoppe là ?

- Non ! Vas-y baise là un peu comme çà, je veux l’entendre un peu grogner, crier ! Je veux la voir jouir ! Mais ne lui fait pas mal, tout en douceur ! D’accord !

- Pour çà, pas de souci ! Tu me connais ! Il n’y aura pas de casse !

 

     L’homme a bougé sa main en moi. Les douleurs de l’intromission se sont atténuées et je ne ressens plus que cette énorme chose entre mes jambes, au fond de mon ventre. La main tendue, se referme soudain et elle débute un mouvement circulaire. Cà me rend dingue, folle. Je voudrais pouvoir bouger mes fesses, pour accompagner les gestes du bras qui me prend. Mon souffle aussi devient plus court et j’ai du mal de respirer. Si seulement ils avaient l’idée de me retirer ce foutu bâillon ! Le poing dans mon sexe se met à s’agiter d’abord lentement puis de plus en plus frénétiquement. Je ne sens même pas que d’autres mains sont maintenant sur mes seins et qu’elles tirent les tétons. Je bave sous la boule qui me cloue le bec, je cherche de l’air. Et mon bassin reste ancré à la croix alors que toutes les sensations me remontent dans tout le corps.

 

     Je suis un pantin qui les amuse. Je suis une pute qu’ils vont baiser. Contre ma cuisse, une queue se frotte. En  moi, un poing tourne et retourne. Mes seins sont triturés, les tétons tirés comme des élastiques. Et d’un geste brusque, brutal, l’avant bras qui me tringle sort violemment de mon minou. Cà m’arrache un soupir énorme, çà me laisse un vide terrible. C’est à cet instant qu’enfin la boule qui obstrue ma bouche est retirée. Et je geins à plein poumon, je crie tout mon content. Alors que les doigts passent de mon sexe à ma bouche ouverte.

 

-Lèche ! Lèche salope ! Allez ! Allez suce ! Suce  ta mouille ! Tu vois comme tu as juté sur ma patte qui t’a besognée ? J’aime penser que je vais t’enfiler, que ma grosse bite va ramoner ton joli petit cul ! J’adore savoir que tous nous allons te mettre, t’enculer aussi à tour de rôle et même peut-être ensemble. Quel pied qui nous attend ! Quel cul d’enfer tu as ma cochonne ! Comment que tu vas gueuler, on va t’entendre jusqu’à Versailles, je te le dis moi ! Vive le poker !

 

    L’impression qu’il me manque quelque chose, le vide laissé par la sortie de cette main qui me remplissait, c’est presque intolérable. Je veux crier pour qu’ils me prennent, qu’ils me mettent ! J’ai chaud, j’ai froid ! Je me sens mal, j’ai envie d’être prise, j’ai besoin d’être baisée. Ils ont réussi, mon ventre réclame sa dose de bite, la venue d’une bonne et belle queue ! Les voila qui me délient et je me rends compte que j’ai mal partout, mais je m’en moque. Je ne suis plus qu’une immense envie, je ne suis plus rien d’autre que cette salope qui veut se faire baiser. Je suis prête à sucer, à branler n’importe lequel d’entre eux, pourvu qu’ils me donnent de la queue !

Ils sont tous assis et je suis au milieu d’eux.

 

-C’est bien ! Mets-toi à quatre pattes ! Vas-y rampe un peu devant nous. Tiens ! Lèche cette belle sucette !

-Celle là aussi ! Regarde, elle est là ! Aussi pour toi !

-Et la mienne alors ! Elle ne compte pas pour des prunes !

 

    Je vais d’un sexe à l’autre, juste le temps d’une entrée dans ma bouche et ils me poussent à passer au suivant. Ce petit manège dure  un long moment. Et je n’ai que la bouche ouverte. De temps en temps, l’un d’entre eux me flatte la croupe pendant que j’astique celui qui me fait face. Ce ne sont pas de vraies fellations, juste des allers et retours dans ma bouche dont ils se servent comme garage à bites. Et l’envie ne me quitte plus, elle est là, nichée au plus profond de mon esprit. C’est lui qui commande maintenant les actes abjects que j’exécute malgré la honte qui persiste à revenir au grand galop. Mais mon besoin de sexe est plus fort que tout. Il me fait faire ce que normalement je devrais refuser.

 

    Je reçois quelques petites tapes sur les fesses et de temps en temps, un doigt s’enfonce dans mon con béant. Je sens que le long de mes cuisses, la trace  de mes envies est visible par ces chiens en rut. Jean-François est le premier à craquer. Il m’attire à lui en me prenant par les oreilles et enfonce sa verge plus profondément dans ma bouche,  j’ai le menton qui lui touche les boules et je perds mon souffle. Je salive abondamment sur la hampe de cette trique raide. Derrière moi, une bouche est arrivée sur le haut de mes reins. Une langue baveuse descend dans la raie de mes fesses et elle titille mon anus ainsi découvert.

 

    Alors que la bête de mon vainqueur se trouve totalement engagée dans ma gorge, les deux autres m’empoignent chacun une main. La langue  continue de fouiller ma rosette qui se laisse gentiment faire. J’ai maintenant une bite dans la bouche, une langue dans le cul et deux dards bien tendus dans les mains. J’essaie de coordonner mes mouvements pour que tout le monde y trouve son compte. Mais j’ai beaucoup de mal à faire toutes les choses en même temps. Puis le bouquet change de place et c’est une autre queue qui vient remplacer celle de Jean-François entre mes lèvres. Les autres aussi se déploient différemment. Pour moi, cela ne change rien, je continue de sucer, de branler et de me laisser léchouiller le cul. J’en réclame de plus en plus, je suis une harpie, une dépravée qui ne demande plus rien d’autre que l’immense partouze, un grand gang-bang dont je suis la seule offrande.

 

    Lequel des quatre s’est couché le premier ? Je n’en saurai jamais rien ! Je me suis vite retrouvée sur celui là et la bite qui me pénètre est belle et bonne. Les autres applaudissent, ils boivent un verre aussi ! J’ai soif ! Je voudrais boire ! Qui me tend un verre ? Le liquide est costaud, sans doute un whisky, mais j’ai trop soif, je le laisse couler dans ma gorge. C’est fort, c’est acre, mais c’est bon. J’ai droit aussi à des claques sur les fesses que je remue sous leurs nez. Et voila que l’un d’eux à une idée ! Il prend son verre à demi vide, il met sa bite dedans et je le vois qui urine un peu dans le fond d’alcool. Il me présente cela et je tourne la tête ! Alors ils m’attrapent par les poignets, me désarçonnent de mon chevaucheur, et je suis couchée sur la moquette. Les jambes et les bras bloqués par les solides gaillards, ma tête se trouve coincée par les cuisses de celui qui a gardé son masque vénitien. Celui-là, de deux doigts, me pince le nez.

 

    Je n’ai d’autre choix que d’ouvrir la bouche pour respirer et le verre est sur le bord de mes lèvres.

 

-Bois ! C’est un ordre ! N’oublie pas ! Tu dois faire tout ce que je veux, jusqu’à midi !et il n’est que huit heures du matin. Nous avons encore quelques heures devant nous !

     Vaincue, je dois avaler cette répugnante mixture, sous les applaudissements des mecs qui m’ont lâché. Je déglutis avec peine, le liquide âcre et malgré les hauts le cœur qui me submergent,  je vide le verre. Mais ce n’est pas suffisant, l’homme masqué prend position au dessus de moi, se met à genoux, ma tête entre ses cuisses. Il pousse sa verge à demi molle dans ma bouche et je dois lécher cette limace ? Mais il ne veut bien sur, pas la faire grossir, ce qui serait incompatible avec ce qu’il désire. Je comprends trop tard, ce qui m’attend. Alors que le nœud mou de celui là est dans mon bec, il finît sa mixtion et il sent bien que je tente de me redresser, pour échapper au jet qui commence à couler lentement dans ma gorge. Il serre les genoux et je suis maintenue dans la position adéquate. Me voila devenue pissotière pour un type inconnu.

    Puis la partie reprend, baise et encore baise, je suis mise de partout. Chacun de mes orifices est visité, occupé, puis remis en circuit pour un autre membre de l’équipe. Ils me prennent à tour de rôle dans toutes les positions et le pire de l’histoire c’est que je suis devenue une bête de cul, une folle de sexe. C’est moi qui ose réclamer, plus vite, plus fort, j’en veux à un tel point que leur queue ne débande même plus. Antoine m’a allongée sur lui,  mais je suis sur le dos et il enfonce pour la énième fois sa bite toujours raide dans mon coquillage qui s’adapte à toutes ces belles queues. Je vois l’homme au masque se baisser, écarter le plus possible mes deux jambes qu’il tient bien relevées.

     Dans l’espace qu’il vient de libérer, alors qu’Antoine laboure tranquillement mon anus qui est tant sollicité, qu’il ne se referme pas entre chaque enculade, l’homme qui me fait face maintenant, approche son gros membre de ma chatte. D’une simple poussée, alors que mon cul est toujours occupé, voila la mentule qui entre en moi. Sans aucune hésitation, ma gaine souple de femme laisse passer cette chose qui écarte les lèvres, qui se laisse ouvrir comme un abricot bien mur. J’ai juste le temps de lâcher un soupir que déjà je suis enconnée jusqu’aux couilles de l’homme. Puis l’autre dans mon derrière s’arrête et attend que celui qui me lime fasse quelques allers et retours, avant de synchroniser ses mouvements sur ceux de l’homme au masque. C’est une chose tellement surprenante que d’avoir pour moi ces deux membres qui me possèdent que j’en perds toute raison. Je me mets à hurler, mais de plaisir cette fois…

     Les assauts répétés des deux hommes qui me prennent, me forcent à crier sans arrêt. Alors comme pour calmer mes braillements, un troisième se poste devant nos trois têtes. Il se met à demi à genoux, juste les jambes fléchies. Sa verge vient cogner sur ma bouche légèrement entrouverte, laissant échapper des flots de gémissements. Le gland rose qui se trouve juste à la bonne hauteur est happée par celle-ci, gourmandise plaisante que je me mets en devoir de suçoter. Dans mes reins, je sens aller et venir le mat qui me lime profondément, avec de grands coups de bassin du propriétaire de la bite. Je ressens le tressaillement étrange de ce pieu et je sais, confusément que la laitance de l’homme va me gicler à l’intérieur. Loin de m’effrayer, cette arrivée pressentie me donne une envie folle de ruer, de me faire défoncer, de garder le plus au fond possible cette liqueur qui vient par petits jets chauds.

    Il a soupiré et s’est entièrement vidé les couilles, ses mouvement sont moins violents, ses mains sur mes hanches plus relâchées. Et son engin molli rapidement, alors il sort et c’est juste un déchirement pour moi de sentir encore une fois ce vide qui m’étreint. Mais l’attente est de courte durée. Celui à qui je fais une pipe, s’esquive d’entre mes lèvres. Aussitôt remplacé par celui qui est depuis le début, en retrait, voyeur sans doute. Les deux orifices sont de nouveau investis, simultanément et la cavalcade reprend de plus belle.

-Putain ! Qu’elle est bonne ! Je le savais que c’était une « chaudasse » ! Nous avons bien fait de la faire payer de cette façon ! Tu te rends compte ! Se laisser tringler par deux queues en même temps et en sucer une autre ? Qui aurait cru cela de cette  salope qui nous snobe chaque fois qu’on joue au poker ? Son trou du cul, une vraie bénédiction, bien ouvert, assez étroit et maintenant bien huilé par le foutre que tu viens d’y laisser ! Allez les gars ! Nous avons encore deux bonnes heures pour la baiser en long, en large et en travers, cette salope !

- C’est vrai que c’est chaud, elle suce comme une reine, il n’y a rien à redire ! Et sa chatte mes amis, tiens ! Elle va me faire jouir ! Oh ! Oui ! Oh ! Çà y est, je sens que çà vient, oh ! Oui ! Oui ! Là ! Voila ! Je décharge là ! Là ! Oh oui !

 

     L’homme sous moi, s’enfonce davantage dans cette caverne qu’il veut asperger de son sperme et les giclées que je sens contre le fond de mon ventre, me donnent des sensations bizarres. Je commence moi aussi à partir, alors que celui qui se démène dans mon anus, émoustillé par les paroles de son compère, se retient de justesse de me larguer son foutre  dans le trou de balle. En maintenant ma tête dans l’alignement de la tige raide qui me lime la bouche, je n’ai guère de répit pour sucer correctement. Les spasmes de mon ventre débutent d’abord au fond de ma caboche, montent rapidement à leur paroxysme pour descendre et ils viennent éclater en mille bulles au bas de ce ventre qui se laisse outrager.

 

    Le premier spasme ne me permet plus de savoir quand je bascule sur le côté, entrainant le cavalier qui m’encule, laissant aussi partir celui qui vient de se finir dans ma chatte. Elle, elle est en feu et m’enflamme les sens, je dois hurler encore, enfin j’ai l’impression dans mon crane que le bruit de mes cris résonne partout dans la maison. Se cramponnant à mes hanches, l’autre continue sa besogne, enfonçant de plus belle sa bite dans mon anus qui accepte son passage. Les parois de cette gaine peu usitée d’ordinaire sont assouplies par les nombreux aller et retours qui depuis le début de la nuit sont venus occuper les lieux. Maintenant, c’est une langue râpeuse qui vient de revenir sur les lèvres de ma foufoune, laper de haut en bas, puis remontant, sur les sillons largement ouvert. Au deuxième passage de cette lécheuse, je pose mes mains sur les cheveux que je trouve entre mes cuisses, alors que je suis allongée sur le côté.

 

    Je presse fort sur la tête qui appartient à je ne sais lequel, juste pour l’inviter à aller encore plus délicatement au centre de cette fleur qui coule du mile de l’homme qui vient d’en sortir et de ma mouille. Les deux sont mélangés, il ne peut pas n’en prendre qu’une partie, je désire qu’il boive à cette source, les liqueurs que mon corps rejette, signe d’un abandon total. A cet instant, la queue raide dans ma bouche se raidit, secouée par quelques soubresauts et c’est un flot de liquide épais, chaud, âcre aussi qui coule dans ma gorge.  J’avale avec presque délectation ce  sperme qui n’arrête plus de couler ! L’homme qui m’éjacule dans le bec tremble de partout et c’est reparti pour un nouvel orgasme qu’il provoque en moi.

 

    J’ai joui encore une, deux, dix fois. Il arrive un moment où je ne peux plus compter. Je peux juste dire que c’est fabuleux, je ne suis plus qu’une immense pile électrique qui se trémousse dès qu’on la touche. Et ils en profitent largement. Mon corps répond à la moindre sollicitation, ne veut plus obéir aux ordres de mon cerveau ! Je suis tétanisée par ces mains qui persistent à me frôler, me caresser, je suis une vague sur laquelle, les bites viennent surfer ! C’est une vraie révélation ! Je ne savais même pas que ce genre de chose pouvait exister. Comment moi, si prude, si pudibonde, pour une partie de carte,  puis–je être devenue cette chienne qui se débat, non pas pour échapper aux queues qui la désirent, mais pour en avoir toujours plus ?

 

    Mais la bataille s’achève aussi faute de combattants. L’un après l’autre, après sans doute avoir pris du plaisir à plusieurs reprises, les sexes ont beaucoup de mal à durcir de nouveau. Ils redeviennent ces pauvres petites choses molles qui pendent lamentablement entre les cuisses de ces hommes pourtant si fiers de leur virilité. Il reste bien quelques mains pour venir accompagner une langue sur ma poitrine offerte. Mon corps, mon ventre sont toujours embrasés, volcan en éruption que le feu des lances trop lasses de ces pompiers éreintés, ne pourront venir éteindre. Alors c’est ma main à moi qui prend le relais, pour un dernier spasme, un ultime orgasme qui m’emporte vers des jeux de cartes virtuels, vers des rois et des reines des quatre couleurs.

C’est à cet instant là, que je me dis que perdre une partie de poker peut aussi être profitable et que désormais, même cette peur là, ne saura plus me perturber. Là-bas, dans le lointain, des cloches sonnent, le glas de mes amours tranquilles sans doute et le début de ceux plus inquiétants de rencontres multiples qui ces cinq là viennent de m’ouvrir.

 

     Je pourrais aussi, alors que je me relève en chancelant, tirer le masque  de l’inconnu qui comme les quatre autres, s’enfonce dans une torpeur proche du sommeil. Mais à quoi bon retirer la part de mystère que celui là veut conserver ? Je regroupe mes vêtements, me dirige vers la porte, et alors que j’entrouvre cette dernière, une voix s’élève du groupe de dormeurs.

 

-Merci, tu as été divine. C’’est quand tu veux !  Pour une autre partie de carte, ou du même jeu que cette nuit. En attendant ! Merci pour nous tous !

    La porte se referme sur d’autres mots, que je n’entends plus, sur des illusions perdues, mais je ne suis pas déçue. Je crois que je viens d’ouvrir d’autres horizons, d’autres espaces à ma vie, et je m’en réjouis vraiment …

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

24 janvier 2011

De vous à nous

A toi,

 

Du réveil au coucher ma vie n’est orientée que vers toi, en fonction de tes envies, de tes humeurs. Je suis disponible pour tes demandes conventionnelles ou non, je sais aimer tes appels impromptus. Tes désirs sont ordres auxquels je ne veux ni ne dois déroger.

Les vêtements que je porte ont tous ton aval et leur choix ne dépend que de ton bon plaisir.

Les soirées que nous passons, celles ou tu choisis nos partenaires de ces jeux si tendres mais aussi si cruels parfois sont toutes ton œuvre. Je les désire plus que tout même si je sais que je vais souffrir, c’est pour que tu m’aime encore plus fort.

Quand mon corps est fouillé, souillé, quand des injures me sont crachées au visage, quand les gifles pleuvent, quand les claques me rougissent la peau, je n’ai besoin que de l’image de ta queue tendue de désir pour jouir.

De toutes les croix, celles que je préfère, c’est sans doute, celles d’où pendent des chaines qui sauront me retenir, m’emprisonner. Entre douceur et tendresse je réclame toujours celles des lanières du cuir le plus rude, celles qui sur mon corps laisseront les plus belles traces de ton amour …

Je sais que tu ne saurais plus me faire jouir juste à la missionnaire, ni en levrette, si tu n’as pas ta dose de piment pour améliorer ces positions là.

Alors, je me fais chienne pour toi, je me donne à ceux à qui tu m’offre, sans aucune arrière-pensée.

Ils ne seront jamais pour moi que les sextoys qui te donnent du plaisir et ce bonheur de te voir être heureux n’a d’égal que le plaisir que j’éprouve à me laisser rouler dans le stupre pour toi.

Entre toi et moi les mots « Esclave ou Maître, Soumise et Dominateur » ne sont jamais prononcés, nous préférons mari et épouse, compagnon et compagne.

Les termes ne sont pas important, ce qui a de la valeur c’est le don de nous que nous nous faisons l’un à l’autre.

Mon choix est délibéré, voulu, sans regret, sans retour en arrière. J’ai un jour dis « oui » à ce mode de vie qui te donnait tous les droits, tous les devoirs aussi.

Le respect des accords dont nous avons débattu ensemble, sont toujours autant d’actualité et je ne saurais me plaindre d’un seul écart de quiconque, ne voudrais pour rien au monde les remettre en cause d’aucune manière.

Il faut quand même parler de ma peur quand les yeux bandés, je ne sais pas à qui appartiennent les mains, les doigts, les bouches ou les sexes qui me touchent. Te dire que l’adrénaline ne monte pas lorsque la cravache m’arrache des cris, lorsque les pinces agrippent mes seins ou les lèvres tendres de ma chatte, serait mentir.

J’ai toujours accompli ma part du marché sans rechigner, sans (trop) pleurer et j’ai appris que la jouissance pouvait être mille fois plus intense que ce j’avais connu, ceci grâce à toi.

Je veux encore te dire combien je t’aime de m’avoir fait connaitre ces chemins étranges que d’autres disent tortueux et je voudrais te dire par cet écrit que je veux encore et encore aller plus loin dans les délicieux frissons que tu me fais connaitre.

Pour te faire plaisir, je veux bien que tu me prête encore à d’autres qui se font appeler Maîtres, mais je désire juste que tu garde à l’esprit que je ne leur appartiendrai jamais, puis que mon seul seigneur, c’est toi, toi mon Amour avec un grand A

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